Walt Disney Pictures
Walt Disney Pictures
Walt Disney Pictures est un studio de production cinématographique, filiale de la société Walt Disney Company, présente dans l'industrie des médias, du cinéma, du tourisme et des loisirs, et premier groupe de divertissement au monde.
Walt Disney Pictures est connu dans le monde entier, dans un premier temps grâce à ses célèbres personnages de cartoons, dont on ne présente plus la coqueluche Mickey Mouse, mais aussi en tant que pionnier du film d’animation traditionel avec Blanche et les sept nains, premier du genre. La marque bénéficie d’une précieuse image de qualité, grâce à la sortie récurrente, depuis le siècle dernier, de film d’animation côtoyant souvent l’excellence. Walt Disney Pictures est aussi apprécié pour ses films en prise de vues réelles tel que 20.000 Lieues sous les mers ou encore la saga des Pirates des Caraïbes.
Walt Disney Pictures est le label cinématographique de la société Walt Disney Company. Il regroupe différents studios et départements. L'organigramme de la société ayant été plusieurs fois remanié tout au long de son histoire, il est parfois bien difficile de s'y retrouver, d'autant plus que les succursales ont souvent changé de noms. Pour se faire une idée claire de cette organisation, il est important de distinguer Walt Disney Pictures (le studio) de Walt Disney Company (l'entreprise mère), et bien comprendre que Walt Disney Pictures pilote ses productions depuis ses différentes filiales.
L’organisme est donc découpé en plusieurs entités distinctes, un département non nommé consacré à la production de films classique (en prise de vue réelle), la filiale Walt Disney Animation Studios (qui depuis 2007 distingue Les Grands Classiques des autres productions), Pixar Animation Studios (spécialisé dans l’animation en image de synthèse), Disneytoon Studios (dévolu à la production de longs métrages destinés directement au marché de la vidéo), et la filiale Disneynature (chargé de produire des films documentaires sur la nature).
Note : Walt Disney Company possède d’autres filiales cinématographiques, comme Touchstone Pictures, Marvel Studios, Disney Television Animation, et Lucasfilm. Ce sont les sociétés sœurs de Walt Disney Pictures, et non pas ses filiales. De ce fait, les films d’animation de ses sociétés de productions ne sont logiquement pas mentionnés dans ce dossier, excepté lorsque les films sont coproduits par Walt Disney Pictures.
L’aventure commence en 1922, lorsque Walt Disney crée le studio Laugh-O-Gram, tournée uniquement vers les courts métrages réalisés en noir et blanc et basés sur les contes de fées et les histoires pour enfants populaires. Mais les coûts dépassent rapidement les revenus engendrés et le studio dépose le bilan l’année suivante. Si la tentative est un échec, elle permet de planter les racines de la future entreprise.
Fondée par Walt Disney et son frère Roy, dans le garage de leur oncle, la société Disney Brothers Studios voit le jour en 1923. Ils obtiennent un contrat de distribution pour leurs films avec les studios Winkler Pictures.
La première production de la marque est la série Alice Comedies (1924-1927), dans laquelle une jeune fille, filmée en prise de vues réelles, investit un monde de dessin animé.
En 1927, le studio se développe grâce à une nouvelle série, Oswald le lapin chanceux (1927-1943). Mais Walt Disney perd les droits du personnage, et la majeure partie de son équipe d'animation dans un même temps (retenus par le studio Winkler Pictures). De ce fait, il décide de prendre son indépendance en assurant à l'avenir ses droits d'auteur sur chaque création.
Un nouveau nom est adopté pour le studio en 1929, Walt Disney Productions.
L'association créative de Walt Disney et de l’animateur talentueux Ub Iwerks, qui est à l'origine de l’apparence de la célèbre souris, donne naissance à la série Mickey Mouse (1928-1953). Le personnage acquiert une grande popularité dans le film Steamboat Willie (1928). S’il n’est pas le premier épisode de la série (il s’agit du troisième), il est en tout cas celui qui marque la naissance officielle du personnage grâce à l’accueil enthousiaste que lui réserve le public. Le bénéfice de la bande sonore synchronisée du cartoon contribue aussi à son succès.
Walt Disney sort une nouvelle série de dessins animés musicaux et enchanteurs, Silly Symphonies (1929-1939), caractérisés par son originalité et surtout sa qualité.
Des arbres et des fleurs (1932) est le premier dessin animé en couleur de la série, bénéficiant du procédé Technicolor.
En 1937, sort le court métrage Le Vieux Moulin de la série des Silly Symphonies. Il se distingue par l’usage d’une nouvelle technologie, la caméra multiplane, inventée par Bill Garity, un technicien des studios. La caméra permet de créer une remarquable impression de profondeur et sera utilisée dans les futurs longs métrages de Walt Disney.
Fort du succès de ses créations, parfois oscarisées, le studio lance les années suivantes de nouvelles séries consacrées aux personnages de Donald Duck (1937-1961), Dingo (1939-1953) et Pluto (1937-1951).
L'année 1937 marque aussi le début du premier âge d’or du studio.
La sortie au cinéma de Blanche-Neige et les sept nains, réalisé par David Hand, éclipse les autres longs métrages d’animation déjà parue en raison de ses impressionnantes innovations techniques et qualités créatives, ainsi que par l’impact qu’il suscite sur le public américain comme international. Considéré comme le premier chef-d’œuvre de l’animation par de nombreux cinéphiles, le film marque un record pour l’époque avec son budget de production de 1,48 million de dollars, très largement rentabilisé par les revenus engendrés à sa sortie et encore aujourd’hui. Certaines séquences nécessitent la technologie de la caméra multiplane. Walt Disney est également convaincu de l'importance de la présence de musique et de chansons pour accompagner le récit. La plupart des œuvres du studio continueront d’entretenir cette tradition. Le film est distribué par le label RKO Radio Pictures.
Les importants revenus de Blanche-Neige et les sept nains permettent l’ouverture en 1939 du complexe des Walt Disney Studios à Burbank, ainsi que de nouveaux projets de longs métrages.
En 1940, la sortie de Pinocchio, de Hamilton Luske et Ben Sharpsteen, est très bien accueillie par le public. Néanmoins, la guerre en Europe et les pressions financières sur le marché américain ne permettent pas de dégager suffisamment de bénéfices.
Le film suivant, Fantasia, supervisée par Ben Sharpsteen, est l'oeuvre la plus expérimentale du studio. Elle marie l’animation et la musique classique pour un résultat fascinant. Novateur, le film utilise un procédé entièrement créé pour l’occasion, le Fantasound, précurseur du Dolby. Celui-ci permet de déployer un son stéréophonique en salle de cinéma. Malgré ses qualités indéniables, le film fait les frais de son exigence et souffre aussi du contexte économique fragilisé par la guerre à l’international. Son exploitation est un désastre, Fantasia se révèle un gouffre financier pour le studio, qui peinera à se relever de cet échec.
En 1941, Le Dragon récalcitrant, de Hamilton Luske et Alfred L. Werker présente l’envers du décor du Studio Disney de Burbank, à la manière d’un documentaire ponctué de cartoons.
Le film peu coûteux Dumbo (1941), de Ben Sharpsteen, est produit dans l'objectif d'être vite rentabilisé.
Durant sa production une grève des studios débute avec pour principale revendication l'autorisation de représentation par des syndicats, ce dont Walt Disney s’oppose.
En 1942, le film Bambi, de David Hand et Perce Pearce, marque le cinéma par le réalisme de ses décors et de ses personnages, mais également par son histoire qui présente de nouveaux défis pour les studios, car le ton y est beaucoup plus grave et tragique que dans les films précédents. La scène de la mort de la maman de Bambi aura marqué des générations entières d’enfants, non pas pour sa violence, mais pour son réalisme. Le thème de la mort y est développé sans phare, en tant que concept brutal et irréversible. Les scénaristes, brillants, ont l’intelligence de suggérer les événements, ce qui laisse place à l’imagination du spectateur. En réalité, cette approche offre à la séquence une intensité dramatique rarement égalée. Malheureusement, le film n’obtient pas les résultats escomptés, victime du climat international et des effets de la grève.
Lorsque les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale (en décembre 1941), l'armée américaine réquisitionne la plupart des bâtiments des studios et demande aux équipes de créer des films d'entraînement et d'instruction pour les militaires, aussi bien que des films de propagande. Ainsi dans The Thrifty Pig (1941) le Grand Méchant Loup devient un nazi essayant de détruire la maison des cochons. Donald, quant à lui, donne l’exemple dans le dessin animé Der Fuehrer's Face (1943).
Le long métrage Victoire dans les airs (1943) de Perce Pearce et H.C. Potter, en revanche, n’est pas un film commissionné, mais une production délibérée de Walt Disney mué par un désir sincère de présenter au public une théorie en laquelle il croyait autant que son auteur. Quoi qu’il en soit, le film hybride (mélange de prises de vue réel et d’animation) est tout de même destiné à sensibiliser les Américains à la guerre, et s’il ne peut être considéré comme un film de propagande à proprement parler, l’intention s’y prête fortement.
En raison de ces tensions, le studio modifie son modèle de production. Les films deviennent alors des compilations de courts ou moyens métrages, appelés séquences. Ces compilations sont moins coûteuses et permettent quelques revenus pour relancer les projets suspendus ou en lancer de nouveau. Une des conséquences de cette nouvelle politique est l'intégration de scènes en prise de vues réelles, rapprochant le studio de la production de films sans animation.
C’est dans ce contexte que sont produits les films Saludos Amigos (1943) et Les Trois Caballeros (1945) de Norman Ferguson (assisté par toute une équipe). Les deux films vantent les beautés de l'Amérique du Sud dans un mélange d’animation et de prise de vues réelles.
La Boîte à musique (1946) de Jack Kinney, Clyde Geronimi, Hamilton Luske, Joshua Meador et Robert Cormack, est un film d'anthologie composé de courts métrages musicaux, à l'image de Fantasia (sans jamais l'égaler).
Mélodie du Sud (1946) de Harve Foster et Wilfred Jackson, est un conte qui se déroule dans une plantation du vieux sud américain, juste après la Guerre de Sécession. Le film en prise de vues réelles met en scène l'Oncle Rèmus, qui narre les histoires de Frère Lapin, un personnage de dessin animé qui s'invite à l'écran. L'oeuvre est la plus controversée de la filmographie de Walt Disney, accusée de faire l'éloge d'un racisme paternaliste qui tendrait à justifier que les esclaves vivaient heureux.
Coquin de Printemps (1947), de Jack Kinney, Bill Roberts, Hamilton Luske et William Morgan, est composé de deux moyens métrages, Bongo, Roi du cirque et Mickey et le Haricot magique.
Mélodie Cocktail (1948), de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson, Jack Kinney et Hamilton Luske, est lui aussi un film d'anthologie réunissant des séquences musicales, pour un résultat très disparate.
Danny, le Petit Mouton Noir (1949) réalisé par Harold D. Schuster est construit sur le même principe que Mélodie du Sud, un film en prise de vues réelles accompagné de rares séquences d'animation.
Le Crapaud et le Maître d’École (1949) de James Algar, Clyde Geronimi et Jack Kinney est le dernier film compilé de cette époque. Il regroupe deux moyens métrages très réussis, l'amusant La Mare aux Grenouilles et l'inquiétant La Légende de la Vallée endormie, respectivement inspirés du roman Le Vent dans les Saules et de la nouvelle La Légende de Sleepy Hollow.
Ce dernier film n'a pas été diffusé dans les salles de cinéma français et a été distribué très tardivement sur le marché de la vidéo sur le territoire (en 2003, pour être exact).
Le Studio jouit d’un nouvel âge d’or dès le début des années 1950 grâce à la sortie de Cendrillon, de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske. Le film renoue avec le modèle de production passé.
La société s'ouvre aussi à d'autres marchés, la production de programmes télévisés et d’émissions de divertissements regroupant des séries en prise de vue réelles. Toujours dans un esprit de diversification elle se lance dans la production de documentaires animaliers, avec la série True-Life Adventure (1948-1960) ainsi que de longs métrages en prises de vues réelles, L’île au trésor (1950) et Vingt Mille Lieues sous les mers (1954), pour ne citer qu’eux.
Enfin, Walt Disney se consacre passionnément à l’élaboration de son futur parc à thème, Disneyland, en Californie (mais ça, c’est encore une autre histoire…).
Pour autant, le studio ne néglige pas la production de longs métrages. Il réalise Alice au pays des merveilles (1951) de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske. Tiré de l'oeuvre de Lewis Carroll, le film est assurément l'opus le plus atypique de tous les Grands Classiques. Bien loin des standards du studio son ambiance générale frôle le psychédélisme et déroule d’innombrables et joyeuses bizarreries.
Peter Pan (1953), de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, s'inspire lui aussi d'un classique de la littérature pour enfant, Peter et Wendy écrit par J. M. Barrie. Le film amène le public à la découverte du Pays Imaginaire dans un conte nourri par le mythe de l'enfant qui refuse de grandir.
La Belle et le Clochard (1955), toujours réalisé par le trio Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, relève le défi de raconter une histoire d’amour entre deux chiens. Une idée qui peut paraitre saugrenue, pourtant le résultat à l’écran est saisissant.
L'oeuvre est aussi le premier long métrage d'animation à utiliser le format CinemaScope, un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser l'image à la prise de vue pour la désanamorphoser à la projection, ce qui se traduit à l’écran par un format plus large.
Entre temps, la filiale de distribution de Disney est créée sous le nom de Buena Vista Distribution pour remplacer RKO.
Le succès du film La Belle au bois dormant (1959) de Clyde Geronimi n’est pas au rendez-vous malgré ses belles prouesses techniques et ses qualités esthétiques remarquables.
Le procédé de la xérographie est adopté pour réduire le budget de la production du film suivant, Les 101 Dalmatiens (1961) de Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wolfgang Reitherman.
Le système consiste à photocopier les dessins des animateurs directement sur celluloïd, en supprimant purement et simplement l’étape du tracé des contours à l’encre.
Après l’échec commercial de La Belle au bois dormant, et compte tenu des contraintes créatives liées aux 99 chiots à animer, le film n’aurait jamais pu voir le jour sans ce procédé.
S’ensuit le film Merlin l’Enchanteur (1963) de Wolfgang Reitherman, qui reçoit un accueil modeste du public.
En 1964, le chef d’œuvre Mary Poppins de Robert Stevenson popularise largement le genre du film hybride (mélange d’animation et de prise de vues réelles). Le film est magnifique sur tous les aspects. Aussi beau que poétique, il enchante le public avec ses chansons et sa magie. Son succès est total, tant critique que public.
Le studio est marqué par le décès de Walt Disney à la fin de l’année 1966.
Les projets en cours finissent d’être réalisés en suivant les dernières directives du fondateur. Son frère, Roy, décide de poursuivre son œuvre.
Le Livre de la Jungle (1967) de Wolfgang Reitherman sort quelques mois après la disparition de Walt Disney.
L’œuvre se distingue par sa qualité graphique élevée, sa créativité, ainsi que par la précision du travail des animateurs qui y ont contribué.
Mais le studio, en deuil, entre dans une longue période de léthargie, marquée par l'absence de projets d'envergure. En outre, l'entreprise fait face à une deuxième perte, Roy Disney, qui décède en 1971. Donn Tatum le remplace à la tête de la compagnie.
C’est dans ce contexte que sortent les nouveaux films du studio.
Les Aristochats (1970) de Wolfgang Reitherman est un film satisfaisant, mais souffrant d’un léger manque d’imagination artistique et d’ambition technique.
L’Apprentie Sorcière (1971) souffre de la comparaison avec le chef d’œuvres Mary Poppins avec lequel il partage de nombreux points communs, à commencer par son réalisateur Robert Stevenson.
Robin des Bois (1973), de Wolfgang Reitherman, est le dernier film imaginé par Walt Disney. Malheureusement, le résultat manque de moyens et d’ambitions, même si le spectacle demeure finalement un divertissement plutôt agréable.
Le studio réalise plus tard Les Aventures de Winnie l’ourson (1977), de John Lounsbery et Wolfgang Reitherman. Le film adorable réunit trois moyens métrages agrémentés de transitions inédites savamment intégrées. Il s’agit sans doute de l’œuvre la plus réussie, d’un point de vue artistique, de cette période morne pour le studio.
Les Aventures de Bernard et Bianca (1977), de John Lounsbery, Wolfgang Reitherman et Art Stevens, est un succès commercial qui ne permet pourtant pas aux studios Disney de sortir la tête de l'eau, après avoir accumulé autant d'insuccès.
Le film permet aussi le passage de flambeau entre les anciens animateurs et ceux de la nouvelle génération.
Peter et Elliott le Dragon (1977) de Don Chaffey retente l'expérience du film hybride, mais souffre, lui aussi, de la comparaison avec le modèle Mary Poppins. Pourtant l'oeuvre ne manque pas de charmes, malgré la présence de chansons un peu trop quelconques.
En 1980, Card Walker succède à Donn Tatum à la tête de la compagnie.
Rox et Rouky (1981), de Ted Berman, Richard Rich et Art Stevens, affirme le potentiel de la nouvelle équipe d'animateurs. Le film ne brille pas par son ingéniosité scénaristique ni par son audace, mais les personnages y sont très attachants, et l'animation y est très correcte. S'il ne convainc pas tout à fait la critique professionnelle, le public lui réserve, quant à lui, un triomphe.
La division cinéma de Walt Disney Productions sort en 1982 le film TRON, de Steven Lisberger, qui utilise pour la première fois des images de synthèse générées par informatique. S’il n’est pas proprement considéré comme un film d’animation, son esthétique et sa conception se rapprochent grandement du genre. Malgré un succès initial mitigé, TRON est devenu au fil du temps un véritable film culte. L’œuvre fait aussi figure de pionnier dans l’animation 3D.
En 1983, il y a de nouveaux changements à la tête de la société. Raymond Watson devient PDG du groupe pour un an seulement. En 1984, il est remplacé par Michael Eisner, autrefois président de la Paramount Pictures.
À cette occasion la société Walt Disney Productions prend le nom de Walt Disney Company.
C’est à cette époque que la société créait des filiales indépendantes pour assurer les différentes productions.
Depuis la fondation du studio en 1923, le département de production d'animation de Disney était inclus dans la société Walt Disney Productions (devenu Walt Disney Company). C’est en 1983 qu'une société spécifique pour la production cinématographique est établie. Elle est nommée Walt Disney Pictures et comprend alors tous les types de productions. Jeffrey Katzenberg est nommé président de la filiale (il quittera ses fonctions en 1994 pour fonder son propre studio, à savoir DreamWorks SKG, qui deviendra un sérieux concurrent pour Disney).
En 1984, Walt Disney Company crée Touchstone Pictures, afin de produire des films plus adultes, ainsi que Walt Disney Television Animation, spécialement pour la production des séries télévisées (notamment pour Disney Channel).
En 1986, Walt Disney Pictures est amputée de sa division principale, à savoir celle produisant les longs métrages d’animation, qui devient une filiale à part entière sous le nom de Walt Disney Feature Animation. (C’est bon, vous arrivez à suivre ?)
Entre temps, la division long métrage d'animation tente une immersion dans le genre de la fantasy avec le sous-estimé Taram et le Chaudron Magique (1985), de Ted Berman et Richard Rich. L'œuvre est jugée trop sinistre par le public des années 80, mais au regard d’aujourd’hui, on constate qu'elle se révèle en réalité d’une grande audace, d’une originalité bienvenue et surtout d’une créativité esthétique largement déconsidérée.
Basil, détective privé (1986), réalisé par Burny Mattinson, David Michener, Ron Clements et John Musker, s'inspire des enquêtes du célèbre Sherlock Holmes. Avec ce film le studio retrouve des codes confortables qui lui sont plus familiers, à savoir des souris anthropomorphes et un genre plus conventionnel. La production sans prétention ne fait pas de miracle mais à l'avantage d'être rentable contrairement a la tentative déficitaire du précédent film.
Même constat pour Oliver & Compagnie (1988) de George Scribner où nous retrouvons les coutumiers du genre, nos compagnons à quatre pattes, des chiens (et un chat), pour une prise de risque minimale. Toutefois, si le film n'est pas novateur pour ce qui est de ses qualités créatives, l’animation y est soignée et le film cartonne au box-office.
Le troisième âge d’or de la firme débute en 1989, lorsque le studio fait le pari d'un nouveau film de princesse, avec une oeuvre inspirée du conte d’Andersen, La Petite Sirène, réalisé par le duo Ron Clements et John Musker. Walt Disney Feature Animation renoue aussi de manière franche avec le film musical, et pour l’occasion la production prend des airs de spectacle de Broadway, une habitude que le studio n’est pas prêt de laisser tomber.
Bernard et Bianca au pays des kangourous (1990), réalisé par Hendel Butoy et Mike Gabriel, est la première suite d’un Grand Classique de l’histoire du studio. Le film est aussi le premier long métrage à être colorié et édité par ordinateur, avec un rendu sublime, ce qui ne l'empêche pas de devenir l’un des plus gros échecs du studio, une sentence très injuste, surtout lorsqu'on observe la qualité globale de la production jusqu'alors inégalée.
En 1990 sort également La Bande à Picsou, le film : Le Trésor de la lampe perdue de Bob Hathcock constituant la conclusion de la série télévisée.
Produit par la filiale Walt Disney Television Animation, le film entraine la création d’un nouveau label, Disney Movietoons, qui a pour objectif de donner aux productions destinées directement au marché de la vidéo une qualité comparable aux Grands Classiques (mais dans la réalité, le résultat sera tout différent, comme nous le verrons...).
La Belle et la Bête (1991), de Gary Trousdale et Kirk Wise, est acclamé de façon unanime par la critique et par le public. Avec ce film, Walt Disney Feature Animation renait véritablement. L'oeuvre est un enchantement, offrant au genre son premier oscar grâce à une bande originale magnifique. Si les artistes Disney avaient déjà prouvé par le passé l’importance des chansons et de la musique dans leurs productions, La Belle et la Bête marque l’apothéose de cette volonté.
Aladdin (1992), de Ron Clements et John Musker, amène le public dans une arabesque fascinante, sans jamais oublier la dimension comédie musicale qui désormais va de pair avec les Grands Classiques Disney.
Le succès du film conduit malheureusement la direction de la compagnie à sa plus mauvaise décision sur le plan artistique, en ambitionnant des suites aux Grands Classiques imaginé uniquement pour le marché de la vidéo.
En 1993, Disney achète Miramax Films aux frères Weinstein (qui en restent directeur). La filiale devient la branche films indépendants du studio.
La même année, Disney coproduit depuis sa filiale Touchstone Pictures L’Etrange Noël de Monsieur Jack, réalisé par le talentueux Henry Selick et scénarisé par un certain Tim Burton. Le chef d’œuvre standardise avec panache d'autres techniques d’animation, dans le cas présent l'animation en volume, pour le plus grand bonheur des passionnés.
Note : La société Walt Disney Pictures n’est pas créditée lors de la première sortie du film (en 1993), mais elle l’est dans la version 3D de l’œuvre, diffusée dans les salles de cinéma en 2007.
Walt Disney Pictures collabore avec la compagnie de Jim Henson pour le film Noël chez les Muppets (1992), réalisé par Brian Henson. L'oeuvre est une nouvelle adaptation d'Un chant de Noël de Dickens, sur le registre de la dérision et de l'émotion.
L'expérience est renouvelée quelques années plus tard, dans un même ton, avec L'ïle au trésor des Muppets (1996), du même réalisateur.
Disney et les Muppets partage une histoire commune de longue date. En 1957, Walt Disney rencontrait leur créateur, Jim Henson, et ensemble, ils commençaient à créer les premiers personnages du programme.
C’est avec Le Roi Lion (1994) de Roger Allers et Rob Minkoff que le studio atteint l’apogée de sa gloire. Le chef d’œuvre est très régulièrement cité en tête des listes des films d’animation préférés du public. À sa sortie il bat tous les records en devenant le plus gros succès d’animation de tous les temps. Rien d’étonnant à cela, le film est tout simplement sublime.
D'un côté de l'éventail nous avons un chef d'oeuvre de créativité, et de l'autre une ineptie affligeante: Le Retour de Jafar (1994), réalisé par Toby Shelton, Tad Stones et Alan Zaslove. Au vu du piètre résultat global de cette suite désolante du film Aladdin, on en viendrait presque à se demander pour quelle raison le film a nécessité trois réalisateurs. Rien de bon ne semble pouvoir être tiré de ce désastre créatif, la production est une déception artistique vertigineuse, à vingt mille lieues des ambitions qui étaient chères au fondateur de la société. Pire encore, elle dénature complètement le film originel en saccageant le travail fourni par les artistes qui lui ont donné naissance. Une insulte.
Ce film est produit par le département Disney Movietoons, dont la mission est d'imaginer des suites aux Grands Classiques afin d'alimenter (ou plutôt inonder) le marché de la vidéo
Cette nouvelle politique de l’entreprise a du bon, mais surtout du mauvais. Du bon, puisque ce premier essai est très concluant et que la vidéo est un immense succès. Le film engendre des bénéfices importants pour un cout de production minimale. La démarche est très rentable sur le plan économique, mais l’effet de cette politique de production au rabais est dévastateur sur le long terme pour l’image du studio. Bientôt pour le public les productions Disney ne rimeront plus avec qualité.
Dingo et Max (1995), réalisé par Kevin Lima, à la particularité d’être une production Walt Disney Pictures qui est considérée comme faisant partie de l’histoire des Disney Movietoons. Le film qui présente de belles qualité est un succès d'estime.
Pocahontas, une légende indienne (1995) de Mike Gabriel et Éric Goldberg, s’attaque à un fondement de l’histoire de l’Amérique, la colonisation des peuples amérindiens. L'oeuvre idéalise l’histoire d’un personnage qui a véritablement vécu, une première dans un Grand Classique, même si finalement la véritable histoire de Pocahontas est assez éloignée de ce qui est raconté dans le film. La production utilise toujours les codes Disney pour un résultat fascinant.
La même année (1995) sort le premier long métrage en image de synthèse, Toy Story, réalisé par John Lasseter, et produit par Pixar Studio. Les artistes de la firme regroupent alors les plus grands pionniers de l’animation 3D.
La collaboration entre les deux groupes à débuter en 1991, impulsé par la volonté d'innovation de l’entreprise Disney. La jeune et prometteuse société signe un contrat de 26 millions de dollars avec la Compagnie pour la production de trois longs métrages d'animation en 3D, dont le premier est Toy Story. Pixar se charge de la production et Disney se contente de distribuer le film.
Toy Story est un immense succès, il recueille plus de 350 millions de dollars de recettes brutes dans le monde.
La collaboration de Disney avec le réalisateur Henry Selick ne s’arrête pas à L'Étrange Noël de Monsieur Jack, et ensemble ils coproduisent un autre film d’animation en volume, James et la pêche géante (1996).
Aladdin et le Roi des voleurs (1996), réalisé par Tad Stones et produit par Walt Disney Television Animation et le département Disney Movietoons, a la spécificité d'avoir des séquences réalisées par des divisions internationales. Si la qualité de l'animation s'est améliorée depuis Le Retour de Jafar, le film déplore le même bilan créatif.
Les filiales se voient aussi confier l’univers de la forêt des rêves bleus, avec Winnie l’ourson 2 : Le grand voyage (1997), de Karl Geurs, une production également à destination du marché de la vidéo.
Les productions propres à Walt Disney Feature Animation sortie après 1995 commencent à recevoir un accueil plus mitigés par le public, bien que certains films ne manquent pas de mérite, comme Le Bossu de Notre-Dame (1996), de Gary Trousdale et Kirk Wise, qui épate par la beauté de son animation.
Hercule (1997) de Ron Clements et John Musker, bénéficie d’une nouvelle esthétique plus dynamique. Le film est un beaux succès, mais n'atteint pas les sommets occupés par Le Roi Lion et La Belle et la Bête.
Peut-être peut on y voir là les premiers effets de la politique de productions au rabais des filiales Disney Television Animation et Disney Movietoons sur le public, ou simplement s'agit-il d'un désintérêt pour l’animation classique depuis l'émergence de la 3D ? A moins, que ce soit un peu des deux…
Justement, Disney Movietoons obéit toujours à l'entreprise désastreuse de productions au rabais au profit d’une rentabilité rapide, tant et si bien que chaque suite et désormais considéré par le public comme un film de seconde zone.
C’est ce que nous observons avec La Belle et la Bête 2 : Le Noël enchanté (1997), de Andy Knight, bourré d'incohérences qui gâche l'aura sacré de l’œuvre original cher au public (comme Le Retour de Jafar l'avait fait avec Aladdin). On releve tout de même un effort visible sur l'animation.
Une autre suite, Le Monde Magique de la Belle et la Bête (1998), de Bob Kline, enfonce le clou de l’opération mercantile. Le film permet en réalité de sauver trois épisodes d'une série télévisée qui a été annulée. Au vu de la qualité du produit rafistolé, la firme aurait mieux fait de les oublier. Cette piètre tentative de recyclage tend à démontrer que la descente aux enfers de la créativité du studio n'est pas près de s'arrêter.
Pocahontas 2 : Un Monde nouveau (1998), réalisé par Tom Ellery et Bradley Raymond, accuse quant à lui un manque flagrant d’efforts et de bonnes volontés.
Heureusement, Le Roi lion 2 : L’honneur de la tribu (1998) de Darrell Rooney et Rob LaDuca, redonne (un peu) de dignité au département. Le divertissement est acceptable, et la qualité graphique satisfaisante, mais le film n’égale en rien le chef d’œuvre de 1994, faute de moyens appropriés.
Walt Disney Feature Animation continue de produire des œuvres qui ne déméritent pas.
Mulan (1998) de Barry Cook et Tony Bancroft, s'inspire de la légende chinoise de Hua Mulan, une jeune fille qui se déguise en homme pour prendre la place de son père trop vieux pour partir à la guerre. Le film est extrêmement bien accueillie, et d'autant plus en France.
Tarzan (1999), de Kevin Lima et Chris Buck, est visuellement de toute beauté. Les décors sont somptueux. La musique signé Phil Collins contribue aussi a la réussite du film. Les critiques sont enthousiastes et le public convaincu.
Toutefois, cette production clôture une décennie de succès pour le studio emblématique de la firme, qui va connaitre une nouvelle période difficile.
Après l’immense succès de Toy Story, la société à la lampe signe un accord (en 1997) avec Disney qui l’engage à produire cinq longs métrages d'animation en 3D durant les dix prochaines années.
1001 pattes (1998) de John Lasseter et d'Andrew Stanton, est le premier d’entre eux. Le film prouve que le succès écrasant de Toy Story n’était pas dû au hasard ou à un phénomène de curiosité éphémère et que le petit nouveau de l’industrie est capable de réinventer le genre avec un résultat créatif des plus satisfaisant.
Toy Story 2 (1999) de John Lasseter réussis l’exploit d'être plus apprécié que son film référent. Peu de productions peuvent se targuer d’un tel résultat (et ce n’est pas DisneyToon Studios qui nous dira le contraire). Il faut dire que l’œuvre est exceptionnellement complète, tous les éléments sont là pour en faire un spectacle inoubliable.
De son côté, Walt Disney Feature Animation sort Fantasia 2000 (en 2000, bien sûr). Supervisé par Don Hall, le film rend hommage à feu Walt Disney qui souhaitait une continuité à son Fantasia originel. L’œuvre est un effort de style remarquable, empreint d’une nostalgie réconfortante. Un vrai bijou, presque aussi beau que la pièce d’origine.
La même année (2000), le studio produit deux autres films.
Tout d’abord Dinosaure, de Ralph Zondag et Éric Leightonleur. Première production en image de synthèse de Walt Disney Feature Animation, l’œuvre présente aussi la particularité de faire évoluer ses personnages dans des décors naturels en prises de vues réelles. Le film ambitieux (l’un des plus chers de son époque) jouit d’une bande-son somptueuse, mais pêche un peu par son manque de rythme.
Le studio sort ensuite Kuzco, L'Empereur mégalo (2000) de Mark Dindal, un film sympathique et hors-norme qui mise tout sur son humour.
En marge de ces productions, Disney Movietoons sort Dingo et Max 2 : Les Sportifs de l’extrême (2000), de Ian Harrowell et Douglas McCarthy. Le film a l’avantage d’afficher un bilan relativement correct, surtout lorsqu’on le compare aux autres productions calamiteuses du département.
En 2001, Walt Disney Feature Animation change de direction artistique avec Atlantide, L’Empire perdu, de Kirk Wise et Gary Trousdal. Inspiré des œuvres de Jules Verne, la production s'essaie à un style visuel qui se distingue de ce qui se faisait jusqu'alors. Malgré ses immenses qualités, le film est boudé par le public, plus intéressé par le Shrek des studios DreamWorks.
D'ailleurs, Disney est désormais taxé de ringardise par les spectateurs. À cette époque de transition, Walt Disney Feature Animation semble ne plus rivaliser avec les productions modernes employant l’animation 3D.
Heureusement, la compagnie peut toujours compter sur les commandes de Pixar, et le studio lui doit toujours quatre autres films.
Toy Story 2 n’est pas décompté du contrat qui engage Pixar, puisqu’il s’agit d’une suite et non d’une production originale, comme l’apprennent à leurs dépens John Lasseter et les dirigeants de la société (malin Disney, mais pas cool tout de même…).
L’énorme succès de Monstres & Cie (2001), réalisé par David Silverman et Pete Docter, met les deux studios à l’abri du besoin.
Entre temps, Disney Movietoons sort le piètre Winnie l’Ourson : Joyeux Noël (1999), de Harry Arends, Jun Falkenstein, Karl Geurs, Gary Katona et Ed Wexler, et le décevant Les Aventures de Tigrou (2000) de Jun Falkenstein, deux films sans aucunes prétentions.
Quelques productions de Disney Movietoons tendent tout de même à prouver que le département peut aussi faire du bon travail, comme La Belle et le Clochard 2 : L’appel de la rue (2001) de Darrell Rooney et Jeannine Roussel, qui n’est pas une production extraordinaire, mais qui n'est pas non plus indigne. Son principal défaut est son manque cruel d’intention (et un titre marketting qui correspond moyennement au contenu).
Le film Peter Pan 2 : Retour au Pays Imaginaire (2002) de Robin Budd fait preuve de si bonne volonté qu'il reçoit, quant à lui, l’honneur d’une sortie en salle. Le film est en effet plutot satisfaisant.
Winnie l’Ourson : Bonne Année ! (2002), de Gary Katona et Ed Wexler, réorganise plusieurs moyens métrages autour du thème de Noël (encore une fois). L’animation y est soignée, mais le contenu manque d’ambition (oui, oui, on se répète…).
Les 101 Dalmatiens 2: Sur la trace des héros (2003), de Jim Kammerud et Brian Smith, se contente quant à lui du minium syndical pour un résultat affreusement quelconque.
Ce sort prévisible est partagé par le très conventionnel La Petite Sirène 2 : retour à l’océan (2000) de Jim Kammerud et Brian Smith, et de l'insipide Cendrillon 2 : Une vie de princesse (2002) de John Kafka. Si visuellement le résultat de ces deux films passe encore, l'intention de telles productions est encore une fois crûment mercantile, ce qui se traduit par un manque flagrant de créativité.
Et que penser de l'abominable Le Bossu de Notre-Dame 2 : Le secret de Quasimodo (2002) de Bradley Raymond, et du honteux La Légende de Tarzan et Jane (2002) de Victor Cook, Steve Loter et Don MacKinnon ? Les deux oeuvres sont inintéressantes et accusent une animation des plus aproximatives.
Disney Television Animation tente de faire un maximum de profit facile en misant sur le thème de Noël. Ainsi est produit Mickey, il était une fois Noël (1999), d'Alex Mann, Jun Falkenstein, Bradley Raymond, Toby Shelton et Bill Speers, une compilation de trois courts métrages empreints de la magie des fêtes de fin d'année. Sympathique, mais pas indispensable...
Mickey, la magie de Noël (2001), de Tony Craig, Roberts Gannaway et Rick Calabash, utilise le même principe, mais recycle quant à lui de vieux cartoons. L’intérêt de l’œuvre réside surtout dans la présence du merveilleux moyen métrage de 1983, Le Noël de Mickey, première adaptation par les studios du célèbre conte de Charles Dickens.
Walt Disney Feature Animation produit le surprenant Lilo & Stitch (2002) de Chris Sanders et Dean Deblois, un doux mélange entre les genres de la science-fiction, du drame et de la comédie, avec une bande-son empruntée à Elvis Presley. Le film est l'un des plus rentable pour le studio durant cette époque désenchanté.
La Planète au Trésor – Un nouvel univers (2002) de Ron Clements et John Musker est bizarrement l’un des plus gros échecs financiers du studio. L’œuvre qui revisite le roman L’île au Trésor de Robert Louis Stevenson est d’une beauté visuelle incroyable, pourtant il ne rencontre pas son public. On peut observer depuis notre époque l’immense injustice de ce résultat.
En 2003, les divisions destinées à la vidéo sont séparées de Walt Disney Television Animation, puis regroupées et rebaptisées Disneytoon Studios.
Le nom du département change mais pas sa politique. Disneytoon Studios continue de produire des suites aux Grands Classiques avec notamment Le Livre de la Jungle 2 (2003), de Steve Trenbirth, qui est plutôt réussi, mais comme d’habitude, manque cruellement d’intention et d’ambition.
Les aventures de Porcinet (2003), de Francis Glebas, manque d'intérêt.
Les Enigmes de l’Atlantide (2003) de Victor Cook, Toby Shelton et Tad Stones est le fruit de l'ineptie qui consiste à recycler les épisodes d'une série annulée suite à l'échec de son film de référence.
Stitch ! - Le film (2003) de Tony Craig et Robert Gannaway, (produit par Walt Disney Television Animation) est quant à lui l'épisode pilote de Lilo & Stitch - La série (qui elle, à bien vu le jour). Le résultat est basique.
Walt Disney Feature Animation vit ses derniers moments dans l’animation 2D car la transition vers la 3D a déjà été actée. Et le bilan correct au box-office de Frère des Ours (2003) de Aaron Blaise et Bob Walker, n’y changera rien.
En revanche, l’échec du conventionnel mais laborieux La Ferme se rebelle (2003) de Will Finn et John Sandford, tend à justifier l’urgence du changement de modèle.
Du côté des Disneytoon Studios (anciennement Disney MovieToons) sort Le Roi Lion 3 : Hakuna Matata (2004), de Bradley Raymond. Le film présente l’histoire du Grand Classique de 1994 du point de vue de Timon et Pumba. Le résultat est encore une fois en demi-teinte, même si l'esthétique est trés satisfaisant.
Mickey, Donald, Dingo – Les Trois Mousquetaires (2004) de Donovan Cook, est une production originale qui fait plaisir à voir, et qui se classe parmi les meilleurs de la filiale.
Une suite à Mickey, il était une fois Noël, intitulé Mickey, il était deux fois Noël, sort en 2004. Le film réalisé par Matthew O'Callaghan et Theresa Cullen reprend le même principe: des courts métrages sur le thème des fêtes de fin d’années, mais la nouveauté est dans son animation en 3D.
Les Aventures de Petit Gourou (2004) de Saul Andrew Blinkoff et Elliot M. Bour, et Mulan 2 : La mission de l’Empereur (2005), de Darrell Rooney et Lynne Southerland, sont à l’image des autres suites de Grands Classiques produits par Disneytoon Studios: décevantes.
Winnie l’Ourson et l’Éfélant (2005) de Frank Nissen, est un film de l'univers de Winnie l'ourson plus aboutie que les suites produites auparavant.
Tarzan 2 : L’enfance d’un héros (2005), de Brian Smith, est sympathique, même s'il accuse un scénario d’une convenance déconcertante.
Esthétiquement, les deux films sont aussi étonnamment très bien servis.
Le niveau de gentillesse de Stitch baisse dangereusement dans Lilo & Stitch 2 - Hawaï, Nous Avons un Problème ! (2005), réalisés par Michael LaBash et Anthony Leondis.
Lumpy Fête Halloween (2005), de Saul Blinkoff et Elliot M. Bourest, est une énième déclinaison de la franchise de Winnie l’Ourson.
Kuzco 2 : King Kronk (2005) de John A. Smith, tourne en ridicule le personnage de Kronk dans une production des plus affligeantes.
Pixar honore ses commandes pour Disney avec le magnifique Le Monde de Nemo (2003), d'Andrew Stanton, et Les Indestructibles (2004) de Brad Bird.
Les deux films sont d'énormes succès critiques et publics. Rien ne semble pouvoir arrêter Pixar dans le succès et la créativité, d'autant plus que le studio sera bientôt libéré de son engagement pour Disney (il ne leur reste plus qu’un seul film à livrer).
Walt Disney Feature Animation, fort de son apprentissage auprès de Pixar, et, désireux, il est vrai, de se passer de ce dernier dans l'avenir, teste son premier film entièrement réalisé en animation 3D sur le public. Chicken Little (2005), réalisé par Mark Dindal, est une belle réussite, mais l'oeuvre n’égale pas du tout les dernières créations de Pixar, loin de là.
La même année (2005), Michael Eisner quitte la direction de Walt Disney Company. Il est remplacé par Robert Iger qui entame de nouvelles négociations avec l’entreprise Pixar. Le projet se transforme non plus en un contrat de distribution, mais en une acquisition de Pixar par Disney. En attendant le résultat des négociations, les deux sociétés signent un contrat de distribution spécifique pour la sortie d’un futur film.
Disney achète la même année les Muppets et crée une nouvelle filiale, Muppets Holding Company, afin d’exploiter l’univers des marionnettes dans de nouvelles productions cinématographiques.
Disney, qui s’était préparé à se séparer de Pixar, a recourt à des prestataires extérieurs afin de produire un nouveau film du calibre de ceux du studio à la lampe. L'entreprise en appelle aux sociétés Pandemonium et C.O.R.E pour le film The Wild (2006), de Spaz Williams. Au final l’œuvre se révèle très décevante, et loin du résultat escompté. D'ailleurs, le dernier film que Pixar doit à Disney, livré dans la foulée, démontre magistralement qu'aucune société ne saurait la remplacer.
Cars : Quatre Roues (2006), réalisées par John Lasseter, devient un phènomène de mode notamment auprés des enfants. La qualité de sa réalisation technique est impressionnante. Le film est un carton incontournable.
Finalement, l'achat de Pixar par la compagnie Disney se concrétise en 2006.
Dans le cadre de cette opération, John Lasseter, cofondateur de Pixar, est nommé directeur de la création des deux sociétés. Une très bonne nouvelle pour l'avenir des productions Walt Disney Feature Animation.
En marge de ces bouleversements, Disneytoon Studios continue de sortir les suites des Classiques programmés.
Bambi 2 (2006), de Brian Pimental, est une petite réussite qui mérite les honneurs des salles obscures.
Frère des Ours 2 (2006) de Ben Gluck, et Rox et Rouky 2 (2006) de Jim Kammerud, sont en revanche aussi fade qu'à l'accoutumée.
Le sortilège de Cendrillon (2007) de Frank Niessen est, quant à lui, abouti visuellement parlant, mais l'histoire se plie à des convenances scénaristiques trop usées.
Walt Disney Feature Animation sort son deuxième film entièrement réalisé en animation 3D, Bienvenue chez les Robinson (2007), de Stephen J. Anderson. L'oeuvre plutôt modeste ne marque pas vraiment les esprits.
La même année, Walt Disney Feature Animation est rebaptisé Walt Disney Animation Studios, au profit d’une politique d'harmonisation des filiales (même si au final tous ses changements de noms portent d'avantage à confusion).
Ratatouille (2007) de Brad Bird et Jan Pinkava scelle la nouvelle alliance entre Disney et Pixar de la meilleure façon possible, c'est-à-dire avec succès.
Walt Disney Pictures retente l'aventure du film hybride en mettant à l’honneur une princesse dans Il Etait une fois (2007) de Kevin Lima, une œuvre enchantée, débordant d’humour.
Le Secret de la Petite Sirène (2008) de Peggy Holmes, signe heureusement la fin des suites de Grands Classiques conçue pour le marché de la vidéo par le studio DisneyToon. John Lasseter à la tête du département animation est convaincu de l’atteinte que porte une telle politique de productions au rabais à l'image de qualité de la marque et il stoppe aussi net le programme établi (annulant les productions des films Les Aristochats 2, Chicken Little 2 et Bienvenue chez les Robinson 2). Enfin, il décide que DisneyToon se focalisera désormais sur des projets indépendants.
Pixar enchaine les succès, avec le fascinant WALL-E (2008) d'Andrew Stanton, un film de science-fiction audacieux et techniquement époustouflant, et Là-haut (2009) de Bob Peterson et Pete Docter, qui amène le public dans un tourbillon d’émotions. Deux chefs d'oeuvres incontournables.
Pixar s’illustre aussi avec Toy Story 3 (2010) qui se révèle une suite excellente. Lee Unkrich amène l’histoire à se dépasser de manière intelligente et poétique dans (ce que l'on croit être) une conclusion faisant l'unanimité auprès du public.
Mais Cars 2 (2011) de John Lasseter et Brad Lewis, apparait comme le premier faux pas créatif du studio. Si visuellement le film est impeccable, les avis du public concernant les autres aspects de l'oeuvre sont très mitigés. Il est vrai que l'approche de l'histoire et l'ambiance sont déstabilisantes car radicalement différente de la direction suivis par le passé.
Walt Disney Animation Studios, reprit en main, nous présente le film Volt, Star malgré lui (2008) de Byron Howard et Chris Williams, une œuvre qui semble reprendre du poil de la bête. S'il n’égale pas les chefs d’œuvres des années 90, le film nous laisse deviner le quatrième âge d’or qui pointe son nez, doucement mais surement. Le résultat graphique donne aussi l'occasion aux Walt Disney Animation Studios de prouver qu'ils maitrisent presque aussi bien l’animation 3D que le Studio Pixar (qui garde tout de même une petite longueur d’avance).
La nouvelle filiale de Disney, ImageMovers Digital, spécialisée dans la technique de la capture de mouvements, adapte (une nouvelle fois) le conte Un Chant de Noël de Dickens dans Le Drôle de Noël de Scrooge (2009), réalisé par Robert Zemeckis. Malheureusement, le résultat ne convainc pas le public.
Le studio retente sa chance avec Milo sur Mars (2011) de Simon Wells. Bénéficiant de la même technologie, le film est un tel échec qu’il n’est même pas diffusé dans les salles de cinéma française. Ce triste bilan sonne le glas de cette collaboration.
Walt Disney Animation Studios renoue exceptionnellement avec l’animation 2D le temps d'un long métrage. La Princesse et la Grenouille (2009), du désormais célèbre duo Ron Clements et John Musker, est une véritable déclaration d’amour aux Grands Classiques des années 90. Le film flirt littéralement avec le sublime et saura satisfaire tous les partisans du "c'était mieux avant".
DisneyToon Studio, sous la tutelle de John Lasseter, renoue avec la qualité et développe l’univers des Disney Fairies, inspiré du monde de Peter Pan, et dont le personnage principal n’est autre que l'iconique Fée Clochette.
La collection est divertissante, charmante, et pétillante. L'animation ne révolutionne pas le genre mais se laisse apprécier.
Les Disney Fairies regroupent les oeuvres La Fée Clochette (2008) de Bradley Raymond, Clochette et la Pierre de Lune (2009) de Klay Hall, Clochette et l’Expédition Féérique (2010) de Bradley Raymond, Clochette et le Secret des Fées (2012) de Peggy Holmes et Robert Gannaway, Clochette et la Fée Pirate (2014) de Peggy Holmes, et enfin Clochette et la Créature Légendaire (2015) de Steve Loter.
En 2010, la filiale Miramax est fermée, et la société rachète Marvel Entertainment.
L’année augure le meilleur pour les Walt Disney Animation Studios qui entament leur quatrième et inespéré âge d’or avec le chef d’œuvre Raiponce (2010), de Nathan Greno et Byron Howard. Les réalisateurs ont bien compris que les films Disney devaient revenir aux sources tout en conservant une esthétique 3D dans l’air du temps. Le film rejoint le palmarès des Grands Classiques dont les premières places en tête étaient jusqu’alors majoritairement réservées aux œuvres des années 90.
Et ce vent de succès ne fait que commencer...
Stephen J. Anderson et Don Hall remettent à l’honneur le petit ourson jaune de la forêt des rêves bleus pour un nouveau film en 2D, intitulé sobrement Winnie l’Ourson (2011). Cette production honnête revient, comme il se doit, aux Walt Disney Animation Studios.
Les Mondes de Ralph (2012) de Rich Moore annonce l'arrivée des Walt Disney Animation Studios dans la modernité, avec une intrigue se déroulant dans un monde de bornes d’arcades des plus inattendus. De toute évidence, la nouvelle direction artistique insufflée par John Lasseter porte ses fruits, et le film est récompensé par un très bel accueil du public.
Walt Disney Pictures produit le film Les Muppets, le retour (2012), réalisé par James Bobin. Une ode à la joie qui malheureusement ne bénéficie pas d'une sortie au cinéma en France. Un choix difficile à comprendre aux vues de l'incroyable potentiel du film.
Walt Disney Pictures s’associe à Tim Burton pour la production du long métrage Frankenweenie (2012), remake du moyen métrage du même nom sorti en 1984 (et déjà coproduit par Disney). Le film en noir et blanc utilise l’animation en volume.
En 2012, la société Disney rachète Lucasfilm et l'ensemble de ses filiales.
De son côté, Pixar tente un film de Princesse (à l'instar des meilleurs Classqiues Disney) avec Rebelle (2012) réalisé par Mark Andrews. Si le film est un succès, il se révèle moins abouti que le trés réussis Raiponce. À chacun sa spécialité, d'une certaine manière...
Pixar revient en terrain connu avec Monstres Academy (2013) de Dan Scanlon. Le film réussit l’exploit, encore une fois, de faire aussi bien, voire mieux diront certains, que son film référence.
Et que dire du raz-de-marée La Reine des neiges (2013) réalisé par Chris Buck et Jennifer Lee, si ce n'est qu'il écrase tout sur son passage ? Son entêtante chanson Libérée délivrée contribuera à renouer complétement le public avec les comédies musicales animées, jusqu’à exaspérer les parents du monde entier. Le film devient le plus gros succès de son époque, redonnant à la marque Disney sa carrure de leader dans l’industrie.
DisneyToon Studio décline l’univers du film Cars, en développant de nouveaux personnages (des avions) dans Planes (2013) de Klay Hall et Planes 2 (2014) de Roberts Gannaway, des productions à milles lieus des suites grotesques proposaient auparavant par la filiale.
Les Nouveaux Héros (2014) de Don Hall et Chris Williams, marque l’intérêt que porte Disney aux produits Marvel fraichement acquis (Big Hero 6, dont s’inspire le film, est un comics Marvel). L'oeuvre superbe est, là encore, un véritable succès.
Pixar nous offre le merveilleux Vice-Versa (2015) de Pete Docter et Ronaldo Del Carmen, qui nous invite dans les méandres de l’esprit de Ridley, une adolescente tourmentée par ses émotions personnifiées. Jamais un film du studio n’avait déroulé un propos avec autant d'intelligence et d'ingéniosité visuelle.
Cela n'empêche pourtant pas le studio de se confronter pour la première fois de son histoire à un échec avec le film Le Voyage d’Arlo (2015) de Peter Sohn, qui semble avoir oublier quelques ingrédients en chemin.
Walt Disney Animation Studios, qui est désormais dans une belle phase créative, continue de produire de nouveaux succès, avec l’excellent Zootopie (2016) de Byron Howard, Rich Moore et Jared Bush. L'histoire nous amène a la découverte d'une jungle urbaine barrisante de vies.
Le studio enchaine avec le sublime Vaiana, La Légende du bout du monde (2016) de Ron Clements et John Musker, qui s’inspire joliment de la mythologie polynésienne et nous amène en voyage dans des paysages paradisiaques.
Walt Disney Pictures participe à la production du film Le BGG: Le Bon Gros Géant (2016), de Steven Spielberg, coproduit avec les studios Amblin Entertainment, Reliance Entertainment, Walden Media, The Kennedy/Marshall Company et Dreamworks Pictures. Cette œuvre, présentée comme un film en prise de vues réelles, peut toutefois être considérée comme un film hybride (selon le point de vue) en raison des techniques de performance de capture utilisés pour incruster les géants. Si l'effet recherché par le réalisateur était à l'origine de donner vie de la manière la plus réaliste possible aux personnages fantastiques, le résultat à l'écran s'approche davantage d'un contraste visuel propre aux films hybrides, même si ce rendu résulte davantage d'un défaut de qualité que d'une volonté de la production.
Le film est l'un des plus gros flop de 2016.
Pixar s'assure un peu de répit en produisant les suites Le monde de Dory (2016) réalisé par Andrew Stanton et Angus MacLane, et Cars 3 (2017) de Brian Fee.
Les deux films sont très réussis, mais donnent le sentiment que le studio se repose sur ses lauriers, d’un point de vue créatif. Il n’en est rien…
Lee Unkrich et Adrian Molina offrent au studio l’un de ses plus beaux bijoux, Coco (2017), une magnifique ode à l’amour. Jamais une production du studio n’avait atteint un tel degré d’émotion et de beauté. Par-dessus tout, Pixar, qui boudait jusqu’à lors les chansons chantées dans ses productions (à l'exception faite de Rebelle), se met finalement au diapason avec une bande-son sublime.
Les Indestructibles 2 (2018), réalisé par Brad Bird, est aussi un gros succès du box-office mondial. Le film, bourré d’action, est spectaculaire. Il s’amuse aussi à défoncer quelques stéréotypes avec beaucoup d’humour.
Walt Disney Animation Studios produit le film Ralph 2.0 (2018), réalisé par Rich Moore et Phil Johnston. Ralph et Vanellope partent à la découverte de l’internet, un monde qui repousse le champ des possibles. Le film nous sert aussi un fan service des plus inattendues, avec une autodérision surprenante. Du jamais vu pour le studio...
Walt Disney Pictures nous offre Jean-Christophe & Winnie (2018), de Marc Forster, un film hybride empreint de tendresse qui connait un succès modeste.
Le retour de Mary Poppins (2018), de Rob Marshall, oscille maladroitement entre la suite et le remake, mais se révèle d’une efficacité incroyable et d’une beauté nostalgique.
L’année 2018 est aussi marquée par la fermeture de la filiale Disneytoon Studios. Tandis qu'en 2019, Disney finalise l’acquisition de la 21st Century Fox.
La saga Toy Story que l’on croyait clôturer doit désormais composer avec un quatrième épisode. Toy Story 4 (2019), réalisé par Josh Cooley, surmonte le scepticisme ambiant et parvint encore à nous émerveiller.
Dans leur nouvelle énergie créative consistant à adapter les Grands Classiques en film live, Disney Pictures propose le remake Le Roi Lion (2019), de Jon Favreau, présenté comme un film traditionnel, mais qui, techniquement parlant, demeure un film d’animation. L'oeuvre est conçue en image de synthèse, excepté les décors naturels qui sont en prise de vue réelle. D’une certaine façon, le film est comparable au Classique Dinosaure (sorti en 2000). Malgré ses prouesses techniques, l’œuvre n’égale pas du tout le chef d’œuvre de Roger Allers et Rob Minkoff. Si le rendu est étonnant au premier abord, le spectacle dans sa globalité est en réalité d’une froideur et d’une lenteur fatigante. L'immense succès du film s'explique avant tout par un matraquage promotionnel (pas des plus déplaisants) ainsi que par la curiosité du public souhaitant revivre les émotions passés. La critique laisse paraitre une certaine forme de déception, franchement compréhensible.
Les Walt Disney Animation Studios produisent eux aussi une suite des plus attendue, La Reine des Neiges II (2019), toujours réalisée par Chris Buck et Jennifer Lee. Le résultat est visuellement bluffant et les chansons de l’opus sont envoutantes. Un vrai bonheur.
En 2020, la plateforme Disney+ arrive en France et propose de nouveaux contenus inédits pour les abonnés.
Pixar nous raconte de nouvelles histoires originales, avec le fantastique En Avant (2020) réalisé par Dan Scanlon, puis avec le sublime et métaphysique Soul (2020) de Pete Docter et Kemp Powers.
Les deux films souffrent chacun leur tour des répercussions de la crise sanitaire de la COVID-19 qui frappe le monde et oblige les cinémas à fermer leurs portes. Le premier connait une exploitation écourtée, tandis que le second est tout à fait privé de la case cinéma. Il est finalement directement proposé aux abonnés de la plateforme Disney +.
Aprés avoir été repoussé à plusieurs reprises dans l'espoir qu'il soit diffusé dans les salles de cinéma, le film des Walt Disney Animation Studios Raya et le dernier dragon (2021), de Don Hall et Carlos Lopez Estrada, sort finalement sur la plateforme Disney+, tout comme le film suivant des studios Pixar, Luca (2021), d'Enrico Casarosa.
Le film suivant bénéficie quant à lui bel et bien d'une sortie au cinéma. Encanto (2021), de Jared Bush, Charise Castro Smith et Byron Howard, nous emmêne dans un mystérieux endroit niché au cœur des montagnes de Colombie, où la fantastique famille Madrigal habite une maison enchantée.
Le journal d'un dégonflé (2021), de Swinton O. Scott, est une nouvelle adaptation de l’œuvre littéraire de Jeff Kinney, sortie sur la plateforme Disney+.
Pixar revient en 2022 avec Alerte Rouge, de Domee Shi, qui nous présente Mei, une adolescente qui se transforme en panda roux lorsqu'elle ressent de trop fortes émotions. Le film qui devait sortir au cinéma est finalement proposé sur la plateforme de streaming Disney+ en raison de la faible fréquentation des salles.
Disney+ est de nouveau à l’honneur avec la sortie de Tic et Tac, les rangers du risque (2022), de Akiva Schaffer. Une production sans concession, adoptant pour l’occasion une modernité 3D doublé d'une nostalgique 2D, et un cadre spatial prenant place dans le monde réel.
Pixar nous raconte la véritable histoire du légendaire Ranger de l'espace qui, depuis, a inspiré le jouet vedette de Toy Story, dans Buzz l'éclair (2022), d'Angus MacLane.
Robert Zemeckis nous propose le remake du grand classique de 1940 Pinocchio, produit pour la plateforme Disney+. S’il est décrit comme un film live (à l’instar du remake Le Roi Lion), Pinocchio peut aussi largement être considéré comme un film hybride en raison de la définition contrasté de certains personnages (Pinocchio et Jiminy Cricket), très proche de leurs équivalents animés.
Il était une fois 2 (2022), réalisé par Adam Shankman, rejoint le catalogue de Disney+.
Avalonia, l'étrange voyage (2022), de Don Hall, s'inscrit dans le genre de la science-fiction, très peu exploité par la marque. Le film nous présente les Clade, une famille d’explorateurs qui descend au centre d’Avalonia, pour trouver le mal qui ronge le pays.
Le Journal d'un dégonflé : Rodrick fait sa loi (2022), de Luke Cormican et Gino Nichele, est le deuxième film issue de la franchise Le Journal d'un dégonflé proposé sur Disney+.
Pixar produit Elémentaire (2023), de Peter Sohn, qui nous transporte dans un univers singulier qui donne une identité anthropomorphe aux éléments naturels.
Pour célébrer ses 100 ans de création, les studios Disney nous proposent une nouveauté dans leur catalogue, celle de combiner l’animation 3D et traditionnelle à l’aquarelle, sur les thèmes majeurs de nombreux Classiques ayant fait leurs succès. Wish - Asha et la bonne étoile (2023), de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn, regorge également de nombreux clins d’œil pour les productions les plus appréciées du public. L’histoire met en scène une jeune fille de 17 ans qui lance un appel passionné aux étoiles dans un moment de besoin. C’est alors qu’elle rencontre Star, tombée du ciel pour lui venir en aide.
Journal d'un dégonflé: Un Noël carrément claustro! (2023), de Luke Cormican, est le troisième film d’animation de la franchise produit pour Disney+.
Sociétés de production associées à Walt Disney Pictures
Films associés à la société de production d'animation Walt Disney Pictures
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