Un film d’anthologie, aussi nommé film collectif, est un film regroupant plusieurs courts métrages dans le but d’obtenir un format long, souvent lié par un thème commun.

Disney et les premiers films d'anthologie

Fantasia, le troisième long métrage des studios Disney, est composé d’une série de sept séquences illustrant huit morceaux de musique classique, chacune dirigée par sa propre équipe. Le résultat est présenté par un maitre de cérémonie, afin de faire la liaison entre chaque segment. À ce titre, le chef d’œuvre est à considérer comme un film d'anthologie animé.

En 1999, les studios Disney retentent l’expérience du mariage de l'animation et de la musique classique avec Fantasia 2000, une invitation à l’imaginaire et surtout une claque esthétique, toujours sur le schéma d’un film d’anthologie.

Malgré le désastre de l’exploitation de Fantasia (premier du nom) en 1940, le studio Disney qui souffrent du contexte économique fragilisé par la Seconde Guerre mondiale conserve ce modèle pour d’autres productions moins coûteuses, La Boîte à musique en 1946, Mélodie Cocktail en 1948, tandis que les films Coquin de Printemps (1947) et Le Crapaud et le Maître d’école (1950) réunissent quant à eux deux courts métrages chacun (les courts ayant bien entendu des coûts de production moindres que les longs).

Beaucoup de gens l'ignorent, mais Les Aventures de Winnie l’ourson (1977) est également un film d’anthologie, car il est la réunion de trois moyens métrages préexistants agrémentés de transitions inédites savamment intégrées.

Autres exemples de films d'anthologie

Dans un autre registre, mais sur le même modèle, Dragon Ball Z, le film et Dragon Ball Z 2, le film regroupent pour le cinéma français deux OVA chacun. Les OVA (original video animation) sortiront toutefois en vidéo de manière indépendante.

Princes et Princesses de Michel Ocelot compile plusieurs contes présentés par deux enfants curieux et un technicien de cinéma. En 2011 et en 2016, le réalisateur poursuit l’expérience avec Les Contes de la nuit, puis Ivan Tsarevitch et la princesse changeante, sur le même principe.

Parfois des réalisateurs se réunissent autour d’un sujet précis, ce qui est souvent le cas des films d’anthologie, comme dans Peur(s) du noir, sortie en 2008, composé de plusieurs courts métrages ayant ce thème commun.

L'importance du film d'anthologie

Le film d’anthologie présente souvent des qualités très variables, à raison qu’il soit composé de séquences inédites, de vieux cartoons ou d’épisodes télévisés (ces derniers étant souvent les plus médiocres). Ce terme n’est pas à considérer comme un genre à part entière, mais bien comme un format défini, permettant à tout un chacun de distinguer le long métrage classique de celui composé de plusieurs courts. Le film d’anthologie présente l’avantage de mettre en avant des courts métrages de qualité, souvent négligés par le grand public en raison de leur format.