Les Aristochats
Les Aristochats
Infos techniques du film d'animation "Les Aristochats"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "Les Aristochats"
Une millionnaire vit seule avec ses chats. Son maître d'hôtel, qui n'est que second sur son testament, après les animaux, décide de s'en débarrasser.
Critique du film d'animation "Les Aristochats"
Coup de coeur
Incontournable de l'animation
La nuit, tous les chats sont jazzy
Sorti en 1970, Les Aristochats est le dernier film des Studios Disney approuvé par Walt Disney en personne, mort en 1966. Pour la petite histoire, le papa de Mickey n’appréciait pas vraiment les chats, il préférait les chiens. Dans les films produits de son vivant, les chats étaient toujours cantonnés aux rôles de méchants. Heureusement, Les Aristochats, est le premier classique Disney (et peut-être le seul) à les mettre enfin à l’honneur, de manière tout à fait adorable.
Les points forts
Le film est un plaisir pour les yeux. Tout comme Les 101 Dalmatiens et Merlin l’Enchanteur, l’animation des Aristochats emploie la technique de la xérographie, qui se traduit à l’écran par des dessins au rendu crayonné, dont les formes laissent paraître les traits de constructions, et qui s'illustre par un mouvement plus vivant. Ce style plus contemporain divise le public, mais nous préférons l'abordé dans le chapitre des points forts en raison des charmes et de l’identité que cela procure au résultat final.
L’émotion est au rendez-vous, grâce à la précision et au réalisme des personnages, notamment des chatons qui nous font automatiquement fondre le cœur. Les dialogues sont, comme toujours, débordants de tendresse.
La musique est un élément satisfaisant de la production, grâce à l’originalité française apportée par Maurice Chevalier, et la pâte artistique reconnaissable des talentueux frères Sherman, qu'on ne peut qu'adorer.
Les points faibles
Le film annonce malheureusement la fin d’un âge d’or pour le studio, qui entre dans une période de déclin et de léthargie en partie dus à la disparition de Walt Disney et par le départ en retraite de certains artistes qui ont marqué l’histoire du studio. Il est vrai que Les Aristochats réemploie des recettes conceptuelles et scénaristiques trop connues, avec de nombreux éléments récupérés aux films précédents (Les 101 Dalmatiens, en premier lieu). De ce fait, on déplorera un scénario sans grande originalité, malgré une intrigue qui fonctionne toujours aussi bien.
L’humour n’est pas le point fort de la production. Bien au contraire, il accuse même quelques maladresses franchement pénibles, et les stéréotypes (raciaux) auront bien du mal à passer au regard de l’époque actuelle.
Le film accuse aussi un sérieux manque de rythme, avec quelques passages ennuyeux, tout particulièrement ceux mettant en scène les bouffonneries du majordome.
En conclusion
Effectivement, le studio Disney des années 70 a grandement perdu de sa superbe. Le film n’est cependant pas le plus mauvais de la décennie. S’il augure une panne de créativité artistique, ou du moins un manque de nouveauté et d’audace, en se reposant sur une recette connue, le spectacle n’en demeure pas moins abouti et divertissant. La technique est bien là, à défaut d’une idée qui en vaut vraiment la peine.
Quoi qu’il en soit, l’intention de base est tout à fait honorable et continue à convaincre tous les amoureux des chats, et, dans une plus large mesure, les passionnés d’animation et les fans de la marque.