Pinocchio
Pinocchio
Infos techniques du film d'animation "Pinocchio"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Distinction
Synopsis du film d'animation "Pinocchio"
L'inventeur Gepetto vient de construire sa dernière marionnette qu'il baptise "Pinocchio". Ce vieil homme qui n'a jamais eu d'enfant fait alors le voeu que Pinocchio se transforme en réel petit garçon. La fée bleue accomplit son souhait, donnant vie à la sculpture de bois. Mais la marionnette ne se transformera complètement qu'une fois qu'elle aura prouvé son mérite. Jiminy Cricket sera sa conscience, tâche qui s'avérera plus compliquée que prévu, car Pinocchio s'embarque dans de périlleuses aventures.
Critique du film d'animation "Pinocchio"
Coup de coeur
Incontournable de l'animation
La bonne étoile
Pour leur deuxième Grand Classique, les studios Disney adaptent avec brio le conte de l’italien Carlo Collodi, Les Aventures de Pinocchio. La Seconde Guerre mondiale, qui frappe dans les pays européens, ne permet malheureusement pas au film de renouveler le succès planétaire de Blanche-Neige et les sept nains, malgré des prouesses ambitieuses et techniques évidentes.
Les films Disney, du vivant de Walt Disney, sont souvent cités comme les plus beaux et les plus féeriques de l'histoire du studio, et ce deuxième film illustre à merveille l’ambition d’excellence qui motivait les artistes travaillant à une animation plus sophistiquée et corrigeant les défauts techniques du premier film. Jamais un dessin animé aussi complexe n’avait encore été réalisé.
Les points forts
L'exploit de ce film d'animation est de se révéler plus divertissant que le roman d’origine (sans vouloir le dénigrer), en effet, le livre est une succession de petites histoires qui peinent parfois à s'accorder harmonieusement, là où le film nous offre une vue d’ensemble plus cohérente et plus attractive, malgré une légère impression de temps en temps de film à épisodes. L'histoire, concise, ne conserve plus que les éléments les plus importants de l'intrigue, ce qui laisse bien plus de place à l’émotion. Les personnages y sont beaucoup plus attachants, surtout Pinocchio, qui dans l’œuvre de Collodi apparaît souvent comme capricieux, et parfois même désagréable.
Les musiques et les chansons sont sublimes, même les moins populaires, Sans aucun lien par exemple est incroyablement efficace, rarement apprécié à sa juste valeur par la postérité. Le rythme et l’action savent prendre leur temps, ce qui nous laisse tout le loisir d’apprécier le soin apporter à chaque détail. L’ambiance, les décors et l’esthétique globale du film sont réconfortants, attendrissants. On se sent tellement bien devant le spectacle qu’on n’a pas envie qu’il s’arrête. L'animation nous offre quelques séquences de grâce, notamment avec l’usage de la caméra multiplane. Le résultat n'a pas si mal vieilli avec le temps et s’apprécie encore aujourd’hui comme un exemple de ce qui se faisait de meilleur dans l’emploi des techniques traditionnelles. Comment ne pas évoquer la scène de Monstro, la baleine déchirant l’océan, et la splendeur de l’animation, dont la surprenante fluidité nous ferait presque oublier que chaque planche a été dessinée à la main, l'une après l'autre, et que chaque couleur a été peinte sur celluloïd ? Une véritable prouesse technique.
Les points faibles
Bien sûr, le film a un peu vieilli, comme les trésors les plus précieux le temps aura su le patiner, et on ne saurait accueillir cette érosion qu'avec nostalgie et respect, bien qu’on puisse dénicher ici et là quelques défauts techniques dans l’animation. Aussi, les événements racontés ne se bousculent pas, ce qui aura tendance à déstabiliser les nouvelles générations de public, désormais habituées au grand flux d’informations que déroulent à toute allure les nouveaux modèles standardisés de films d'animation modernes, qui nous dispense du moindre temps mort et du moindre plan contemplatif.
En d’autres termes, les défauts que l’on pourrait reprocher au film sont tributaires du temps qui passe et des modes qui changent, mais on doit se rappeler que le film était quasi parfait lors de sa sortie, un exemple de précision et de maîtrise hors normes.
En conclusion
Pinocchio réalise l’exploit de surpasser techniquement le premier Grand Classique des studios. Son histoire nous plonge dans un océan de magie, d’enchantement, et sa musique iconique offre même à la marque son hymne intemporel. Voilà pourquoi le chef d’œuvre tient encore aujourd'hui une place importante dans la vidéothèque de tous les passionnés des studios Disney, et plus largement de tous les cinéphiles.