Walt Disney
Walt Disney
Portrait réalisé par Guillaume
Carrière
Pionnier de l’animation et icône du XXe siècle, Walt Disney est l’un des plus célèbres producteurs de cinéma et le premier créateur de parc à thèmes.
Walt Disney commence sa carrière dans le dessin publicitaire.
En mai 1922, Walt Disney fonde le studio Laugh-O-Gram, Inc, qui produit une série de courts métrages animés basés sur les contes de fées et les histoires pour enfants populaires. Mais les coûts dépassent les revenus engendrés et le studio dépose le bilan l’année suivante.
Walt Disney rejoint son frère Roy Disney à Hollywood et ils créaient ensemble l’entreprise Disney Brothers Studios dans le garage de leur oncle. Dans la foulée, ils signent un contrat pour douze films avec les studios Winkler.
De 1923 à 1927, la série Alice Comedies, qui mêle animation et prise de vue réelle, rencontre un succès modéré.
En 1926, l’entreprise est rebaptisée Walt Disney Studio, et en 1927 elle se développe grâce à une nouvelle série distribuée par Universal Pictures, Oswald le lapin chanceux.
En raison de pressions qu'il subit du nouveau dirigeant des studios Winker, Disney décide de prendre sa liberté, mais perd, par la même occasion, les droits de sa dernière création (que la compagnie récupérera par principe lors d’un futur accord plus d’un demi-siècle plus tard).
Un nouveau nom est adopté pour le studio en 1929, Walt Disney Productions, et Mickey est présenté au public dans le film Steamboat Willie. S’il n’est pas le premier épisode de la célèbre souris aux grandes oreilles, il marque la naissance officielle du personnage grâce à l’accueil enthousiaste que lui réserve le public, et le bénéfice de sa bande sonore synchronisée contribue à son succès. C’est le célèbre animateur, Ub Iwerks, qui donne son apparence à Mickey Mouse. Le film marque le début de la nouvelle série de la célèbre souris.
En 1929, Walt décide de sortir une nouvelle série de dessins animés musicaux et enchanteurs, les Silly Symphonies, qui se caractérisent par leur qualité.
Des arbres et des fleurs, sort en 1933, il s’agit du premier dessin animé en couleurs de Disney.
En 1937, sort le court métrage Le Vieux Moulin de la série des Silly Symphonies. Il se distingue par l’usage d’une nouvelle technologie, la caméra multiplane, inventée par Bill Garity, un technicien des studios. La caméra permet de créer une remarquable impression de profondeur et sera utilisée dans les futurs longs métrages de Walt Disney.
Fort du succès de ses créations, parfois oscarisées, le studio lance les années suivantes de nouvelles séries consacrées aux personnages de Donald, Dingo et Pluto.
La sortie au cinéma de Blanche-Neige et les sept nains, de David Hand, éclipse les autres longs métrages d’animation déjà parue en raison de ses impressionnantes innovations techniques et qualités créatives, ainsi que par l’impact qu’il suscite sur le public américain comme international. Considéré comme le premier chef-d’œuvre de l’animation par de nombreux cinéphiles, le film marque un record pour l’époque avec son budget de production de 1,48 million de dollars, très largement rentabilisé par les revenus engendrés à sa sortie et encore aujourd’hui. Certaines séquences nécessitent la technologie de la caméra multiplane. Walt Disney est convaincu de l'importance de la présence de musique et de chansons pour accompagner le récit. La plupart des œuvres du studio continueront d’entretenir cette tradition.
Les importants revenus de Blanche-Neige et les sept nains permettent l’ouverture en 1939 du complexe des Walt Disney Studios à Burbank, ainsi que de nouveaux projets de longs métrages.
En 1940, la sortie de Pinocchio, de Hamilton Luske et Ben Sharpsteen, est très bien accueillie par le public. Néanmoins, la guerre en Europe et les pressions financières sur le marché américain ne permettent pas de dégager suffisamment de bénéfices.
Le film suivant, Fantasia, supervisé par Ben Sharpsteen, est le plus expérimental du studio. Il marie l’animation et la musique classique pour un résultat fascinant. Novatrice, l’œuvre utilise un procédé entièrement créé pour l’occasion, le Fantasound, précurseur du Dolby. Celui-ci permet de déployer un son stéréophonique en salle de cinéma. Malgré ces qualités indéniables, le film fait les frais de son exigence et souffre aussi du contexte économique fragilisé par la guerre. Son exploitation est un désastre, Fantasia se révèle un gouffre financier pour le studio, qui peinera à se relever de cet échec.
En 1941, Le Dragon récalcitrant, de Hamilton Luske et Alfred L. Werker présente l’envers du décor du Studio Disney de Burbank, à la manière d’un documentaire ponctué de cartoons.
Le film Dumbo, peu coûteux, réalisé par Ben Sharpsteen, est produit dans l'objectif d'être vite rentabilisé. Durant sa production, en 1941 une grève des studios débute avec pour principale revendication l'autorisation de représentation par des syndicats, ce dont Walt Disney s’oppose.
En 1942, le film Bambi, de David Hand, marque le cinéma par le réalisme de ses décors et de ses personnages, mais également par son histoire qui présente de nouveaux défis pour les studios, car le ton y est beaucoup plus grave et tragique que dans les autres films réalisés auparavant. La scène de la mort de la maman de Bambi aura marqué des générations entières d’enfants, non pas pour sa violence, mais pour son réalisme. Le thème de la mort est développé sans phare, en tant que concept brutal et irréversible. Les scénaristes, brillants, ont l’intelligence de suggérer les événements, ce qui laisse place à l’imagination du spectateur. En réalité, cette approche offre à la séquence une intensité dramatique rarement égalée. Malheureusement, le film n’obtient pas les résultats escomptés.
Lorsque les États-Unis entrent dans la Seconde Guerre mondiale, l'armée américaine réquisitionne la plupart des bâtiments des studios et demande aux équipes de créer des films d'entraînement et d'instruction pour les militaires, aussi bien que des films de propagande. Ainsi dans The Thrifty Pig (1941) le Grand Méchant Loup devient un nazi essayant de détruire la maison des cochons. Donald, quant à lui, donne l’exemple dans le dessin animé Der Fuehrer's face (1943).
Le long métrage Victoire dans les airs (1943), en revanche, n’est pas un film commissionné, mais une production délibérée de Disney mué par un désir sincère de présenter au public une théorie en laquelle il croyait autant que son auteur. Quoi qu’il en soit, le film hybride (mélange de prises de vue réel et d’animation) est tout de même destiné à sensibiliser les Américains à la guerre, et s’il ne peut être considéré comme un film de propagande a proprement parlé, l’intention s’y prête fortement.
Le studio produit alors plusieurs films compilations (Saludos Amigos, Les Trois Caballeros...) qui lui permettent de réduire ses dettes.
À la fin des années 1940, la firme diversifie ses activités, avec une série de documentaires animaliers, True-Life Adventure, et un film en prise de vue réel, L’ile au trésor, rapidement suivit par le gros succès Vingt Mille Lieues sous les mers (1954).
Le studio réalise successivement les classiques Cendrillon (1950), Alice au pays des merveilles (1951), Peter Pan (1953), et La Belle et le Clochard (1955), tous réalisés par Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, et aussi réussi les uns que les autres. Entre temps, Walt Disney investit aussi la télévision avec des émissions populaires telle que le Mickey Mouse Club.
En 1957, Disney rencontre le créateur des Muppets, Jim Henson, et ensemble ils commencent à créer les premiers personnages du programme.
Le succès du film La Belle au bois dormant (1959), de Clyde Geronimi, n’est pas au rendez-vous, malgré ses belles prouesses techniques et ses qualités esthétiques remarquables.
Le procédé de la xérographie (surpression de l'étape du tracé des contours à l'encre) est adopté pour réduire le budget de la production du film suivant, Les 101 Dalmatiens (1961) de Hamilton Luske, Clyde Geronimi et Wolfgang Reitherman.
S’ensuit le film Merlin l’Enchanteur (1963) de Wolfgang Reitherman, qui reçoit un accueil modeste du public.
En 1964, le chef d’œuvre Mary Poppins, de Robert Stevenson, popularise largement le genre du film hybride (mélange d’animation et de prise de vue réelle). Le film est magnifique sur tous les aspects, aussi beau que poétique, il enchante le public avec ses chansons et sa magie. Son succès est total, tant critique que public.
En 1967, le film Le Livre de la Jungle, de Wolfgang Reitherman, se distingue par sa qualité graphique élevée, sa créativité ainsi que par la précision du travail des animateurs qui y ont contribué.
Le film est aussi la dernière œuvre du vivant de Walt Disney. Le Maitre de l'animation s’éteint quelques mois avant sa sortie. Le studio, en deuil, entre dans une longue période de léthargie durant laquelle il ne fera malheureusement plus beaucoup parler de lui pour l’excellence de ses nouvelles productions.
Après la mort de Walt, son frère Roy décide de poursuivre son œuvre.
Avec un total de 22 récompenses pour 59 nominations, Walt Disney est encore à ce jour l'artiste individuel ayant remporté le plus d'Oscars.
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