Le Retour de Jafar
Le Retour de Jafar
Infos techniques du film d'animation "Le Retour de Jafar"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "Le Retour de Jafar"
Après un bref séjour dans la lampe magique, le sinistre Jafar souhaite se venger d'Aladdin, de Jasmine et du sultan, mais Iago, son perroquet le trahi, se sentant malaimé et maltraité par Jafar. Il va rejoindre Aladdin et ses amis pour essayer de prendre le pouvoir mais va ressentir peu à peu de l'amitié pour ses anciens ennemis. Pendant ce temps, Jafar a été libéré par Abis Mal, un voleur aussi incompétent que stupide, vouant aussi une féroce haine pour Aladdin.
Critique du film d'animation "Le Retour de Jafar"
L'incontournable carnage
Le succès du film Aladdin produit par Walt Disney Feature Animation conduit malheureusement la direction de la compagnie à une très mauvaise décision sur le plan artistique, en ambitionnant des suites aux Grands Classiques imaginés uniquement pour alimenter le marché de la vidéo. Le Retour de Jafar est la première suite de Grand Classique produite par le département Disney Movietoons, le début d'une dégénérescence créative vertigineuse.
Les points faibles
Rien de bon ne semble pouvoir être tiré de ce désastre, la production est une déception artistique épouvantable, à vingt mille lieues des ambitions qui étaient chères au fondateur de la société. Pire encore, elle dénature complètement le film originel en saccageant le travail fourni par les artistes qui ont donné naissance à Aladdin.
Il est impossible de passer à côté du manque évident de moyen et d’ambitions de cette production paresseuse. L’histoire déplore une absence totale d’originalité, en se reposant sur des schémas narratifs d’une banalité énervante. Les personnages sont dénaturés, les relations qu'ils entretiennent n'évoluent plus, l'émotion ne prend pas, l'action est basique, les dialogues sont niais...
L’animation est honteuse, une aberration pour un film estampillé Disney.
Les chansons, qui apportaient beaucoup de magie au premier film, sont désormais risibles.
Le constat est navrant, c'est d'autant plus désolant si l'on est un amoureux d'animation ou un fan de Disney.
En conclusion
Véritable carnage artistique sans précédent dans l'histoire de la marque, le film sacrifie la qualité au profit d’une rentabilité rapide. Une habitude qui perdurera chez le studio (et ses concurrents) durant la deuxième moitié des années 90, et le début des années 2000, et qu’on ne saurait que déplorer aujourd’hui. Les suites produites par DisneyToon Studio semblent nuire à l’image de qualité du secteur tout entier.
Cette politique de production aux rabais a tout de même du bon, puisque le film engendre des bénéfices importants pour un coût de fabrication minimale. La démarche est très rentable sur le plan économique, mais les effets de cette décision sont dévastateurs sur le long terme pour l’image du studio, car pour le public de la fin des années 90 et du début des années 2000, les productions Disney ne riment désormais plus avec qualité.