Coquin de Printemps

Cinéma
Coquin de Printemps
Genre
Film d'anthologie
Comédie
Musical
Conte
Technique
Animation 2D

Coquin de Printemps

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Fun and Fancy Free

Durée

70 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

États-Unis : sortie le

Réalisation

Jack Kinney
Bill Roberts
Hamilton Luske
William Morgan

Société de production

Walt Disney Productions

Synopsis

Jiminy Cricket raconte deux histoires: Bongo, Roi du Cirque et Mickey et le Haricot magique. Dans la première, un ours s'échappe de son cirque pour vivre dans la forêt, où il rencontre l'amour. Dans la seconde, Mickey, Donald et Dingo grimpent sur un haricot géant pour retrouver la Harpe chantante, volée par le géant des cieux.

Critique

Ordinaire

Deux moyens métrages encombrés de futilités

Ce classique des studios Disney sorti en 1947 est une compilation comportant deux moyens métrages introduits par Jiminy Cricket et ponctués de séquences en prises de vues réelles dans lesquelles Edgar Bergen (acteur et ventriloque américain) donne la réplique à des marionnettes.

Le modèle de film composite, retenue par le studio à cette époque, s’explique par le fait que la firme cherchait à générer plus facilement des revenus pour palier aux conséquences économique lié à la Seconde Guerre mondiale.

Tout l’intérêt de Coquin de Printemps se concentre uniquement dans ses deux moyens métrages, Bongo, roi du cirque, dans lequel un petit ours découvre les joies de la vie en pleine nature sauvage, et Jack et le Haricot magique, une adaptation du célèbre conte, mettant en scène Mickey, Donald et Dingo. Les deux séquences sont si réussies qu’elles auraient largement mérité un traitement plus approfondi dans leurs propres longs métrages. Tous les artifices ajoutés autour de ses deux séquences se révèlent bien insipides.

 

Coquin de printemps image 1

 

Les points forts


Les deux moyens métrages sont des merveilles visuelles. Si l’animation ne provoque pas la surprise, l’ambiance et le scénario des deux histoires sont très divertissants. Les décors sont très colorés, réconfortants, tout comme on les aime. Les personnages sont mignons, drôles et tendres. Le film fait la part belle à un humour simple, mais sympathique. Les musiques et les chansons sont réussies. Les gags visuels sont bien pensés. Les deux séquences principales présentent un bon rythme, du moins lorsqu’on les considère isolément du reste du programme.

 

Coquin de printemps image 2

 

Les points faibles


En ce qui concerne les défauts de l’œuvre, on regrettera surtout le fait que les deux histoires n’aient pas été traitées indépendamment sous une autre forme, étant donné que les séquences complémentaires entre les deux moyens métrages s'avèrent tout à fait anecdotiques, voire carrément énervantes. Ces ajouts semblent d'ailleurs uniquement avoir été pensés pour étoffer le format. L’introduction et le pont mettant en scène Jiminy Cricket, relativement bref, passent encore, mais les séquences en prise de vues réelle mettant à l'honneur Edgar Bergen et ses marionnettes sont franchement agaçantes. Au-delà de ses interventions qui cassent complètement le rythme du conte, on regrette la ringardise de l’acteur, dont les talents de ventriloque sont franchement discutables tant on voit bouger ses lèvres lorsqu'il manipule ses marionnettes. L'illusion n'est pas du tout convaincante, et on se demande pourquoi des séquences aussi décevantes ont été conservés lors du montage final. Par ailleurs, des effets spéciaux basiques auraient pu régler la question et offrir au public un résultat plus satisfaisant (par exemple en doublant les marionnettes en postproduction). Le fait qu’Edgar Bergen soit le narrateur dans Mickey et le Haricot magique est également une fausse bonne idée. Il donne trop souvent la réplique à ses alter ego, en employant des voix ridicules, et entrecoupe la séquence d’animation avec ses interventions barbantes, jusqu’à nous infliger un numéro d’ombre chinoise en plein milieu de la séquence. Un non-sens absolu qui gâche littéralement le spectacle de premier plan.

La forme de ce film de compilation s’embarrasse de trop de fioritures, avec des invités indésirables, souvent agaçants par leurs intrusions inopportunes, et une forte impression de désorganisation, ou du moins de dispersion. Aussi, alors que Jiminy Cricket introduit le film, il disparaît complètement après avoir cédé sa place de maître de cérémonie à Edgar Bergen, sans jamais plus faire d'apparitions, alors que le public s'attend à le revoir à la fin du spectacle. On aurait surtout aimé plus de sobriété dans le montage, qui, en l’état, dénature franchement la beauté et l’efficacité narratives des deux moyens métrages.

 

Coquin de printemps image 3

 

En conclusion


Coquin de Printemps n’a pas la prétention d’égaler les classiques passés du studio, mais se laisse visionner sans grande difficulté, malgré ses défauts franchement pénibles. L’histoire de Jack et le haricot magique est trop encombrés par les interventions excessives des invités, si bien qu’on aimerait le visualiser dans une forme dépouillée de tout commentaire.

L’œuvre demeure toutefois l’une des plus appréciables du studio durant cette période troublée, nettement supérieures aux autres films de compilations, telles que Saludos Amigos, La boîte à musique ou encore Mélodie Cocktail.

 

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Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

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