TRON
TRON
Infos techniques du film d'animation "TRON"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Distinction
Synopsis du film d'animation "TRON"
Flynn, un concepteur de jeux vidéo qui s'est vu voler ses jeux par son ex-employeur, veut à tout prix récupérer une preuve qui lui ferait valoir ses droits. Avec l'aide d'Alan et de Lora, deux de ses anciens collègues, il infiltre le MCP (Maître Contrôleur Principal), un ordinateur avide de pouvoir à l'intelligence artificielle surdéveloppée. Quand ce dernier découvre que Flynn veut s'infiltrer dans ses circuits, il le téléporte dans un jeu vidéo. Pour s'évader, Flynn devra compter sur l'aide de Tron, un programme indépendant inventé par Alan.
Critique du film d'animation "TRON"
Incontournable de l'animation
Un bug dans le programme
TRON est un ovni produit par les studios Disney au début des années 80. Il n’est pas un film d’animation, à proprement parler, ce n’est pas non plus un film hybride, même si son esthétique et sa conception se rapprochent grandement du genre. TRON est le pionnier des films en image de synthèse, et d'une certaine manière, de l’animation par ordinateur, autrement dit l’animation 3D.
L’histoire invite un programmeur de génie dans un monde informatique virtuelle. Les séquences du monde virtuel présentent un rendu lissé et artificiel qui dénotent largement avec les effets spéciaux actuels. Considéré depuis notre époque, le résultat s’apparente davantage au genre du film hybride qu’à un film en prise de vue réelle qui serait simplement bourrée d’effets spéciaux. Le film a également eu un impact important sur le développement de l’industrie de l’animation 3D. C’est pour toutes ces raisons que nous nous intéressons à lui ici.
Les points forts
Ce contexte d’exploration d’un programme informatique brille d’ingéniosité, d’audace et d’originalité. Sur le papier, le film est formidable.
L’esthétique du film ne saurait nous laisser indifférents. Ces décors monochromes sont laids, vides, et pourtant terriblement innovants. C’est certainement ce qui fait la force de cette œuvre.
L’effort du studio Disney à se renouveler, et à nous proposer du neuf, est très appréciable.
Les points faibles
Si l’idée est bonne, on ne pourra pas en dire autant du rendu visuel, complètement aseptisé. Les moyens de l’époque ne permettaient pas un rendu satisfaisant, en dépit de l’importance technique de la production. L'univers du film en devient affreusement repoussant.
Malheureusement, l’histoire est un peu prise de tête. Dans les grandes lignes, nous avons une sorte d’intelligence artificielle appelée le MCU qui tente de s’affranchir des programmeurs, mais les subtilités de l’histoire nous embrouillent l’esprit. Les dialogues nous noient dans des thermes techniques, usants et redondants. Des codes visuels simplistes tentent de nous aider à tout comprendre, en opposant par exemple les gentils programmes en bleu contre les méchants programmes en rouge, mais rien n’y fait, l’intrigue demeure tout de même très indigeste.
Les images de synthèses, que nous assimilons à de l’animation 3D (dans le fond, c’est ce qu’elles sont), sont des plus précoces, et peut-être même largement en avance sur son temps, ce qui se traduit par un rendu brouillon, déplaisant. Bien qu’audacieux, la technique en l’état n’est pas satisfaisante, le résultat fait véritablement mal aux yeux.
Les personnages qui évoluent dans cet environnement informatique sont affublés de tenues grotesques, sans aucun doute inspirées de la saga Star Wars. Il est très difficile pour le public de les prendre en empathie, et même au sérieux, dans ces accoutrements ridicules. Par ailleurs, leurs personnalités ne sont pas toujours très bien définies.
La musique, sans prétention, plombe l’ambiance du film tout entier.
Le spectacle est parfois ennuyeux, là où il aurait dû nous fasciner.
En conclusion
Le film a rencontré un succès initial mitigé, mais est devenu au fil des années un film culte des amateurs de science-fiction. S’il est vrai que cette entrée dans l’ère du film numérique n’est pas particulièrement probante sous cette forme, l’inspiration initiale qui a rendu cet exploit possible est quant à elle formidable, et à ce titre le film mérite amplement sa mention honorable.