La Belle au bois dormant
La Belle au bois dormant
Infos techniques du film d'animation "La Belle au bois dormant"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Distinction
Synopsis du film d'animation "La Belle au bois dormant"
La princesse Aurore, qui vient de naitre, est victime d'une prophétie prononcée par la sorcière Maléfique. Ses marraines, les fées Pimprenelle, Flora et Pâquerette, unissent leurs pouvoirs magiques pour déjouer ce sortilège.
Critique du film d'animation "La Belle au bois dormant"
Coup de coeur
Incontournable de l'animation
La belle au bois dormant se distingue par son style graphique emprunté aux enluminures du moyen-âge, caractérisé par des formes rectilignes, bien loin des rondeurs habituelles. Le film bénéficie d’un budget important, et ça se voit à l’écran. Les couleurs et l'ambiance sombre et froide, pratiquement austère, ne nous mettent pas mal à l’aise pour autant. Ce manque de chaleur est rapidement pardonné par cette esthétique des plus remarquables qui apporte au conte de fées une poésie visuelle unique. Chaque détail est soigné.
Le schéma narratif est également un point important de cette production, car il s’éloigne des modèles déjà établis dans les années 50. Le tempo des événements se joue selon les intrigues narrées dans le film, et non pas en réponse à des archétypes fonctionnels. Ainsi le déroulé de l’histoire peut nous surprendre, depuis notre époque où le public s’attend à retrouver chaque séquence, chaque étape, bien à sa place dans la timeline.
L’action nous plonge dans une épopée féerique, qui nous rappelle désormais les plus illustres films de fantasy. Le combat du prince avec le dragon en est d’ailleurs l’un de ses plus beaux exemples.
Quelques passages se distinguent pour leur intensité et leur qualité. La scène où Aurore évolue dans la tour, attirée par un sortilège des plus inquiétants, est digne des plus grands Hitchcock. Cette séquence en particulier marque les esprits, et suffit à elle seule à justifier de tout l’intérêt et de la beauté de la production. Un instant, elle insuffle le sentiment que le dessin animé se mue en thriller, et illustre à merveille l’horreur sous-jacente que diffusent parfois les contes de fées. La chanson d'Aurore est l'une des plus emblématiques du patrimoine Disney, et sans aucun doute la plus envoûtante. Il est à noter que l’air mondialement connu n’est pas une création des compositeurs du studio, mais est empruntés au ballet de Tchaïkovski. Et comment ne pas citer l'effroyable personnage de Maléfique aux côtés des autres bons points de l’œuvre ? Sa définition est tout simplement géniale. Elle est d’ailleurs depuis longtemps devenue l’une des méchantes Disney la plus crédible et la plus terrifiante.
Les points forts
Si le schéma narratif dénote, il engendre surtout un rythme en dent de scie, qui bouscule un peu trop les habitudes, même si l’histoire reste parfaitement lisible. La description des personnalités laisse un peu à désirer. La princesse et le prince sont malheureusement des stéréotypes du genre, dépourvu de nuances. Là, encore, il n’y a pas de quoi gâcher le spectacle, même si certains comportements s’avèrent très agaçants. Quelques dialogues manquent d’intérêt et peuvent entraîner l’ennui. Fort heureusement, ce sont là des défauts parfaitement compensés par l’aura exceptionnelle de l’œuvre et par la qualité de l’animation.
Les points faibles
La Belle au Bois dormant a gagné une place importante dans la vidéothèque des passionnés de l’animation, et des fans du studio, grâce à une marginalité gracieuse des plus respectables, et un visuel satisfaisant aux frontières de l’art gotiques.
Réduire ce film à l’échec qu’il a connu lors de sa sortie initiale serait une grossière erreur, car la production déborde de bonne volonté et d’atouts uniques, qui ne justifient pas ce sort frustrant.
En conclusion
La Belle au Bois dormant a gagné une place importante dans la vidéothèque des passionnés de l’animation, et des fans du studio, grâce à une marginalité gracieuse des plus respectables, et un visuel satisfaisant aux frontières de l’art gotiques.
Réduire ce film à l’échec qu’il a connu lors de sa sortie initiale serait une grossière erreur, car la production déborde de bonne volonté et d’atouts uniques, qui ne justifient pas ce sort frustrant.