Les 101 Dalmatiens
Les 101 Dalmatiens
Infos techniques du film d'animation "Les 101 Dalmatiens"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Distinction
Synopsis du film d'animation "Les 101 Dalmatiens"
Une portée de chiots dalmatiens est enlevée par les sbires de Cruella D'Enfer, une créatrice de mode qui compte les utiliser pour leur fourrure.
Critique du film d'animation "Les 101 Dalmatiens"
Coup de coeur
Incontournable de l'animation
Tâches et contraste
Les 101 Dalmatiens marque un tournant dans l’histoire des productions Disney, en raison d'un nouveau rendu de l’animation, lié à l’emploi de la technique de la xérographie. Le procédé est avant tout adopté pour réduire le budget de la production. Le système consiste à photocopier les dessins des animateurs directement sur celluloïd, en supprimant purement et simplement l’étape du tracé des contours à l’encre. Cela se traduit à l’écran par des dessins au rendu crayonné, pour un mouvement plus vivant, et des formes dégrossies. Après l’échec commercial de La Belle au bois dormant, et compte tenu des contraintes créatives liées aux 99 chiots à animer, le film n’aurait jamais pu voir le jour sans ce procédé. Cette nouvelle identité visuelle des productions Disney, que l’on retrouvera dans tous les films suivants (jusqu'à Rox et Rouky, sortie en 1981), ne fait pas vraiment l’unanimité chez le public, certains y voient une évolution, quand d'autres, au contraire, parlent de régression. Quoi qu'il en soit, la xérographie inscrira ces œuvres dans leur époque, en leur offrant une identité unique.
L’histoire du film est l’adaptation du roman éponyme de Dodie Smith, sorti en 1956. Elle met en scène des chiots dalmatiens qui tentent d’échapper à l’horrible Cruela d’Enfer, qui a le projet fou de les transformer en manteaux de fourrure.
Les points forts
Le rendu visuel lié à la technique de la xérographie est une nouveauté qui apporte à l’animation un style plus léger, plus contemporain, et faisant souffler un vent de fraîcheur au sein des productions Disney. Si le changement divise le public entre ceux qui aiment et ceux qui n'aiment pas, l’originalité de la nouveauté, elle, est plutôt appréciable. Le fait que l’on puisse distinguer les traits de constructions des personnages dans l’animation donne un côté plus artisanal au produit final, mais l’éloigne dans un même temps de la perfection confortable d’un détour de forme concis. Ce rendu, que l’on peut définir de brouillon (d’une manière très vulgarisée et quasi inexacte), donne beaucoup de charme à l’identité visuelle du film.
L’histoire est très touchante, on s’émeut énormément devant tous ses chiots, dont le comportement se révèle plus vrai que nature. L’intensité dramatique est puissante, avec un enjeu pesant, horrifiant même. L’émotion est au rendez-vous. L’ambiance du film est authentique. Les décors sont somptueux. Et la musique, aux sonorités blues, tranche avec les habitudes.
Les personnages sont très crédibles. Cruella D’Enfer marquera d’ailleurs tous les esprits par la maîtrise et la justesse de sa folle définition.
Les points faibles
Le film pèche un peu par un léger manque de rythme dans sa seconde partie. On aurait également apprécié davantage de chansons chantées.
Nous pouvons aussi citer l’emploi de la technique de la xérographie parmi les défauts (en dépit du fait que nous en parlons également dans le chapitre des points forts), car une partie du public estime que cette nouveauté gâche littéralement l’animation, préférant la beauté maîtrisée des films précédents (La Belle et le Clochard, La Belle au bois dormant...). S’il nous apparaît difficile de trancher sur ce point, tant cela résulte des goûts de tout un chacun, on peut toutefois regretter que la technique divise autant.
En conclusion
Les 101 Dalmatiens est un indémodable classique Disney qui apporte son lot d’originalité, dont un nouveau style graphique qui ne laisse personne indifférent. En dépit de quelques réticences, l’œuvre est grandement plébiscitée par la critique et le public, et permet au studio de repartir sur de bonnes bases, après l’échec insupportable du film La Belle au bois dormant.