Le spectacle est une réussite totale, à tous les niveaux. L’univers visuel est époustouflant. Dès les premières minutes, la magie de la culture mexicaine est palpable grâce à une esthétique vibrante. Le monde des ancêtres, lumineux et foisonnant, est un régal pour les yeux, chaque plan regorgeant de détails. L’animation, signature indéniable de Pixar, atteint ici des sommets, tant dans la fluidité que dans la richesse de l’environnement.

Les thématiques abordées sont d’une profondeur rare. La mort et l’oubli, des sujets délicats, sont traités avec une sensibilité désarmante. La manière dont le film introduit des concepts tels que la mémoire familiale ou l’importance des souvenirs est non seulement poétique, mais aussi accessible à un public de tous âges. L’émotion, distillée tout au long du film, culmine dans une scène finale d’une intensité rare. L’introspection sur la famille, pilier du récit, apporte un véritable équilibre à l’histoire. Miguel est un protagoniste attachant et juste, entouré de figures qui, bien que nombreuses, réussissent toutes à marquer les esprits. Coco, notamment, devient l’élément émotionnel central dans une scène où l’oubli prend tout son sens. L’attachement émotionnel que le film suscite est puissant et justifié par la justesse des interactions familiales.

La musique occupe également une place prépondérante. Non seulement elle sert le récit, mais elle y est intégrée avec une telle finesse qu’elle devient un personnage à part entière. Les chansons, en particulier « Un Poco Loco » et « Ne m’oublie pas », apportent une chaleur inégalée. Le doublage français est également d’une qualité remarquable, soulignant encore plus la richesse de l’interprétation.