Le Crapaud et le Maître d'École
Le Crapaud et le Maître d'École
Infos techniques du film d'animation "Le Crapaud et le Maître d'École"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Distinction
Synopsis du film d'animation "Le Crapaud et le Maître d'École"
Un crapaud excentrique aux multiples lubies se découvre une passion soudaine pour l'automobile. Mais à cause de son amour pour les voitures, il va être victime d'un complot visant à le jeter en prison.
Ichabod Crane, un enseignant envoyé dans la bourgade sombre et inquiétante de Sleepy Hollow, tombe follement amoureux d'une riche demoiselle, Katrina. Mais celle-ci est soumise à l'autorité de Brom Bones, lui aussi attiré par la jeune femme. Grâce à Ichabod, Katrina va être écartée de cet homme monstrueux. Le soir d'Halloween, Brom décide de se venger en racontant l'histoire du cavalier sans tête à tous les habitants de Sleepy Hollow.
Critique du film d'animation "Le Crapaud et le Maître d'École"
Deux Classiques en un
Dernière compilation du studio Disney produite durant les années 40, Le Crapaud et le Maître d’école est composé de deux moyens métrages de très bonnes factures, La Mare aux grenouilles, adapté du célèbre roman britannique pour enfant Le vent dans les saules de Kenneth Grahame, et La légende de la vallée endormit, tiré du roman La Légende de Sleepy Hollow de Washington Irving.
En France, le film n'est jamais sorti au cinéma. Seul son premier segment a droit à une édition VHS, au début des années 90. Il faudra attendre 2003, pour que l’œuvre nous soit proposée dans sa forme complète en DVD.
Les points forts
Les deux histoires sont divertissantes, les personnages sont bien définis et les dialogues, simples mais efficaces, sont plutôt bien pensés. Les ambiances sont variées, ce qui fait que l’on ne s’ennuie pas. La musique et les chansons sont plaisantes.
Avec ce film, les artistes du studio retrouvent la voix de la progression technique, on peut en effet ressentir les efforts de leurs travaux dans une animation plus rigoureuse que dans les films de compilations précédents, ainsi qu'un plus grand soin apporté à la narration.
Les deux moyens métrages sont très différents, mais de qualité égale. Ils font preuve d’une belle originalité, et contrairement au film Coquin de Printemps, ils ne sont pas parasités par les interventions d’éléments indésirables. Les introductions des deux histoires se font désormais par le biais de petites scènes fluides, dans lesquelles un narrateur nous présente leur contexte de manière sobre, tandis qu'à l'écran les livres d’une bibliothèque s’ouvrent par enchantement, dans la pure tradition des contes Disney.
Enfin, pour ce qui est du dernier aspect remarquable de l’œuvre, on citera la savoureuse scène d’épouvante, à la fin du deuxième segment, qui est d’une audace et d'une tension folle, comme cela n'avait encore jamais été tenté dans un dessin animé jusqu'à ce jour.
Les points faibles
L’œuvre n’atteint malheureusement pas la force dramatique et la magie des plus Grands Classiques populaires. Une fois n’est pas coutume, on regrettera le fait que l’une comme l’autre de ces histoires n’ait pas été traitée dans un long métrage à part entière, qui aurait sans doute été mieux accueilli par le grand public.
Si l’action est bien au rendez-vous dans ces deux histoires, le rythme souffre tout de même de quelques langueurs. L’esthétique globale, très satisfaisante, au demeurant, ne se démarque pas vraiment des autres productions (passés et à venir), du moins si l’on excepte la séquence horrifique, très inhabituelle, du cavalier sans tête. L’œuvre manque certainement d’émotion, et aussi d’un peu plus d'intentions.
En conclusion
Même si le film demeure divertissant, on ne peut échapper au sentiment que la production aurait pu faire mieux. Toutefois, il n’est pas difficile de comprendre en visionnant ce Classique que toute sa bonne volonté fut la pierre angulaire du retour de la qualité et de l'innovation pour le studio, qui s'apprête avec le film suivant à instaurer un nouvel âge d'or, à savoir Cendrillon.
