Wilfred Jackson est un réalisateur et animateur ayant travaillé pour les Studios Disney.

Wilfred Jackson rejoint les Studios Disney en 1928, où il travaille directement sur la série Mickey Mouse, et devient rapidement réalisateur de courts métrages.

Il serait l’inventeur de la méthode de synchronisation de l’animation avec le son, une idée qui lui vient au cours de la production du fameux Steambot Willie (1928).

Wilfred Jackson travaille en tant qu'animateur et réalisateur sur plusieurs cartoons, puis devient réalisateur de séquences sur les premiers Grands Classiques, à commencer par Blanche-Neige et les sept nains, supervisé par David Hand.

Wilfred Jackson réalise les séquences Une Nuit sur le Mont Chauve et Ave Maria pour le film Fantasia, supervisée par Ben Sharpsteen. L'oeuvre, la plus expérimentale du studio, marie l’animation et la musique classique pour un résultat fascinant. Son exploitation est un désastre, Fantasia se révèle un gouffre financier pour le studio, qui peinera à se relever de cet échec.

Wilfred Jackson réalise également des séquences de Saludos Amigos (1943), supervisé par Norman Ferguson, un film qui vante les beautés de l'Amérique du Sud dans un mélange d’animation et de prise de vues réelles.

Il réalise ensuite Mélodie Cocktail (1948), avec Clyde Geronimi, Jack Kinney et Hamilton Luske, un film d'anthologie réunissant des séquences musicales, pour un résultat très disparate.

Cendrillon (1950), de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske, inaugure le deuxième âge d'or du studio. Le film renoue aussi avec le modèle de production passé.

Wilfred Jackson réalise ensuite Alice au pays des merveilles (1951) toujours avec Clyde Geronimi et Hamilton Luske. Tiré de l'oeuvre de Lewis Carroll, le film est assurément l'opus le plus atypique de tous les Grands Classiques. Bien loin des standards du studio son ambiance générale frôle le psychédélisme et déroule d’innombrables et joyeuses bizarreries.

Le trio de réalisateurs poursuit les succès avec Peter Pan (1953), qui s'inspire lui aussi d'un classique de la littérature pour enfant, Peter et Wendy écrit par J. M. Barrie. Le film amène le public à la découverte du Pays Imaginaire dans un conte nourri par le mythe de l'enfant qui refuse de grandir.

La Belle et le Clochard (1955), relève le défi de raconter une histoire d’amour entre deux chiens. Une idée qui peut paraitre saugrenue, pourtant le résultat à l’écran est saisissant. C'est aussi le dernier Grand Classique auxquel participe Wilfred Jacskon.