National Film Registry
National Film Registry
Le National Film Registry est un ensemble de films américains sélectionnés depuis 1989 par le National Film Preservation Board pour conservation à la Bibliothèque du Congrès aux États-Unis.
Critères de sélection des films
À la fin de chaque année, environ 25 titres sont ajoutés. Les films sélectionnés doivent répondre à deux critères : dater d’au moins dix ans et présenter une importance culturelle, historique ou esthétique. L’entrée au registre d’un film implique pour l’organisme la mise en œuvre des moyens de conservation et de sa préservation.
Les œuvres animés sont fort heureusement largement représentés dans cette liste de l’excellence. Voici toutes celles qui font d'ore et déja partit de cette sélection :
1989 : Blanche-Neige et les Sept Nains
de David Hand (1937)
Souvent considéré, à tort, comme le premier long métrage de l'histoire de l'animation, le classique Disney éclipse les autres longs métrages d’animation déjà parue en raison de ses impressionnantes innovations techniques et qualités créatives, ainsi que par l’impact qu’il suscite sur le public américain comme international. Premier chef-d’œuvre de l’animation, le film marque un record pour l’époque avec son budget de production de 1,48 million de dollars, très largement rentabilisé par les revenus engendrés à sa sortie et encore aujourd’hui.
1991 : Gertie le dinosaure
de Winsor McCay (1914)
L’américain Winsor McCay est le premier réalisateur à mettre en scène un personnage à la personnalité attachante dans son court métrage Gertie le dinosaure. Son œuvre aurait influencé les premiers films de Max Fleischer, de Osamu Tezuka, et même de Walt Disney en personne. Il est aussi l’un des pionniers de l’utilisation de la boucle, un mouvement qui se répète afin de ne pas avoir à le redessiner, ainsi que du système de poses clés, qui consiste à dessiner les phases importantes d’un mouvement avant ses intervalles.
1992 : Quel opéra, docteur ?
de Chuck Jones (1957)
Ce court métrage de Warner Bros. Cartoons fait partie de la série Merrie Melodies et met en scène Bugs Bunny et Elmer Fudd, dans une parodie d’opéra classique.
1994 : Pinocchio
de Hamilton Luske et Ben Sharpsteen (1940)
Pinocchio est le deuxième long métrage des studios Disney, inspiré du conte de Carlo Collodi. Le film enchaîne les prouesses techniques.
1994 : Snow-White
de Dave Fleischer (1933)
Également connu sous le nom de Betty Boop dans Blanche-Neige, ce cartoon des studios Fleischer met en scène les personnages phares du studio, Betty Boop, Bimbo et Koko. Le film est considéré comme une étape importante de l’âge d’or de l’animation américaine.
1995 : Gerald McBoing-Boing
de Robert Cannon (1950)
Ce cartoon est basé sur une histoire de Dr Seuss (auteur pour enfants), racontant les aventures d’un petit garçon qui ne parle pas, mais s’exprime par des bruitages. Le film remporte l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 1951.
1996 : Frank Film
de Caroline Mouris et Frank Mouris (1973)
Ce court métrage expérimentale est composé d’images recueillies dans des magazines.
1997 : Motion Painting No. 1
d’Oskar Fischinger (1947)
Ce court métrage expérimental a été créé en appliquant de la peinture à l’huile sur du verre acrylique. L’artiste a filmé chaque coup de pinceau pendant 9 mois.
1997 : Tulips Shall Grow
de George Pal (1942)
Coproduit par Paramount Pictures, ce court métrage employant l'animation en volume déroule une allégorie au sujet de la conquête des Pays-Bas par les nazis.
1998 : Steamboat Willie
de Walt Disney et Ub Iwerks (1928)
S’il n’est pas le premier film mettant en scène célèbre souris aux grandes oreilles, Steamboat Willie marque la naissance officielle du personnage de par l’accueil enthousiaste que lui réserve le public, et le bénéfice de sa bande sonore synchronisée contribue à son succès. Le film est réalisé par Walt Disney et son célèbre chef animateur, Ub Iwerks, à qui l’on doit l’apparence de Mickey Mouse.
1999 : Duck Amuck
de Chuck Jones (1953)
Ce cartoon des Merrie Melodies met en scène un Daffy Duck qui brise le quatrième mur en s’adressant à son auteur.
2000 : Let's All Go To the Lobby
de Dave Fleischer (1957)
Cette publicité musicale produite par Filmack Studios visait à informer le public sur les kiosques à collations des théâtres et des cinémas. À force d’être projeté, le film d’une minute est devenu culte aux États-Unis.
2000 : Porky à Zinzinville
de Robert Clampett (1938)
Dans ce cartoon en noir et blanc des Looney Tunes, Porky Pig se lance à la recherche du dernier des dodos.
2001 : The Tell-Tale Heart
de Ted Parmelee (1953)
Ce court métrage d’horreur psychologique est basé sur la nouvelle éponyme d’Edgar Allan Poe. L’intrigue se concentre sur un meurtrier dont la culpabilité croissante le porte à croire qu’il peut entendre le cœur de sa victime battre sous les planches où il l’a enterré.
2002 : La Belle et la Bête
de Gary Trousdale et Kirk Wise (1991)
Le film est à sa sortie acclamé de façon unanime par la critique et par le public. L'œuvre est un enchantement, offrant le premier Oscar à un long métrage d'animation grâce à une bande originale magnifique. Si les artistes Disney avaient déjà prouvé par le passé l’importance des chansons et de la musique dans leurs productions, La Belle et la Bête marque l’apothéose de cette volonté.
2002 : Fuji
de Robert Breer (1974)
Fuji est un court métrage mêlant les techniques du dessin animé et de la rotoscopie avec des prises de vues réelles.
2002 : Why Man Creates
de Elaine Bass et Saul Bass (1968)
Ce court métrage est un mélange d’animation, de photographies et de vignette qui offre une perspective historique de la créativité à travers les âges. L’œuvre remporter l’Oscar du meilleur court métrage documentaire en 1969.
2003 : La Légende du ténor grenouille
de Chuck Jones (1955)
Ce cartoon de la série des Merrie Melodies raconte l’histoire d’un homme découvrant une grenouille verte capable de chanter et danser.
2003 : Tin Toy
de John Lasseter (1988)
Tin Toy est un court métrage d’animation 3D des studios Pixar, parmi les premiers du genre. Dans cette histoire un petit jouet homme-orchestre tente de fuir le traitement cruel que le bébé fait subir à ses semblables. Le film permet de poser les bases d’un certain Toy Story.
2004 : Duck and Cover
de Anthony Rizzo (1951)
Ce court métrage de propagande, mêlant animation et prises de vues réelles, était destiné aux enfants de 1952 pour leur apprendre ce qu’ils devaient faire en cas d’attaque nucléaire.
2004 : Popeye the Sailor Meets Sindbad the Sailor
de Dave Fleischer (1936)
Produit par les Studios Fleischer, ce court métrage de la série Popeye met en scène le célèbre marin opposé au légendaire Sinbad.
2005 : Toy Story
de John Lasseter (1995)
Le premier long métrage en image de synthèse, produit par Pixar Studio, est un immense succès. Il recueille plus de 350 millions de dollars de recettes brutes dans le monde.
2006 : Early Abstractions
de Harry Smith (1936-1956)
Early Abstractions est une collection de sept courts métrages expérimentale créés par Harry Everett Smith entre 1939 et 1956. Chaque film dure entre deux et six minutes et est nommé selon l’ordre chronologique dans lequel il a été réalisé.
2007 : Les Trois Petits Cochons
de Burt Gillett (1933)
Les Trois Petits Cochons est un court métrage de la série des Silly Symphonies basé sur le conte folklorique du même nom. Le film remporte l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 1934.
2008 : Free Radicals
de Len Lye (1979)
Le Néo-Zélandais Len Lye utilise la technique du grattage de pellicule pour son film expérimental Free Radicals, qui est entamé en 1958 et terminé en 1979, soit après vingt et un ans de travail.
2009 : Little Nemo in Slumberland
de Winsor McCay (1911)
Little Nemo in Slumberland est tout d’abord une bande dessinée créée en 1905, puis son auteur, Winsor McCay, décide d’adapter son personnage sur un nouveau média, le film d’animation. Précurseur dans le domaine, il dessine tout seul chaque image du court métrage de 12 minutes.
2009 : Les Muppets : Ça c'est du cinéma !
de James Frawley (1979)
La société The Jim Henson Company produit le film d’animation de marionnettes Les Muppets : Ça c’est du cinéma !, dérivée de la série télévisée Le Muppet Show. Dans ce film hybride, Kermit la grenouille et ses amis se lancent à la conquête d’Hollywood afin de passer une grande audition.
2009 : Quasi at the Quackadero
de Sally Cruikshank (1975)
Ce court métrage expérimental raconte l’histoire de deux canards anthropomorphes et un robot animal de compagnie évoluant dans un étrange parc d’attractions.
2009 : The Red Book
de Janie Geiser (1994)
Elliptique et pictographique, ce court métrage expérimental explore les domaines de la mémoire, du langage et de l’identité du point de vue d’une femme amnésique.
2009 : Scratch and Crow
de Helen Hill (1995)
Ce film de quatre minutes dessiné à la main révèle le cycle de vie secret des poulets, depuis leur éclosion à leur ascension au Paradis.
2010 : Our Lady of the Sphere
de Larry Jordan (1969)
Ce film expérimental, employant l’animation de découpe, présente des personnages ambigus dans un voyage onirique surréaliste.
2010 : Tarentella
de Mary Ellen Bute (1940)
Ce court métrage de cinq minutes, avant-gardiste et en couleur, utilise l’animation abstraite.
2011 : Allures
de Jordan Belson (1961)
Ce film expérimental utilise une combinaison évocatrice d’effets sonores et lumineux pour un résultat spatial.
2011 : Bambi
de David Hand (1942)
Bambi s'illustre par le réalisme de ses décors et de ses personnages. La scène de la mort de la maman de Bambi aura marqué des générations entières d’enfants, non pas pour sa violence, mais pour son réalisme. Le thème de la mort y est développé sans phare, en tant que concept brutal et irréversible. Les scénaristes, brillants, ont l’intelligence de suggérer les événements, ce qui laisse place à l’imagination du spectateur. En réalité, cette approche offre à la séquence une intensité dramatique rarement égalée.
2011 : A Computer Animated Hand
d’Edwin Catmull (1972)
L’ère de l’animation de synthèse débute lorsqu’Edwin Catmull, physicien et étudiant en informatique, crée une version numérique de sa main gauche, l’une des toutes premières animations par ordinateur.
2013 : The Hole
de John Hubley et Faith Hubley (1962)
Le court métrage a pour base un dialogue improvisé entre Dizzy Gillespie et George Mathews s’imaginant en train de creuser un trou, et discutant de la possibilité d’une attaque de missiles nucléaires.
2013 : Mary Poppins
de Robert Stevenson (1964)
Mary Poppins popularise largement le genre du film hybride. L’œuvre est magnifique sur tous les aspects. Aussi beau que poétique, il enchante le public avec ses chansons et sa magie. Son succès est total, tant critique que public.
2014 : Luxo Jr.
de John Lasseter (1986)
Luxo Jr. est le premier court métrage du studio Pixar. D’une durée de deux minutes trente, le film démontre le savoir-faire des créateurs en matière d’image de synthèses. Le personnage de Luxo Jr. devient la mascotte de la société.
2014 : Moon Breath Beat
de Lisze Bechtold (1980)
Ce film expérimental transforme des chats en figures abstraites.
2014 : The Way of Peace
de Frank Tashlin (1947)
Dans ce cartoon de Frank Tashlin, des marionnettes racontent l’histoire du monde depuis ses origines.
2015 : John Henry and the Inky-Poo
de George Pal (1946)
Ce court métrage animé en stop-motion est basé sur le héros folklorique afro-américain John Henry.
2015 : Le Vieux Moulin
de Wilfred Jackson et Graham Heid (1937)
Le Vieux Moulin de la série des Silly Symphonies, produit par les studios Disney, se distingue par l’usage d’une nouvelle technologie, la caméra multiplane, inventée par Bill Garity, un technicien des studios. La caméra permet de créer une remarquable impression de profondeur et sera utilisée dans les futurs longs métrages de Walt Disney. Le film remporte l’Oscar du meilleur court métrage d’animation en 1938.
2015 : The Story of Menstruation
de Jack Kinney (1946)
Ce court métrage produit par Walt Disney Productions est un film publicitaire et éducatif expliquant les menstruations.
2016 : Le Roi Lion
de Roger Allers et Rob Minkoff (1994)
Avec Le Roi Lion (1994) les studios Disney atteignent l’apogée de leur gloire. Le chef d’œuvre est très régulièrement cité en tête des listes des films d’animation préférés du public. À sa sortie il bat tous les records en devenant le plus gros succès d’animation de tous les temps.
2016 : Qui veut la peau de Roger Rabbit
de Robert Zemeckis (1988)
Ce film hybride hors normes, coproduit par Amblin Entertainment et Touchstone Pictures (filiale de Walt Disney) s’inspire des films policiers d’époques, pour un résultat hypnotisant.
2017 : Dumbo
de Ben Sharpsteen (1941)
Dumbo est le cinquième long métrage d’animation du studio Disney, produit dans le but d’être vite rentabilisé et de compenser les faibles recettes des films précédents, il n’en demeure pas moins très réussi et devient même l’un des films préférés du public à sa sortie.
2017 : Le Naufrage du Lusitania
de Winsor McCay (1918)
Ce court métrage est une œuvre de propagande recréant le naufrage en 1915 du paquebot britannique RMS Lusitania. Le film amorce en 1918 le mariage de l’animation au genre du film documentaire.
2018 : Cendrillon
de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske (1950)
Inspiré des versions du conte de Charles Perrault et des frères Grimm, Cendrillon marque le retour du studio Disney dans une nouvelle période faste.
2018 : Hair Piece: A Film for Nappy-Headed People
de Ayoka Chenzira (1984)
Cette courte satire animée traite de la question de l’image de soi pour les femmes afro-américaines.
2019 : La Belle au bois dormant
de Clyde Geronimi (1959)
La Belle au bois dormant affiche de belles prouesses techniques et des qualités esthétiques remarquables.
2020 : Shrek
de Andrew Adamson et Vicky Jenson (2001)
Le phénomène Shrek est une parodie de contes de fées qui se paie l’audace de jouer avec les stéréotypes des productions Disney et permet au studio DreamWorks de se poser en grand rival de Pixar, dans l'emploi de la 3D. Le film est un énorme succès.
2021 : Des arbres et des fleurs
de Burt Gillett (1932)
Le premier dessin animé en couleurs de la série Silly Symphonies produit par Walt Disney.
2021 : WALL-E
d'Andrew Stanton (2008)
Ce film d'animation 3D de science-fiction, produit par les studios Pixar, est audacieux et techniquement époustouflant.
2022 : La Petite Sirène
de Ron Clements et John Musker (1989)
En 1989, les studios Walt Disney renouent avec le film musical, et pour l’occasion la production prend des airs de spectacle de Broadway, une habitude que les studios ne sont pas prêt de laisser tomber.
2023 : La Belle et le Clochard
de Clyde Geronimi, Wilfred Jackson et Hamilton Luske (1921)
Ce Classique Disney relève le défi de raconter une histoire d’amour entre deux chiens. L’œuvre est le premier long métrage d'animation à utiliser le format CinemaScope, un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser l'image à la prise de vue pour la désanamorphoser à la projection, ce qui se traduit à l’écran par un format plus large.
2023 : L'Étrange Noël de Monsieur Jack
de Henry Selick (1993)
Ce chef d’œuvre, scénarisé par Tim Burton, popularise avec panache l'animation en volume. L’histoire raconte la tentative de Jack Skellington d’importer la fête de Noël dans la ville d’Halloween.
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