Animation d'éléments découpés
Animation d'éléments découpés
L’animation de papiers découpés, aussi appelé cut-out, est une technique d’animation qui consiste à utiliser des éléments prédécoupés que l’on fait bouger image par image afin de créer l’illusion du mouvement.
Le théâtre d'ombres
L’héritage le plus significatif de l'animation de papiers découpés (et de l’animation dans sa généralité) nous vient de l'intention de mouvement dans les représentations de théâtre d'ombres, apparues en Asie, entre le IXe et le Xe siècle. La pratique consiste à raconter une histoire en plaquant des figurines plates contre un écran éclairé par une lampe à huile.
Techniques de l'animation en papiers découpés
À l'image d'une marionnette, un personnage en papiers découpés est composé de plusieurs parties indépendantes, les mains, les bras, la tête, les jambes, les pieds… Les pièces liées ensemble par des points de jointure peuvent pivoter afin d’obtenir la position souhaitée de l'objet. La technique est très économique (contrairement au dessin animé), et s’assimile fortement à l’animation en volume.
Les films notables
Dans la tendance de l’animation de papiers découpés Youri Norstein se fait une renommée grâce à son excellent travail sur le court métrage Le conte des contes (1979), classé meilleur film d’animation de tous les temps aux Olympiades de l’animation de 1984.
L’animation par substituions est un procédé par lequel les dessins sont exécutés sur du papier en autant de phases de mouvements ou de déplacement nécessaires, après quoi ils sont découpés, puis comme dans un dessin animé classique, disposé devant un décor. Le Français René Laloux s’illustre dans cet art, en réalisant le film de science-fiction philosophique et poétique La Planète Sauvage (1973), qui se distingue dès sa sortie comme un des plus grands films d’animation. L’histoire adaptée d’un roman de Stefan Wul représente les humains ravalés au rang d’animaux domestiques dans une réflexion sur la société et la nature humaine.
L’animation de silhouettes est parfois réalisée sur un banc d’animation rétro-éclairé avec des pantins plats articulés et confectionnés avec du papier noir. Véritable héritier du théâtre d’ombres, cette technique est employé dans le plus ancien long métrage d’animation conservée, Les Aventures du Prince Ahmed, réalisé par l’Allemande Lotte Reiniger (en 1926).
Michel Ocelot s’illustre également dans le genre avec une compilation de contes, Princes et Princesses.
Évolution moderne avec les techniques numériques
Au XXIe siècle, l'animation en papier découpé bénéficie des avantages des techniques numériques. Utilisant un système de calques, des logiciels peuvent animer de façon virtuelle les différents éléments des personnages, une méthode que l’on peut découvrir par exemple dans la série South Park de Trey Parker et Mat Stone.
Si ce n’est pas la technique la plus populaire ou la plus démocratisée du genre, l’animation de papier découpé est en tout cas celle qui apparait comme la plus proche de ses origines, le théâtre d’ombres. Elle a été remise au gout du jour pour le cinéma par quelques artistes de talents (français qui plus est), René Laloux, Michel Ocelot et Jean-François Laguionie, pour ne citer qu’eux.
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