Madhouse est un studio de production de films et de séries d’animation japonais.

Le studio Madhouse est principalement connu pour ses séries d’animes, tel que Rémi sans famille. La marque acquiert une plus grande renommée avec les films Perfect Blue, Metropolis ou encore Summer Wars.

Au début des années 1970, le studio d'Osamu Tezuka, Mushi Production, est au bord de la faillite et ne peut plus empêcher la fuite de ses employés. Certains d'entre eux, dont Masao Maruyama, Osamu Dezaki, Rintaro et Yoshiaki Kawajiri, encore simples animateurs, se regroupent et fondent en octobre 1972 un nouveau studio : Madhouse.

Note : Une majeure partie du catalogue de Madhouse n'a jamais été commercialisé sur le territoire français. Le dossier ne traite que des longs métrages ayant bénéficié d’une sortie en France.

La première réalisation du studio est la série télévisée Jeu, set et match ! (1973-1974) en collaboration avec Tokyo Movie (qui deviendra TMS, Tokyo Movie Shinsha).

Durant les années 1970, Madhouse sous-traite pour TMS, grâce à Osamu Dezaki qui réalise de nombreuses séries télévisées pour le compte du studio, dont Rémi sans famille (1977-1978) et L’île au trésor (1978-1979).

En 1980, Osamu Dezaki quitte Madhouse. À la suite de son départ, Masao Maruyama prend les rênes du studio et propulse Rintarō comme principal réalisateur. Madhouse abandonne alors la production de séries et se consacre à la production de films et d'OAV. C'est aussi durant les années 1980 que Madhouse commence à s'affirmer comme un studio majeur, notamment avec le film Gen d'Hiroshima (1983), de Mamoru Shinzaki, et de sa suite, Gen d'Hiroshima 2 (1986).

En France, nous pouvons profiter des films L'Épée de Kamui (1985), réalisé par Rintaro, du film d’anthologie Manie Manie : Les Histoires du labyrinthe (1987), de Rintarō, Yoshiaki Kawajiri et Katsuhiro Ōtomo, Les Héros de la Galaxie (1988), de Noboru Ishiguro et Ninja Scroll (1993), de Yoshiaki Kawajiri.

Le studio participe aussi au film d’anthologie Memories (1995) dans lequel Tensai Okamura réalise le deuxième segment (Stink Bomb).

Dans les années 1990 et notamment vers la fin de la décennie, le studio renoue avec les séries télévisées avec entre autre Trigun (1998) et Sakura chasseuse de cartes (1998-2000).

En 1993, les deux premiers volumes du manga Gunnm sont adaptés pour un OAV. Le film du même nom est réalisé par Hiroshi Fukutomi et supervisé par Rintaro.

En 1998, Satoshi Kon devient une valeur sûre pour le studio en sortant son premier film, Perfect Blue, qui rencontre un énorme succès.

Durant les années 2000 et 2010, le studio continue de produire un très grand nombre de séries et quelques autres films, parmi lesquelles le très réussis Metropolis (2001), de Rintaro, tiré du célèbre manga éponyme d’Osamu Tezuka.

En 2001, le studio produit Vampire Hunter D : Bloodlust (2001), de Yoshiaki Kawajiri, et surtout le remarquable Millennium Actress (2001), de Satoshi Kon.

En 2003, sort le film Nasu, un été andalou (2003) de Kitarō Kōsaka, puis le très réussis Tokyo Godfathers (2003) de Satoshi Kon.

La même année le studio participe au film d’anthologie Animatrix en livrant deux segments réalisés par Yoshiaki Kawajiri et Takeshi Koike.

En 2006, le studio sort le film La Traversée du temps (2006) de Mamoru Hosoda. L’œuvre rencontre un grand succès ainsi que de nombreuses récompenses.

La même année, Satoshi Kon sort le dernier long métrage de sa carrière (le talentueux réalisateur décèdera quatre ans plus tard), le psychotique Paprika (2006). Le film reçoit plusieurs récompenses et des critiques très favorables.

En 2007, le studio s’associe à la société Imagi Animation Studios pour la production de Highlander : Soif de vengeance (2007), de Yoshiaki Kawajiri.

La même année sort Piano Forest (2007), de Masayuki Kojima, un drame poétique et musical.

En 2008, le studio participe au projet Batman : Gotham Knight en livrant deux segments du film.

Summer Wars (2009), de Mamoru Hosoda, rencontre un grand succès. L’histoire, très originale, explore le thème des réseaux sociaux dans une guerre virtuelle provoquant un chaos mondial.

Dans Mai Mai Miracle (2009), de Sunao Katabuchi, une petite fille s’amuse à imaginer le Japon tel qu’il était il y a mille ans en arrière.

Le studio achève la décennie avec les films Yona, la légende de l’oiseau-sans aile (2009), réalisé par Rintaro, Trigun - Badlands Rumble (2010), de Satoshi Nishimura et enfin Redline (2010), de Takeshi Koike.

Durant les années 2010, les productions de long métrage du studio Madhouse se font plus rares.

Le Chien du Tibet, de Masayuki Kojima, sortit en 2011, semble avoir été inspiré d’un conte mongol.

Les Enfants loups, Ame et Yuki (2012), de Mamoru Hosoda, est une corpoduction avec le studio Chizu. Cette oeuvre magnifique raconte l'histoire d'Hana qui décide de quitter la ville pour élever ses enfants à l'abri des regards, en raison du fait qu'ils sont des créatures mi-homme mi-loup.

Iron Man : L’Attaque des Technovores (2013), de Hiroshi Hamasaki, est une commande de Marvel destiné au marché de la vidéo, tout comme le film Avengers Confidential : La veuve noire et Le Punisher (2014), de Kenichi Shimizu.

Atsuko Ishizuka sort le film No Game No Life Zéro (2017), dérivé de la série du même nom, qui passe presque inaperçu en France.

Enfin, Okko et les fantômes (2018), de Kitarō Kōsaka, est un film fantastique qui raconte l’histoire d’une petite fille capable de voir et de communiquer avec les esprits.

Miraï, ma petite sœur (2018), réalisé par Mamoru Hosoda, raconte l'histoire de Kun, un petit garçon qui doit désormais apprendre à partager ses parents avec sa petite soeur Miraï.

Dans Goodbye (2022), d'Atsuko Ishizuka, un jeune garçon qui est accusé d'avoir déclenché un feu de forêt avec ses amis, souhaite prouver son innocence.