La Cicatrice de la sirène
La Cicatrice de la sirène
Infos techniques du film d'animation "La Cicatrice de la sirène"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "La Cicatrice de la sirène"
Une légende raconte que celui qui mangera la chair de sirène aura la vie éternelle. Yùta et Mana savent que la légende dit la vérité, car ils sont tous les deux immortels. Ils savent aussi que cette nourriture rarissime peut avoir d'autres effets secondaires imprévus ! A la recherche d'une vie tranquille et moins longue, ils arrivent dans une petite ville en bord de mer où ils font la connaissance de Yutaka, un petit garçon qui s'avère être également immortel. Agé en réalité de plus de 500 ans, l'enfant ne peut se résigner à voir mourir ses mères successives.
Critique du film d'animation "La Cicatrice de la sirène"
La Cicatrice de la Sirène est un OAV japonais de 45 minutes réalisé par Morio Asaka, adapté du manga Mermaid Saga de Rumiko Takahashi, célèbre pour ses œuvres comme Urusei Yatsura, Ranma ½ et Maison Ikkoku. Produit par le studio d’animation Madhouse, il est sorti au Japon le 24 septembre 1993 sous forme de vidéofilm, avant d’arriver en France près de sept ans plus tard.
Cette adaptation reste fidèle à l'œuvre d’origine, suivant les aventures de Yûta et Mana, deux immortels cherchant une existence paisible, qui croisent un jour le chemin de Masato, un garçon immortel de plus de 800 ans, hanté par la perte successive de ses mères adoptives. Cette immortalité trouve son origine dans une légende selon laquelle consommer la chair d’une sirène offrirait ce don – ou cette malédiction.

Les points forts
Étonnamment, le point fort le plus marquant de ce film ne réside ni dans son animation ni dans son intrigue, mais dans sa bande originale, signé Norihiro Tsuru. Les mélodies, avec leur tonalité mélancolique, s’accordent parfaitement avec cet univers folklorique et froid. L’ambiance lugubre du film est également renforcée par cette musique, sublimant le caractère sombre de l’œuvre. Ce côté oppressant transparaît notamment à travers l’apparence des « âmes perdues » et les silhouettes mystérieuses des sirènes, la plupart du temps présentées par les violons.

Les points faibles
L’animation se révèle banale et dénuée d’innovation artistique. Elle se limite à suivre les standards commerciale des années 90, sans chercher à se démarquer. Le mouvement est lent et manque de fluidité, en contraste avec la musique, qui avance avec une dynamique indépendante de l’intrigue.
L’histoire, elle, ne parvient pas à intéresser. Les personnages ne sont pas suffisamment développés pour susciter un réel attachement. Leurs pensées et actions se ressemblent, malgré les objectifs spécifiques de Masato. Le film avance trop rapidement, tentant de condenser un maximum d’informations dans un format limité, pour finalement se terminer de manière abrupte. Cette fuite en avant nous prive de moments de respirations nécessaire pour laisser les émotions s’installer. Par exemple, le flashback de Masato concernant sa mère ne nous laisse pas le temps de ressentir de la peine pour lui, ce qui rend son comportement virulent difficile à cerner.
La bande-son, aussi jolie soit-elle, est réutilisée de manière presque mécanique dans diverses situations, ce qui affaiblit la personnalité de l’œuvre.

En conclusion
La Cicatrice de la Sirène peine à trouver un équilibre. Si la bande originale se distingue par sa beauté et son harmonie avec l’atmosphère du film, elle ne parvient pas à compenser une animation trop conventionnelle et une intrigue précipitée. Le film laisse plus de regrets que de satisfaction malgré son potentiel et une thématique intéressante.
