Monster City

Vidéofilm

Monster City

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Infos techniques

Titre original

Makai toshi: Shinjuku

Durée

82 minutes

Date de sortie en France

(estimation)

Pays d'origine

Japon : sortie le

Réalisation

Yoshiaki Kawajiri

Société de production

Madhouse
Japan Home Video (JHV)
Video Art Co.

Synopsis

Tokyo, dans un futur proche. Le building de Shinjuku est fumant et en ruine à cause d'un puissant démon. Un homme, Levih Rah, a créé la cité du démon à Shinjuku au cœur de Tokyo. Et il ne compte pas s'arrêter là ! L'objectif de Rah est de détruire la planète entière et il ne reste que 3 jours avant l'accomplissement de son plan. Depuis des années, personne n'a osé défier Rah et ses sbires, monstres en tout genres qui vivent dans la cité du démon. La jeune Sayaka Rama cherche à sauver son père qui a été enlevé par les subordonnés de Rah et fait appel à Kyoya, un adolescent de Tokyo. A eux deux ils vont braver la cité démoniaque où ils rencontreront Méphisto dont le pouvoir spirituel sera capable de les sauver de la destruction. Mais est-ce que cette équipe étrange pourra vaincre l'armée de Rah, et s'ils réussissent, pourront-ils vaincre Levih Rah lui-même ?

Critique

Ordinaire

Monster City (ou Demon City Shinjuku) est une adaptation d’un roman japonais, écrit par Hideyuki Kikuchi, réalisé par Yoshiaki Kawajiri et sorti en 1988 au Japon. Il sort tout droit des studios d’animation Madhouse, tout comme Wicked City du même auteur. Le film s’inscrit dans un genre très particulier, entre l’horreur, la science-fiction et le cyberpunk, avec une dystopie futuriste où les sociétés sont technologiquement avancées. Ici, c’est le cas de la ville de Tokyo, précisément l’arrondissement de Shinjuku. Le film s’ouvre sur un duel entre Genichirou, le père du protagoniste Kyoya, et l’antagoniste principal Rebi Rah. Tous deux sont les élèves d’Aguni Rai, qui les a entraînés à manier le pouvoir du « Nempo ». Cependant, Rebi Rah a pour projet de faire monter les enfers sur Terre. Pour cela, pendant ce duel, il élimine Genichirou avant que le film ne nous offre une ellipse pour nous présenter, dix ans plus tard, son fils Kyoya. Ce dernier sera alors appelé à l’aventure par Aguni Rai et par la fille du président, Sayaka Rama, pour détruire Rebi Rah, qui s’apprête à ouvrir la porte des enfers.

 

 

Les points forts


Monster City, avec son univers cyberpunk fascinant, livre une animation très élégante. On nage entre des couleurs sombres et des nuances de pourpre dans des décors post-apocalyptiques d’un quartier tombé en ruine, où rôdent toutes sortes de personnages et créatures démoniaques. Le tout est accompagné d’une bande originale entraînante et, par moments, sensuelle. Kawajiri impose son style, déjà aperçu dans Wicked City quelque temps auparavant, avec des rappels à travers de petites scènes charnelles, toujours centrées autour d’un personnage féminin.

 

 

Les points faibles


L’intrigue ne parvient pas à égaler la beauté visuelle du film. Elle manque d'originalité et d'impact, se révélant oubliable. La narration commence rapidement, inonde d'informations, puis ralentit considérablement une fois à Shinjuku. De plus, le film ne cache pas son inspiration du modèle du « voyage du héros » de Campbell, ce qui le réduit à un simple produit commercial. Les dialogues paraissent alors ridicules, comme écrits par un adolescent, rappelant les clichés d'un shonen de bas niveau. Les archétypes du héros, de la demoiselle en détresse, du mentor et de l'antagoniste unidimensionnel contribuent à un aspect usé, créant une distance entre le spectateur et l'œuvre, et nuisant à l’immersion. Le film ne nous amène pas avec lui. Ou du moins pas là où il aurait voulu nous amener.

 

 

En conclusion


Monster City est un film d’animation japonais qui se distingue avant tout par une esthétique glamour. L’intrigue, quant à elle, manque de réelle identité. Il peine à divertir, mais peut se réjouir de rester visuellement attractif.

 

 

Avis rédigé par Camille le d'après une version française

Production