Histoire du Cinéma d'Animation: Standardisation
Histoire du Cinéma d'Animation: Standardisation
Dossier rédigé par Guillaume
Disney a révolutionné l'animation en introduisant des méthodes de production standardisées. En établissant des normes de qualité et des techniques rigoureuses, Disney a transformé le processus créatif et jeté les bases d'une industrie globale. Cette standardisation a eu un impact profond, façonnant l'évolution du film d'animation et influençant des générations de créateurs.
La Mort de la maman de Bambi
En 1942, Bambi marque le cinéma d’animation par ses qualités graphiques étonnantes, le réalisme de ses décors et de ses personnages, mais également par son histoire qui présente de nouveaux défis pour les studios Disney, car le ton y est beaucoup plus grave et tragique que dans les autres films réalisés auparavant. La scène de la mort de la maman de Bambi aura marqué des générations entières d’enfants, non pas pour sa violence, mais pour son réalisme. Le thème de la mort y est développé sans phare, en tant que concept brutal et irréversible. Mais les scénaristes, brillants, ont l’intelligence de suggérer cet événement tragique, sans le montrer directement à l'écran, ce qui laisse place à l’imagination du spectateur. En réalité, cette approche offre à la séquence une intensité dramatique rarement égalée.
Le deuxième âge d'or de Disney
Le deuxième âge d'or de Disney, qui se déroule des années 1950 aux années 1960, marque une nouvelle phase de succès et de créativité. Après l'innovation et l'expérimentation du premier âge d'or, cette période se distingue par une régularité remarquable et une performance élevée, avec des films emblématiques qui consolident la position de Disney comme leader dans le monde de l'animation.
Le studio Disney, marqué par les conséquences de la Seconde Guerre mondiale ainsi que par une grève des employés, a pourtant connu une période difficile mais parvient à réaliser successivement les films Cendrillon (1950), Alice au pays des merveilles (1951), Peter Pan (1953) et La Belle et le Clochard (1955), tous aussi réussis les uns que les autres. Mais le succès du film suivant, La Belle au bois dormant (1959), n’est pas au rendez-vous, malgré ses belles prouesses techniques et ses qualités esthétiques remarquables.
La Xérographie
Le procédé de la xérographie est adopté pour réduire le budget de la production du film Les 101 Dalmatiens (1961). Cela consiste à photocopier les dessins des animateurs directement sur celluloïd, en supprimant purement et simplement l’étape du tracé des contours à l’encre. Après l’échec commercial de La Belle au bois dormant, et compte tenue des contraintes créatives liées aux 99 chiots à animer, le film n’aurait jamais pu voir le jour sans ce procédé.
La Mort du géant du secteur
Marqué par une qualité graphique élevée, Le livre de la jungle, sorti en 1967, inspire par sa créativité et par la précision du travail des animateurs qui y ont contribué. Le film est aussi la dernière œuvre du vivant de Walt Disney. Le Maitre de l'animation s’éteint quelques mois avant la sortie du film. Le studio, en deuil, entre dans une longue période de léthargie durant laquelle il ne fera malheureusement plus beaucoup parler de lui, en tout cas pas pour l’excellence de ses nouvelles productions.
Le 3e Âge d’or de Disney
Les Studios Disney reviennent au-devant de la scène en pariant sur le succès d’un nouveau film de princesse, La Petite Sirène (1989).
Avec les oeuvres suivantes, La Belle et la Bête (1991) et Le Roi Lion (1994), le studio instaure un nouvel âge d'or. Ces réalisations bénéficient de nouveaux outils numériques qui permettent l’ajout de couleurs par ordinateur ainsi que des effets spéciaux fabuleux.
L’héritage de Disney
Anastasia (1997) marque les esprits grâce à ces effets numériques particulièrement réussis. D'un point de vue technique le film ressemble énormément aux œuvres des Studios Disney, à tel point qu'une partie du public pense encore qu’il s’agit de l’un de leurs classiques. Rien d’étonnant à cela, car le réalisateur Don Bluth (assisté par Gary Goldman) est un ancien animateur du studio aux grandes oreilles. Ce film est un exemple éloquent de l'impact du style Disney sur Don Bluth, et bien plus encore sur l'ensemble de l'industrie de l'animation.
En 1999, c’est un ancien étudiant de l’école fondé par Walt Disney qui se fait remarquer avec son film Le Géant de fer. Si l’œuvre de Brad Bird n’a rien d’innovant, elle est toutefois exemplaire d’un point de vue technique. Le réalisateur continuera sa carrière au sein du Studio Pixar, où il réalisera les films encensés Les Indestructibles (2004) et Ratatouille (2007).
La partie cinq de ce dossier, Diversité, est à découvrir ici.
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