Studio Ghibli
Studio Ghibli
Le Studio Ghibli est un studio d’animation japonais ayant produit plusieurs longs métrages, dont certains des plus grands succès de l’animation japonaise.
Le studio se démarque en se concentrant sur les longs métrages d'animation, dans un pays où les séries d’animes et les OAV sont favorisés, avec de grands succès telles que Kiki, la petite sorcière, Princesse Mononoke ou encore Le Voyage de Chihiro.
Le studio est fondé par Hayao Miyazaki et Isao Takahata aprés la création du film Nausicaä de la Vallée du Vent.
Le film Nausicaä de la Vallée du Vent (1984), d'Hayao Miyazaki, est souvent répertorié parmi les productions du Studio Ghibli, alors même que le studio n'éxistait pas encore à l'époque de la création du film. Mais en pratique, l'équipe du studio Ghibli est déjà réunie lors de sa conception. Le film a été produit au sein du studio Topcraft, et attire plus de 900 000 spectateurs en une cinquantaine de jours lors de sa sortie. Ce succès ouvre la voie à la création d'un studio à part entière, plus propice à des projets qui laisseraient une plus grande indépendance et donc une meilleure liberté artistique à Hayao Miyazaki et Isao Takahata.
Le studio Ghibli est créé en 1985.
Le premier long-métrage d'animation produit avec l’étiquette du studio Ghibli est Le Château dans le ciel (1986), un film d'aventure pour lequel Hayao Miyazaki, à la réalisation, reprend des thèmes explorés dans une série télévisée d'animation à laquelle il avait travaillé avant la création du studio, Conan, le fils du futur. Le succès est là, mais modéré.
Le studio Ghibli se doit de produire rapidement un nouveau film pour assurer sa stabilité financière. Le producteur Toshio Suzuki présente conjointement aux financeurs deux projets diamétralement opposés : Mon voisin Totoro et Le Tombeau des lucioles. Suzuki s'aperçoit vite que la mise en production simultanée de deux films pousse le studio aux extrêmes limites de sa capacité de travail de l'époque.
Mon voisin Totoro (1988), de Hayao Miyazaki, est un conte optimiste dans la campagne japonaise. Le film n’est pas un gros carton, mais les totoros (créatures velues et souriantes) deviennent très vite populaires et le studio devient bénéficiaire grâce aux ventes des peluches à leur effigie. Totoro devient dès lors la mascotte du studio Ghibli.
Le Tombeau des lucioles (1988), d'Isao Takahata, est l'adaptation d’une nouvelle d'Akiyuki Nosaka qui relate le destin tragique de deux enfants pauvres dans le Japon de l'immédiat après-guerre en 1945. Le film est célèbre pour sa noirceur.
Kiki la petite sorcière (1989), réalisé par Hayao Miyazaki, adapte librement un roman pour la jeunesse d'Eiko Kadono. Il remporte un grand succès à sa sortie et assure les bases financières du studio.
A cette époque le studio Ghibli opte alors pour une gestion de son personnel inhabituelle par rapport aux pratiques des studios d'animation japonais. Au lieu d'employer des animateurs freelances en contrats à durée déterminée, comme c'est alors l'habitude, Toshio Suzuki décide de faire des animateurs des salariés permanents embauchés avec des contrats à durée indéterminée. Les bénéfices de chaque film permettent de payer les salaires pour la production du suivant. Cette organisation rend également possible la formation des animateurs en interne et le renforcement d'un savoir-faire propre au studio.
Isao Takahata réalise Souvenirs goutte à goutte (1991) qui relate le retour à la terre d'une jeune femme de Tokyo partie à la recherche de ses souvenirs d'enfance. Le succès au box-office est de nouveau au rendez-vous.
Porco Rosso (1992), réalisé par Hayao Miyazaki, raconte l'histoire d'un aviateur italien des années 1920 qui s'est retrouvé affublé d'une tête de cochon pour des raisons mystérieuses. C'est l'un des tout premiers films d'animation japonais à connaître une diffusion hors du Japon. Le film, présenté au festival d'Annecy en 1993, remporte contre toute attente le Cristal du long métrage.
Le studio poursuit la production de longs-métrages d'animation tout en expérimentant dans divers domaines, qu'il s'agisse de supports de diffusion ou de la formation de nouveaux talents au sein du studio.
Le studio Ghibli produit ainsi un téléfilm à petit budget, Je peux entendre l'océan (1993), dont la réalisation est confiée à Tomomi Mochizuki.
Isao Takahata approfondit l'engagement écologique du studio Ghibli avec son long-métrage suivant, Pompoko (1994), qui s'inspire des croyances au sujet des tanuki en les replaçant dans le contexte de la modernisation du Japon. Le film remporte un succès colossal et passe devant Le Roi Lion des studios Disney au box-office du Japon. Pompoko est également le premier film d'animation Ghibli à contenir des animations en images de synthèse, à l'initiative de Takahata. Miyazaki, réticent, adopte peu à peu l'outil pour ses films suivants.
Yoshifumi Kondō, collaborateur de longue date de Miyazaki et Takahata, se voit confier la réalisation d'un premier film, Si tu tends l'oreille (1995). Considéré comme le successeur de Miyazaki, l’artiste meurt en 1998 et Miyazaki, qui pensait prendre sa retraite, revient alors sur sa décision et poursuit sa carrière.
Le studio Ghibli connaît sa consécration commerciale et critique définitive avec la sortie de Princesse Mononoke (1997), film épique médiéval réalisé par Hayao Miyazaki. Le film est un succès inattendu au box-office mondial.
Isao Takahata réalise Mes voisins les Yamada, sortie en 1999. Rompant avec le style de la plupart des autres films du studio, l’œuvre adopte un graphisme à la simplicité trompeuse, très proche du manga qu'il adapte, et suit avec humour et poésie la vie d'une famille japonaise typique. Le film n'obtient pas le même succès que Princesse Mononoke mais contribue à la reconnaissance critique du studio et du réalisateur.
Le Voyage de Chihiro (2002), de Hayao Miyazaki, remporte un succès encore plus considérable au Japon : avec 23 millions de spectateurs et presque 30 milliards de yens de recettes, il devient le plus grand succès japonais de l'histoire du cinéma. Mais le succès est autant critique que commercial, car le film remporte une moisson de prix à l'étranger, dont l'Ours d'or au Festival du film de Berlin en 2002 et l'Oscar du meilleur film d'animation en 2003.
Le Royaume des chats (2002), de Hiroyuki Morita, est un conte initiatique sur le passage de l'adolescence à l'âge adulte, prenant place dans un univers fantastique et invitant des personnages du film Si tu tends l’oreille.
Le Château ambulant (2004), d’Hayao Miyazaki, raconte l’histoire d’une jeune fille emprisonnée dans le corps d’une vieille dame, victime d’un sortilège, et d’un magicien vivant dans un château hors du commun. Le film rencontre un grand succès.
Les Contes de Terremer (2006) est le premier film de Gorō Miyazaki (le fils de Hayao Miyazaki). L'histoire se déroule dans un contexte de fantasy librement inspirée de certains livres du cycle de Terremer, de Ursula K. Le Guin.
Ponyo sur la falaise (2008), d’Hayao Miyazaki, est un nouveau conte écologique, orienté cette fois-ci vers le royaume de la mer où évolue tout un écosystème fabuleux et inattendu.
Arrietty : Le Petit Monde des Chapardeurs (2010), d’Hiromasa Yonebayashi s'inspire d’un roman de fantasy pour la jeunesse Les Chapardeurs de Mary Norton. Arrietty loge avec sa famille dans une maison de poupée sous le plancher d’une maison de campagne. L’arrivée d’un jeune garçon dans cette maison va complètement transformer l’existence de la petite chapardeuse.
La Colline aux coquelicots (2011), de Gorō Miyazaki, relate une histoire d’amour de lycéen en abordant la préservation de la mémoire collective.
Le vent se lève (2013), d’Hayao Miyazaki, est une biographie d'un ingénieur en aéronautique, librement inspirée de la vie de Jiro Horikoshi, le concepteur des chasseurs bombardiers japonais Mitsubishi A6M, appelés « Chasseurs Zéro ».
Le Conte de la princesse Kaguya (2013), d’Isao Takahata, adapte à l’écran un conte folklorique populaire au Japon racontant la vie d'une fille mystérieuse qui est découverte, bébé, dans la coupe d'une canne de bambou luisante.
Souvenirs de Marnie (2014), d’Hiromasa Yonebayashi, raconte l'histoire d'une jeune fille envoyée à la campagne, qui explore les environs et découvre une vieille villa dans les marais où elle fait la rencontre de Marnie, qui semble prisonnière des marais.
Le producteur, Suzuki évoque une réorganisation et un recentrage des activités du studio en 2014.
Le studio participe à la coproduction internationale, La Tortue rouge (2016), réalisée par le néerlandais Michael Dudok de Wit et à laquelle participent des sociétés de production françaises, belge et allemande. Le film est un bijou poétique d'une délicatesse remarquable.
En fin 2020, le studio sort le film Aya et la Sorcière, réalisé par Goro Miyazaki. Il s'agit du premier long-métrage du studio entièrement produit en images de synthèse. Le film ne sort en France qu'en 2021, via la plateforme Netflix.
Sociétés de production associées à Studio Ghibli
Films associés à la société de production d'animation Studio Ghibli
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