Aya et la sorcière
Aya et la sorcière
Infos techniques du film d'animation "Aya et la sorcière"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Aya et la sorcière"
Ayant grandi dans un orphelinat, Aya ignore que sa mère avait des pouvoirs magiques. Sa vie va prendre un nouveau tournant lorsqu'elle va partager la vie d'une sorcière autoritaire.
Critique du film d'animation "Aya et la sorcière"
Aya et la serpillière
Premier long-métrage du studio Ghibli entièrement réalisé en images de synthèse, Aya et la sorcière est un téléfilm d’animation japonais inspiré du livre pour enfant éponyme. En France, le film est proposé en streaming aux abonnés de la plateforme Netflix.
L’intrigue se déroule en Angleterre dans les années 1990, et nous emmène suivre les aventures d’une orpheline adoptée par un étrange couple de sorciers.
La production n’est clairement pas digne de l’héritage du studio Ghibli. Goro Miyazaki, le réalisateur, nous avait pourtant prouvé par le passé qu’il était capable de beaucoup mieux. Il signe ici son plus mauvais film, en entachant considérablement l’image de qualité du studio, et le statut de téléfilm de cette production ne saurait justifier cet accident de parcours.
Les points forts
Le film ne brille pas vraiment par ses qualités, mais nous relevons tout de même quelques caractéristiques satisfaisantes. Les personnages sont sympathiques à défaut d’être très attachants. La sorcière et le démon sont mystérieux, ce qui nous pousse à vouloir percer leurs secrets. Les décors sont ordinaires, mais, comparés aux autres aspects complètement ratés de la production, on pourra les considérer comme convenables.
Les points faibles
L’animation (là où le bât blesse) utilise une vieille 3D consternante. Inutiles d’énumérer les défauts dans ce domaine, les images parlent d’elle-même, et il nous suffira de les regarder pour comprendre l’ampleur du naufrage. Au vu de ce résultat esthétique déplaisant, on ne peut que regretter les méthodes traditionnelles des anime. Impossible de comprendre ou de justifier ce choix étrange de la production, car il n’y a pas un seul moment, une seule séquence, dans le film qui le justifie. Sans exagération, il est possible de trouver de nombreuses séries télévisées diffusées sur France Télévision ou Gulli bénéficiant d’un meilleur rendu cinématographique, c’est dire à quel point l’animation est médiocre.
L’histoire est intéressante au premier abord, mais elle tombe rapidement dans des longueurs et des répétitions exaspérantes. L’ambiance est spéciale, dans le plus mauvais sens du terme, on ne sait pas vraiment la définir tant elle mélange les styles et les genres, dans ce qui se révèle un patchwork inconfortable. Le contexte est tout simplement très étrange. Les musiques sont abominables. Ce vieux rock démodé nous fera saigner les oreilles. La fin survient à un moment où on s’y attend le moins. Les intrigues ne sont pas bouclées, les événements ne vont pas au bout de leurs cheminements. Le scénario n’a ni queue ni tête, et part dans des délires difficiles à apprécier. Le tout réuni est extrêmement mauvais, indigeste... C'est un véritable suicide artistique qu’on est incapable de justifier.
En conclusion
C'est pas la folie... Les retours froids du public japonais, tout comme dans le reste du monde, sont franchement compréhensibles.
Ce nouveau Ghibli déplore une capacité incroyable à nous désenchanter. Avec beaucoup d’indulgence, on saura reconnaître au film une idée de base qui avait beaucoup de potentiel. Avec beaucoup d'objectivité, sur l’échelle de la qualité globale, le film se situe entre le passable et le raté, mais si on le compare aux chefs d’œuvres passés du studio, il ne vaut franchement pas un clou.