Le projet manque véritablement d’ambition artistique. Le scénario ne réserve aucune surprise notable, les situations sont convenues et l’humour, censé être un des moteurs du film, reste tiède malgré ce que les campagnes promotionnelles laissaient espérer. Les protagonistes sont volontairement caricaturaux, ce qui limite leur portée émotionnelle et narrative. Le rythme est parfois laborieux, et le format de plus de 100 minutes se fait rapidement ressentir. Aucun aspect technique ou scénaristique ne déraille complètement, mais aucun ne se distingue vraiment non plus. L’ensemble, bien que solide, se contente de cocher les cases d’un cahier des charges sans réelle audace.

Mais le principal point noir réside dans le doublage français. Si Muriel Robin s’en sort avec brio, grâce à une expérience déjà affirmée dans le domaine, il n’en va pas de même pour Soprano et Denis Brogniart. Leurs prestations maladroites, dénuées de naturel et d’intensité, desservent clairement leurs personnages. Leur présence au casting semble dictée par des impératifs marketing plus que par une volonté de qualité. Ce recours systématique à des célébrités non spécialisées, devenu monnaie courante, nuit à l'intégrité artistique du film et trahit le travail des équipes de création.