Injustice

Vidéofilm
Injustice
Genre
Super-Héros
Action
Aventure
Technique
Animation 2D

Injustice

Vidéofilm

Infos techniques

Titre original

Injustice

Durée

78 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

États-Unis : sortie le

Réalisation

Matt Peters

Société de production

DC Entertainment
Ian Rodgers Productions
Warner Bros Animation
Warner Bros.

Synopsis

Déconseillé aux moins de 16 ans

Dans un univers alternatif, le Joker a piégé Superman en le poussant à tuer Lois Lane.

Critique

Médiocre

Abject

Issu de la collection DC Universe Animated Original Movies, le vidéofilm Injustice est l’adaptation du comics du même nom, servant de prequel au jeu vidéo Injustice : Les dieux sont parmi nous.

Dans un univers alternatif, Superman entre dans une colère noire, et prend le contrôle de la Terre pour imposer sa version totalitaire de la paix. Les justiciers se déchirent alors en deux camps, et combattent pour défendre leurs visions de la liberté.

 

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Les points forts


Le film est bourré d’action, on n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer. La grande panoplie de personnages est insolite. L’intrigue est sommaire, mais fonctionne relativement bien, malgré les nombreux défauts de la production.

Les enfants devraient adorer... mais le problème c'est que ce n'est clairement pas un film à destination des enfants. Il y a en effet tromperie sur la marchandise.

 

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Les points faibles


Warner Bros. Animation continue son exploitation de l’univers DC, avec des films qui s’enchaînent et se ressemblent. Cette adaptation permet d’installer un contexte d’affrontements dans lequel les super vilains et les justiciers ne sont que de la chair à canon. Tour à tour, les protagonistes sont massacrés, désintégrés, démembrés, exterminés, brefs, si vous avez envie de voir du super héros déchiqueté, c’est par ici. Le film nous met directement dans le ton, avec ce pauvre Jimmy Olsen, qui, sans n'avoir rien demandé, se prend une balle dans la tête. Si la scène est d'une violence improbable, c'est surtout l'absence de traitement du sujet qui rend cette production abjecte. Le crime est ici un non-sujet avec une absence ahurissante de morale, à l'image de cette conversation aberrante entre Superman et Wonder Woman, que l’on retranscrit ici en substance : - Mon intervention à mis fin à la guerre dans ce pays, dis l'homme de fer. Y a-t-il eu beaucoup de victimes? - Oh, non, très peu, répond la justicière impassible, seulement une centaine »…

On regrettera la bêtise du scénario, qui se jette dans une course contre le format, pour le combler de scènes spectaculaires, et qui à force de répétition perdent de toute façon de leur impact. En effet, si le schéma narratif nous tiens en éveil jusqu’au bout, grâce à un contexte bien connu du "qui mourra, qui mourra pas", cher au film d’horreur, le fond est quant à lui, désastreux, avec une logique froide impassible. Les super héros s’entretuent de façon épouvantable sans que cela ne semble émouvoir grand monde.

En réalité, le traitement de l’histoire est tout simplement consternant. La violence exacerbée du film est à vomir. On a le sentiment que Warner et DC vont de plus en plus loin sur le chemin de la barbarie standardisé, démocratisé.

Si le film n’est pas destiné aux enfants, il va de soi que son esthétique, son essence première, celle du film d’animation, les incitera à le regarder, ce qui, bien sûr, est consternant sur le principe. On a toujours le sentiment d’une publicité mensongère, et d’un spectacle inapproprié avec le genre, et cela devient franchement pénible. Rendez-vous compte, même les films Marvel en prises de vue réelle, comme Avengers End Game, pour ne citer que cet exemple, sont beaucoup moins violent que cette horreur infâme.

En plus d’être mauvais sur le fond, le film ne brille pas sur la forme, avec une animation peu subtile, qui tente une nouvelle approche visuelle, grâce à des traits épais sur les muscles et les visages des personnages, afin d’accentuer leurs définitions. Le rendu est étrange, et on ne s’y habitue pas vraiment.

Tous les autres secteurs de la production sont, comme d’ordinaire, très quelconque.

 

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En conclusion


Si le « divertissement » fonctionne tout de même, grâce à un rythme effréné qui ne nous laisse pas le temps de réfléchir, cette politique de l’enchère de la violence commence vraiment à devenir très dérangeante, d’autant plus que dans les idées reçues, les films animés de Superman, de Batman, et des autres super héros de DC Comics, sont destinés aux enfants (ce qui, bien sûr, n’est pas obligatoirement le cas).

Un conseil: tenez vos enfants à l'écart de ce film idiot. Quant aux adultes, ils risquent eux aussi d’être mal à l'aise devant une telle absence de discernement et de traitement.

 

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Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

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