Le film accumule les maladresses. L’utilisation de la 3D, censée moderniser l’esthétique, tente d'imiter la 2D originale mais tourne le dos à l’identité visuelle historique de la saga. Le rendu, sans être hideux, est d’une fadeur désolante, loin du charme nerveux de l’animation traditionnelle. Le changement de direction artistique divise à juste titre, tant il semble en rupture avec l’héritage de la série.

L’histoire, convenue et sans éclat, recycle sans honte des schémas déjà usés : un ennemi surgit du passé, des héros appelés au combat, une transformation surprise... mais aucune véritable nouveauté. Même les ajouts — à l’image de la nouvelle forme de Piccolo — peinent à produire un effet marquant. La plupart des personnages sont réduits à de simples figurants. Goku, Vegeta et Beerus sont purement décoratifs, et Broly n’a aucune justification narrative crédible pour apparaître ici. Le retour d’un antagoniste emblématique frise le grotesque, recyclant une mécanique vue et revue depuis Dragon Ball Z: Resurrection de F. Enfin, le rythme souffre d’un déséquilibre flagrant : une première moitié interminable, des scènes étirées sans raison, et une montée en tension qui arrive bien trop tard. Le scénario semble bricolé, sans souffle ni vision.