Space Jam : Nouvelle ère
Space Jam : Nouvelle ère
Infos techniques du film d'animation "Space Jam : Nouvelle ère"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "Space Jam : Nouvelle ère"
Alors que le basketteur LeBron James visite les studios Warner avec son fils Bronny , ils se retrouvent accidentellement piégés dans une dimension parallèle où tout l’univers Warner Bros est contrôlé par le tout puissant AI G, une intelligence artificielle. Avec l'aide des Looney Tunes, la star de la NBA va tout tenter pour retrouver son fils disparu et battre l’équipe de Goons de l’IA, composé des meilleurs basketteurs du monde.
Critique du film d'animation "Space Jam : Nouvelle ère"
Les Looney Tunes reviennent dans un nouveau film hybride produit par Warner Bros. Space Jam : Nouvelle Ère, qui est bien sûr la suite de Space Jam (sortie il y a plus de 20 ans), et qui met cette fois-ci à l’honneur le joueur de basket-ball LeBron James, en lieu et place de Michael Jordan.
Si l’annonce de la sortie de ce film nous a remplies d’enthousiasme, son visionnage est une autre histoire… On ne va pas tourner autour du pot, c’est une énorme déception. Comment pourrions-nous arrondir les angles de cette critique, alors que force est de constater que le film est tout bonnement raté ? Nous ne nous attendions pas à ce que le spectacle atteigne des sommets, mais nous espérions au moins passer un bon moment. Il est vrai que le premier Space Jam n’était pas non plus un chef d’œuvre, mais il avait tout de même la capacité de marquer les esprits. Cette suite, en revanche, trouve aisément sa place parmi les navets les plus coûteux de l’histoire du cinéma.
Les points forts
Visuellement, le film est joli, il y a pas mal d’idées, mais le manque de cohérence dénature l’identité esthétique de l’œuvre. La variété des animation 3D et a rendu traditionnel est attrayante.
Heureusement, la première partie du film est réussie, avec la visite surprenante des mondes virtuels de Warner Bros, dont les planètes Harry Potter et autres franchises à succès de la firme, pour un fan service peu subtil, mais un résultat gratifiant. Ces séquences rappelleront à ceux qui connaissent le jeu vidéo les planètes miniatures de la carte de Kingdom Hearts, et ce n’est pas pour nous déplaire. Le contexte est plaisant, mais il n'est pas suffisamment développé. Dommage!
Les points faibles
L’œuvre regorge de défauts, tous plus incompréhensibles les uns que les autres. En fait, rien ne va, et on se demande pourquoi Warner a laissé passer ça.
L’histoire, pour commencer, est une redite du premier film, tant et si bien qu’elle s’apparente davantage à un remake de piètre qualité. Si l’idée des voyages dans les mondes virtuels ne manque pas de potentiel, le résultat à l’écran accuse une absence d’originalité et de continuité. L’aventure, dans sa généralité, donne le sentiment d’avoir été copié sur d’autres œuvres, à commencer par Ralph 2.0 des studios Disney, ou La grande aventure LEGO de Sony. En gros, Warner est le dernier de la file à exploiter le filon, et ne se contente que de reproduire ce qui a déjà fonctionné ailleurs, avec beaucoup moins d’aplomb et de surprises que les exemples cités.
Les personnages n’ont jamais le temps d’exister, car il y en a tout simplement trop. Paradoxalement, les désavoués brillent par leur absence (Pépé le putois). Les invités des autres franchises ne jouent aucun rôle dans l’histoire et se contentent de composer le public du match de basket-ball.
En parlant de ce match de basket, il est important de préciser qu’il s'étend sur toute la seconde partie du film, et qu’il explose littéralement le rythme, de manière inédite dans l'histoire du cinéma d'animation. Cette partie pédale dans la semoule, et met à rude épreuve notre patience tant elle est longue et poussive. Le décor reste inchangé pendant une éternité, et le spectacle se contente de nous présenter des personnages à la sauce Fortnite. Par ailleurs, les intervenants sont anecdotiques, même ses pauvres Looney Tunes relégués au second plan, ne sont jamais exploités à leurs justes valeurs, comme si finalement l’œuvre n’assumait pas tout à fait leurs présences.
LeBron James, qui a l’air très sympathique au demeurant, n’est pas un acteur, et ça se voit. On se demande pourquoi il est allé se mettre dans une telle galère ? Il n'est jamais dans le ton ni dans le coup, ringard dès les premières minutes en raison d’un rôle usé et désastreux de papa tyrannique qui éprouve de grandes difficultés à soutenir ses enfants dans leur propre choix, et qui préfère les obliger à accomplir des rêves qui ne sont pas les leurs. Cela se traduit évidemment par une intrigue dépassée et poussiéreuse.
Enfin, l’humour, qui apparaît comme une caractéristique importante du film, est complètement inefficace.
En conclusion
Si ce n’est pas exactement la catastrophe que laisse entendre cette critique, les retours du public, eux, ne laissent aucune place au doute. Le film est décevant et il vaut mieux l'envisager sans aucune attente particulière (elles ne seront pas comblées).
Il se laisse toutefois visionner avec paresse, une seule fois, pas deux, par temps de pluie, si on n’a vraiment rien d’autre à faire de sa soirée, et si on a de quoi s’occuper à côté… en réalité, en dernier recours.
À vrai dire, il vaut mieux s’arrêter à la fin de la première heure, et imaginer soit même le dénouement, afin de se préserver de l’ennui. Au vu du piètre résultat final, l’imagination semble prévaloir, et de loin.