Astérix et Cléopâtre
Astérix et Cléopâtre
Infos techniques du film d'animation "Astérix et Cléopâtre"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Astérix et Cléopâtre"
Cléopatre parie avec Jules César qu'elle réussira à construire un palais en trois mois et charge son architecte, Numérobis, du travail. Celui-ci demande de l'aide à Astérix, Obélix et Panoramix. Tous trois vont devoir déjouer les ruses d'Amonbofils, le rival de Numérobis.
Critique du film d'animation "Astérix et Cléopâtre"
Incontournable de l'animation
Une potion trop fade
Ce deuxième long métrage adapté des aventures d’Astérix et Obélix, marque l’arrivée à la réalisation de René Goscinny et Albert Uderzo (les créateurs de la bande dessinée), après avoir été honteusement tenue à l’écart de la piètre production précédente. Si ce changement ne s’illustre pas par une amélioration de la qualité graphique, elle a au moins l’avantage de nous présenter une adaptation de l'album Astérix et Cléopâtre qui s’autorise quelques libertés rafraîchissantes et convenablement adaptées pour le cinéma.
Les points forts
Ce deuxième film apparaît plus drôle, plus divertissant et plus réussi que le précédent. On retrouve ici toute l'originalité créative d'Uderzo et de Goscinny, avec une adaptation de l’album beaucoup plus intelligente et des ajouts bienvenus qui permettent d’apporter un meilleur rythme et un nouvel intérêt à cet objet cinématographique. Le scénario, qui est peut-être l’un des plus appréciés de la franchise, est toujours aussi sympathique. L’humour est léger, mais plaisant. On adore aussi découvrir la panoplie de personnages de la bande dessinée prendre vie à l’écran.
Les points faibles
Tout comme le film précédent, Astérix et Cléopâtre souffre de nombreux défauts qui ne sauraient être simplement justifiés par son année de production. En substance, l’animation n’est pas franchement des plus jolies. La technique imprécise, voir tout à fait brouillonne sur certains aspects, dénote dans les mouvements des personnages. Le résultat visuel est toujours aussi insatisfaisant, Astérix et Obélix méritaient un meilleur traitement à l’écran. Les artistes de l’époque étaient certainement capables de faire mieux. La production aurait mérité de plus grands moyens. Finalement, la réalisation de ces deux premiers films semble avoir été envisagée un peu trop tôt, car l’équipe d’animateurs semble accuser quelques lacunes techniques (ou peut-être qu'il s’agit simplement d’un manque d’ambition de la part des producteurs). Il est vrai que le film a affreusement vieilli. Vu depuis notre époque, il nous inspire une impression d’amateurisme difficile à admettre en raison du capital sympathie incroyable dont bénéficie la franchise.
Au-delà de l’esthétique, l’histoire, en dépit de son contexte satisfaisant, s’avère longue et parfois ennuyeuse. Les décors sont vides, ils manquent de détails et de vie. L’action se complaît dans la répétition. Le doublage est raté. Le spectacle est rapidement usant.
En conclusion
Si le film éveille en nous des souvenirs nostalgiques, et qu’il peut tout de même être apprécié grâce à un effort de contextualisation, on ne peut décemment pas le juger uniquement sur des questions d’ordre émotionnel, et il nous faut convenir qu’il n’est tout simplement pas abouti. Cela ne retire en rien l’amour que l’on éprouve pour l’œuvre de René Goscinny et d’Albert Uderzo, qui prouve ici que leur art se sublime avant tout sur papier.
Heureusement, au fil des créations audiovisuelles, les films d’animation des Gaulois gagneront en qualités, jusqu’à atteindre un niveau grandement satisfaisant, respectueux des réelles attentes du public. Mais pour ce qui est de ces deux premières productions, il est impossible d’ignorer leur manque de soins et de finitions consternants. À ce stade, l’album dont est issu le film est sans aucun doute préférable au film. Pour autant, Astérix et Cléopatre reste très largement apprécié par le public français.
