Allegro non troppo
Allegro non troppo
Infos techniques du film d'animation "Allegro non troppo"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Allegro non troppo"
Dans une mystérieuse salle de concert, on filme un curieux spectacle : un orchestre, constitué de vieilles femmes, dirigé par un chef tyrannique, joue plusieurs morceaux célèbres du répertoire classique qu'un dessinateur illustre en direct.
Critique du film d'animation "Allegro non troppo"
Chaos informe
Film hybride italien, reprenant et parodiant le concept de Fantasia des studios Disney, Allegro non troppo met en scène quelques morceaux reconnus de la musique classique de manière décalée et humoristique, dans un style non conformiste.
Les points forts
Le film est si singulier, si incisif, qu'il ne saurait nous laisser indifférent. S’inscrivant très largement dans le genre de l’animation pour adulte, qui émerge dans les années 70, notamment avec le succès controversé de Fritz the cat, de Ralph Bakshi, Allegro non troppo nous plonge dans un univers atypique, burlesque, souvent absurde, mais qui ne manque ni d’intention ni d’audace.
Les points faibles
Le problème avec cet enchaînement de tableaux c’est que l’amusement n’est pas souvent au rendez-vous. À défaut de faire rire (les blagues sont d'un très mauvais goût), on s’ennuie souvent. Pire encore, ce que l’on voit à l’écran se transforme rapidement en un ramassis de bêtises, mal accordé, qui s’empêtre dans une médiocrité ambiante.
Le semblant de scénario du film manque d’accroches. Les personnages, et tout particulièrement le maître de réception, nous tapent littéralement sur le système, de manière presque immédiate. Par ailleurs, l'homme se montre souvent grossier, un point défavorable dont les auteurs auraient pu se passer.
Le soin de l’animation qui accompagne les pièces musicales varie entre l’ordinaire et le médiocre. Certaines séquences ne manquent pas d’intérêt, mais elles sont gâchées par les pitreries du maître de réception, qui nous feront vite oublier l'originalité de la production. L’esthétique globale du film peut être résumée par le mot glauque. Les effets visuels sont ratés, tout comme le doublage français qui n’est pas du tout satisfaisant.
En conclusion
On n’arrive jamais à définir si Allegro non troppo est un hommage maladroit à Fantasia, ou bien une attaque qui vise à discréditer le travail de Walt Disney. Ce qui est certain, c’est que le résultat ne vaut pas vraiment la peine qu’on s’y attarde. Brouillon, confus, ce spectacle, très inconfortable, ne nous permet pas vraiment de nous amuser. Seules la forme et l’intention sauraient encore nous divertir, mais ses aspects ne suffisent pas à nous sortir de notre état de malaise tenace.