Fritz the Cat

Cinéma
Fritz the Cat
Genre
Comédie
Expérimental
Technique
Animation 2D

Fritz the Cat

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Fritz the Cat

Durée

78 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

États-Unis : sortie le

Réalisation

Ralph Bakshi

Société de production

Fritz Productions
Aurica Finance Company

Budget

$ 700, 000

Synopsis

Interdit aux moins de 16 ans

Les érrances de Fritz le chat, étudiant contestataire a la recherche du plaisir sexuel.

Critique

Médiocre

Classé X

Film d’animation considéré lors de sa sortie comme pornographique, Fritz The Cat est le premier long métrage de Ralph Bakshi.

Librement adapté de la bande dessinée du même nom, le film est le premier long métrage d’animation à recevoir un classement X aux États-Unis. Ce spectacle « hors normes » est bien évidemment exclusivement destiné à un public averti. Le film très controversé, qui met en scène un chat anthropomorphe débridé dans une satire de la vie universitaire et de la sexualité libérée, devient rapidement un succès mondial. L’auteur de la bande dessinée d'origine, Crumb, désavoue cette adaptation en raison de son contenu politique, allant jusqu’à faire mourir son personnage dans une nouvelle publication. Un message fort (que l'on comprend).

 

Fritz The Cat image 1

 

Les points forts


Provocant, audacieux, le film bouleverse les codes de l’animation. On reconnaît volontiers son audace et son impact. Ralph Bakshi avait l’intention de faire accepter au public des idées nouvelles, mission réussie, il a standardisé d’une certaine manière la pornographie animée (on ne sait pas si on doit le féliciter ou le déplorer).

 

Fritz The Cat image 2

 

Les points faibles


Le film est à vomir. Il a la capacité de rebuter le public dès les premières minutes. C'est vulgaire, idiot, laid, sale, et souvent sans grand intérêt.

L’œuvre manque d’intention, si l’on excepte son objectif premier, celui de provoquer les sensibilités et les mœurs de manière peu subtile. Le décalage entre l’animation et les propos obscènes est supposé nous faire rire, mais ne parvient qu’à nous mettre mal à l’aise. D’ailleurs, l’humour est carrément inefficace, tant il baigne dans une vulgarité verbale et visuelle abjecte. Le film n'est tout simplement pas drôle du tout. Il tente de nous divertir par la simple vision de dessins de seins, de vagin, et de pénis. Tout cela est d’une puérilité avilie.

Enfin, l’animation aurait pu retenir notre attention si elle avait proposé, tout comme le propos, une approche nouvelle. Mais ce n’est pas le cas. L’esthétique du film est sans prétention.

 

Fritz The Cat image 3

 

En conclusion


L’œuvre tend à démontrer que l’animation n’est pas uniquement l’apanage des enfants, même si l’inconscient collectif suggère l’inverse. Si les exemples d’œuvres violentes, ou obscènes, sont légions, même dans le cinéma d’animation, quelques-unes d’entre elles dépassent les limites de manière éhontée sous le couvert de l’art et de la liberté de créer. C’est le cas de ce désolant Fritz The Cat, qui joue clairement sur l’ambiguïté en proposant une esthétique enfantine et un propos adulte qui exprime par le discours et les images un contenu inapproprié pour un jeune public. Il s’agit là d’une sorte d’arnaque immorale, qui peut créer des situations malheureuses : un parent mal informé, par exemple, pourrait laisser son enfant visionner ce film sans savoir qu’il n’est pas du tout adapté. Pour autant, ne crions pas trop vite à la censure et rappelons-nous que la commission de classification des œuvres cinématographiques (les fameux "interdit au moins de") est justement là pour éviter ce genre de désagrément.

Si la violence et le sexe prêtent parfois à réfléchir, par la façon dont ils peuvent accompagner le sujet, ils peuvent également nous laisser perplexes dans certains cas lorsqu'on en vient à se questionner sur leurs rôles et leurs nécessités. Enfin, si ces aspects dans l’art sont inévitables, voire parfois souhaitables, pour développer des situations ou des tensions dramatiques, créer des crises, ou tout simplement raconter une histoire sous tous ses aspects, ils deviennent franchement dérangeants dès lors qu'ils sont omniprésents, voire obsédants, au sein de production qui ne semble n’avoir plus que cela à nous offrir pour tenter de nous divertir. Fritz The Cat en est l'exemple le plus parlant et le plus désolant. Comment ne pas le détester?

 

Fritz The Cat image 4

 

Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

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