Histoire du Cinéma d'Animation: Les productions françaises
Histoire du Cinéma d'Animation: Les productions françaises
Dossier rédigé par Guillaume
Reconnue pour ses contributions uniques malgré une moindre visibilité internationale, l'animation française se distingue par des œuvres aussi variées que visionnaires. De l'univers fantastique de René Laloux à la poésie de Paul Grimault, en passant par les innovations de Michel Ocelot, cette partie met en lumière les talents et les créations qui ont marqué le cinéma d'animation en France.
Les films d’animation français
Si elle s’exporte moins que les films japonais ou américains, l’animation française est reconnue à l’internationale grâce notamment à des écoles, des studios indépendants et des aides de l’État qui favorisent l’émergence de nombreux talents.
Le Français René Laloux réalise le film de science-fiction philosophique et poétique La Planète Sauvage (1973), qui se distingue dès sa sortie comme un des plus grands films d’animation. L’histoire adaptée d’un roman de Stefan Wul représente les humains ravalés au rang d’animaux domestiques dans une réflexion sur la société et la nature humaine.
En 1980, Paul Grimault réalise sa deuxième version du film La Bergère et le Ramoneur, intitulée Le Roi et l’Oiseau. Il s'agit du premier long métrage d’animation mis en chantier en France (la première version date de 1953). Abordant des réflexions philosophiques au travers une fable politique, l’œuvre tire aussi avantage de ses dialogues écrits par Jacques Prévert.
Jean-François Laguionie, souvent considéré comme l’un des meilleurs cinéastes d’animation en France, nous propose son film Gwen, le livre de sable (1985), qui ne connait qu’un succès d’estime, mais qui surprend par ses originalités, ses dessins à la gouache, ainsi que son rythme et son ambiance contemplative.
Le Style Ocelot
Le réalisateur français Michel Ocelot s’illustre grâce à un style très reconnaissable, et surtout pour sa maitrise de l’animation en papier découpé et de l’animation de silhouettes. C’est pourtant avec un dessin animé d’un genre plus conventionnel, mais pas moins original, qu’il se fait connaitre, Kirikou et la Sorcière (1998). Inspiré d'un conte Africain, l’histoire met en scène un enfant minuscule qui s’oppose à la tyrannie d’une sorcière. Le film sait nous convaincre grâce à sa fraicheur et sa simplicité. Il démontre aussi que l’animation 2D a encore sa place au côté de la 3D.
Ocelot sort la même année une compilation de contes en révélant cette fois-ci son travail de papier découpé dans le film Princes et Princesses. Un véritable effort de style.
La partie huit de ce dossier, L'avènement des images de synthèse, est à découvrir ici.
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