Le Roi et l'Oiseau
Le Roi et l'Oiseau
Infos techniques du film d'animation "Le Roi et l'Oiseau"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Le Roi et l'Oiseau"
Le Roi règne en tyran sur le royaume de Takicardie. Seul un Oiseau, enjoué et bavard, qui a construit son nid en haut du gigantesque palais, tout près des appartements secrets de Sa Majesté, ose le narguer. Le Roi est amoureux d’une charmante et modeste Bergère qu’il veut épouser sous la contrainte, mais celle-ci aime un petit Ramoneur. Tous deux s’enfuient pour échapper au Roi.
Critique du film d'animation "Le Roi et l'Oiseau"
Incontournable de l'animation
Poétisé et politisé
Ce film d’animation français est réalisé par le célèbre Paul Grimault sur des textes de Jacques Prévet, d’après le conte La Bergère et le Ramoneur de Hans Christian Andersen. L’histoire de la production de ce film particulier remonte à la fin des années 40, lorsque le studio d’animation Les Gémeaux ambitionne de sortir le premier grand film d’animation d’Europe, sortie en 1953 dans une version expédiée intitulée La Bergère et le Ramoneur. Le résultat est désavoué par Grimault et Prévert, en raison justement de sa dimension d’inachevé. Des années plus tard, les droits du producteur du film sont rachetés par Grimault, qui se remet au travail pour une nouvelle version. Le Roi et l’Oiseau sort en 1980, telle que se l'était représenté les créateurs.
Les points forts
Le film s’éloigne des standards Disney, et propose des réflexions philosophiques sous ses airs de fable politique et sociale mise en scène dans un contexte captivant. L’ambiance poétique de l’œuvre est très appréciable, son identité originale. L'utilisation des musiques de Prévert est un atout de taille. L’œuvre est très atypique, elle dégage une aura unique, bien distinctive.
Les points faibles
Aussi intéressant soit-il, le scénario donne rapidement l’impression de s’éparpiller dans tous les sens, ajoutés à cela des décors, certes très jolis, mais très étranges, des personnages peu attachants, une ambiance visuelle triste, et vous obtenez un sentiment d’inconfort et de malaise tenace. Quelques éléments ont l'air d'avoir été laissés à l'interprétation du spectateur. À la fin du film, toutes les intrigues ne sont pas bouclées (que devient le véritable Roi ?).
Ce n'est pas que la définition esthétique du film est trop sombre, mais elle relève davantage du vide ambiant. Le spectacle manque d’enchantement. Il y a de nombreuses trouvailles et de bonnes idées, mais elles sont dépourvues de magie.
Quant aux dialogues de Prévert, ils ne sont finalement pas si savoureux que cela.
En conclusion
Le Roi et l'Oiseau marque un jalon dans l'histoire du cinéma d'animation, le succès critique qu'il remporte le sacre comme l'un des dessins animés les plus loués aussi bien auprès des spectateurs que des professionnels du cinéma. En dépit de son influence, le film déplore tout de même quelques faiblesses et défaut que la postérité semble vouloir oublier. Ses charmes et sa poésie ne l’emportent pas toujours sur le désordre ambiant de l’histoire et d'une idée de base malmenée par un travail de production vers la version finale jonchée d’embûches.
À noter aussi que ce nouveau titre est très peu adapté au contenu. La Bergère et le Ramoneur étaient un choix plus cohérent, qu'il aurait fallu réemployer.