Une fois passée la surprise de voir le cowboy s'animer, et de l'entendre parler, on cherche une réelle intention que l'on ne trouve jamais. C'est évident, le film a été produit sans la véritable bonne idée. Tout comme les premiers films d’animation d'Astérix et de Tintin, produits avant lui, Daisy Town nous prouve, encore une fois, que ce n’est pas parce qu’une œuvre cartonne dans son format d’origine (la bande dessinée) qu’elle aura la même capacité à briller dans un film. En effet, les aventures de Lucky Luke apparaissent beaucoup plus attrayantes sur papier qu’à l’écran, en raison d’un ton et d’un humour peut-être relativement difficile à retranscrire dans un long métrage. Ce qui est certain, c'est que l’histoire, et le rythme, en l'état, s’avèrent malheureusement très ennuyeux, même s’il est à noter qu’il s’agit sans doute du meilleur film de la franchise. L’action et les rares rebondissements sont extrêmement convenus. Pire encore, les personnages sont agaçants, les uns en raison de leurs doublages singés, les autres pour leurs définitions élémentaires. Même Lucky Luke, qui apparaît au premier coup d’œil fort sympathique, finis très vite par nous taper sur les nerfs tellement il fonctionne au ralenti.

L’animation n’est pas des plus subtiles, on pourrait même la qualifier de brouillonne, et l’année de production ne saurait justifier un tel manque d'efforts.

La musique et l’ambiance sonore nous plongent en plein No Man’s Land. Aucun air digne de ce nom ne vient flatter nos oreilles. C’est le néant musical.