Immortel (ad vitam)
Immortel (ad vitam)
Infos techniques du film d'animation "Immortel (ad vitam)"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Immortel (ad vitam)"
A New York en 2095, la ville est peuplée de mutants, d'extraterrestres et d'humains réels ou synthétiques. Un groupe de mutants est arrêté, parmi lesquels une femme du nom de Jill qui est l'un des rares êtres capables d'engendrer un dieu. Jill se soustrait à l'emprise d'Eugenics Corporation, une multinationale pharmaceutique violemment contestée pour ses activités et son lobbying. Le principal soutien de la jeune femme est John, qui enclenche le processus de sa naturalisation comme humaine.
Critique du film d'animation "Immortel (ad vitam)"
Ni fait ni à faire
Immortel (ad vitam), la création atypique d'Enki Bilal, plonge les spectateurs dans un univers futuriste étrange, mêlant des éléments de science-fiction et de mythologie.
Le film utilise une combinaison d'acteurs réels et d’images de synthèse pour créer un monde singulier. Strictement parlant, Immortel (ad vitam) ne peut être classifié comme un film d’animation, mais il peut aisément s’identifier à un film hybride, car il allie les techniques d'animation et de prises de vue réelle avec un important contraste visuelle.
En règle générale, les films hybrides font délibérément cohabiter à l’écran des éléments filmés en prises de vue réelles et des éléments animés, que ce soit lors de mêmes scènes, comme dans Stuart Little de Rob Minkoff, ou de manière alterné, comme dans Richard au Pays des Livres Magiques de Pixote Hunt et Joe Johnston, et cela dès l’instant ou l’intention esthétique de la production se traduit par un contraste singularisé entre les deux méthodes employés.Ici, l’intention de la production était probablement d'obtenir un rendu réaliste, mais le résultat des effets spéciaux contraste nettement avec les acteurs en chair et en os. Un défaut technique qui apparente davantage l’œuvre à un film hybride qu’à un film de science-fiction aux effets numériques ratés.
Les points faibles
Bien que le film se démarque par son esthétique inhabituelle, les effets spéciaux se révèlent affreusement décevants (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle nous intégrons ce film à nos colonnes). Le contraste graphique entre les effets visuels numériques et les prises de vue réelles apparaît incohérent. Certains passages sont surchargés d'effets spéciaux ratés, nuisant à la lisibilité visuelle et à l'immersion dans l'histoire.
La trame complexe et les intrigues opaques rendent le film difficile à suivre. En raison de sa nature conceptuelle et de ses multiples éléments narratifs, le film peine à établir une connexion émotionnelle avec les personnages. L’histoire est confuse et les personnages manquent de profondeur. Leur absence d'émotion les rend antipathiques. Le scénario manque de moments émotionnels forts. Le rythme est lent et décousu. La progression narrative s’étire sans fin, avec des moments où l'intrigue stagne carrément, provoquant un ennui pesant. Le contexte manque de clarté, que ce soit pour les motivations des personnages ou pour la définition de l’univers (qui, soyons honnêtes, est sans queue ni tête). Les dialogues sont vides, artificiels ou terriblement clichés. La conclusion du film est ambiguë et frustrante car elle laisse des questions en suspens.
Le résultat global est désagréable, ennuyeux et difficile à digérer. Au final, on se demande pourquoi on s’inflige une telle perte de temps.
En conclusion
Immortel (ad vitam) se distingue par son ambition artistique et sa vision unique qui ne parviennent jamais à trouver un cadre. Le film représente une expérience visuelle et conceptuelle hors normes qui peine à convaincre en raison de sa froideur, sa rigidité et surtout ses nombreux défauts. Un véritable et incompréhensible accident artistique.