Le nom du réalisateur Raja Gosnell rime avec « catastrophe artistique », il suffit pour le comprendre de citer les titres de ses créations parmi lesquelles les épouvantables Scooby-Doo (2002) et sa suite, ou encore l’affligeant Big Mamma ou Le Chihuahua de Beverly Hills. Aussi, lorsqu’on apprend que le réalisateur va s’attaquer au patrimoine belge Les Schtroumpfs, on ne peut que se préparer au pire… et le pire est bien arrivé avec ce film lamentable où aucun secteur de la production n’est épargné par la médiocrité. Le choix de transposer les Schtroumpfs dans le monde moderne est discutable. Cela dénature l’essence des personnages et leur cadre habituel, qui est originellement le Moyen Âge. De plus, l’intrigue manque de profondeur et d’originalité, offrant une histoire simpliste qui n'exploite pas le riche univers des bandes dessinées. Les personnages sont vides de toute substance. Les Schtroumpfs, normalement pleins de charme et de caractère, apparaissent ici d’une fadeur absolue. Les nouveaux personnages humains n'apportent rien de significatif à l’histoire. Les dialogues sont puérils et manquent cruellement de finesse. Ils échouent à capturer l’esprit espiègle et l’intelligence que les fans de la bande dessinée attendent. L'humour, essentiel pour un film de ce genre, tombe souvent à plat. Les gags sont répétitifs...