Le Serpent Blanc

Cinéma

Le Serpent Blanc

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Hakuja den

Durée

78 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

Japon : sortie le

Réalisation

Tabi Yabushita

Société de production

Toeï Animation

Distinction

Prix spécial à la cérémonie des Prix du film Mainichi (1959)

Synopsis

Dans la Chine ancienne, un enfant achète au marché un petit serpent blanc. Mais ses parents n'en veulent pas. Il doit donc se résigner à le relâcher. Quelques années plus tard, l'enfant qui est devenu un jeune homme, retrouve le reptile qui lui apparait sous la forme d'une délicieuse princesse.

Critique

Honorable

Incontournable de l'animation

Genèse de l'animation japonaise

Premier long métrage en couleur de l’histoire de l’animation japonaise, ce film poétique s’inspire de la légende chinoise du serpent blanc, qui raconte une histoire d’amour entre un génie serpent et un jeune homme.

L’œuvre semble s'inspirer, sur le fond comme dans la forme, du modèle américain standardisé par Walt Disney, tout en conservant une ambiance locale des plus exotiques.

 

Le Serpent Blanc image 1

 

Les points forts


Le Serpent Blanc étonne par sa maîtrise des techniques traditionnelles et par la précision et la beauté de ses animations. Les chansons nous sont servies dans leurs jus et en version originale, ce qui donne à l’œuvre une dimension enchantée, dépaysante. Cette ambiance nous plonge au fin fond des âges. L’esthétique du film est extraordinaire, empreinte d’une poésie visuelle remarquable.

 

Le Serpent Blanc image 2

 

Les points faibles


L’année de production du film ne saurait justifier les maladresses de la réalisation. En effet, le scénario manque de précision, d’harmonie et de dramaturgie. Le film est découpé en plusieurs séquences qui peinent à s'harmoniser dans une continuité. Certains passages font vraiment office de bouche-trou, notamment les séquences comiques mettant en scène les animaux qui nuisent considérablement au rythme. L’action s’éparpille. Les dialogues sont d’une pauvreté déconcertante, le doublage français est catastrophique. La beauté des images ne suffit pas à nous distraire. Le film accuse beaucoup de lacunes scénaristiques tant et si bien qu’on ne comprend plus ce que l’on est en train de regarder.

 

Le Serpent Blanc image 3

 

En conclusion


Si la définition visuelle du film nous enchante, le résultat global a tout de même grandement vieilli. L’absence d’intention précise gâche le spectacle malgré des qualités et des efforts louables. Difficile de rester entièrement concentré sur ce spectacle jusqu'à la fin, tant il est parfois ennuyeux. Quoi qu’il en soit, les passionnés sauront apprécier cette œuvre pionnière pour ce qu’elle est, c'est-à-dire l’un des premiers accomplissements de l'industrie commerciale du cinéma d'animation japonais, pour un résultat tout de même grandement honorable.

Il est à noter que Le Serpent blanc aurait influencé un grand nombre d’animateurs, dont Hayao Miyazaki en personne, et ça, ce n'est tout de même pas dérisoire.

 

Le Serpent blanc image 4

Avis rédigé par Guillaume le d'après une version française

Production

Distributeur

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