Labyrinthe

Cinéma
Labyrinthe
Genre
Fantasy
Musical
Technique
Hybride (mélange d'animation et de prises de vues réelles)
Animation de Marionnettes

Labyrinthe

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Labyrinth

Durée

101 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

États-Unis : sortie le

Réalisation

Jim Henson

Société de production

TrisTar Pictures
Lucasfilm
Henson Associates
The Jim Henson Company
Delphi V Productions

Budget

$ 25, 000, 000

Synopsis

Sarah est passionnée de contes de fées. Un soir, elle se trouve contrainte de garder son jeune demi-frère Toby. Tentant de calmer ses pleurs en lui racontant l'histoire d'un roi des gobelins tombé amoureux d'une jeune fille humaine, elle prononce une phrase fatidique qui emporte le bébé dans un monde imaginaire gouverné par Jareth, androgyne et trouble roi des Gobelins. Elle devra le suivre dans cet univers fantastique peuplé de gobelins, lutins et fées et, pour empêcher que le garçon devienne lui-même un gobelin, surmonter en moins de 13 heures les épreuves du labyrinthe de Jareth... pour lequel elle ne peut s'empêcher d'éprouver une certaine fascination.

Critique

Ordinaire

Beau, oui ! Bien, non...

Film hybride américano-britannique réalisé par Jim Henson, mélangeant les prises de vues réelles et les animations de marionnettes, Labyrinthe met en scène une jeune fille plongée dans un monde imaginaire. L’œuvre a la particularité de compter sur la participation de David Bowie, dans le rôle du roi des Gobelins.

 

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Les points forts


L’ambiance visuelle du film, sombre et glauque, est très originale et plutôt stimulante. Les décors fabriqués, qui sont plus vivants et immersifs que les décors de synthèses des films modernes, nous invitent à l’imaginaire. Le village que l’on découvre à la fin du film est très réussi. Les personnages sont variés. S’ils manquent un peu de profondeur, ils nous invitent tout de même à la rêverie (ou au cauchemar). Sarah, qui est une véritable tête à claques au début de l’histoire, parvient à nous émouvoir au fil des minutes. C’est un rôle bien défini qu’assume Jennifer Connelly dans une performance cent fois plus convaincante que celle de David Bowie. Le rythme est soutenu, on ne s’ennuie pas souvent.

 

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Les points faibles


Le film n’est pas mauvais, mais il est loin d’être aboutie. Trop d’éléments sont laissés au hasard sur le plan scénaristique. La dimension patchwork de la production, qui s’inspire de façon évidente d’œuvres de références, telle que les livres de Lewis Carroll, manque de subtilité. L’intention et l’idée de base sont littéralement un copié-collé d’Alice au Pays des merveilles. L’histoire souffre également d’un gros manque de crédibilité dans l’univers qu’il dépeint et dans le déroulement de l’action. En d'autres mots, tout sonne faux. L’intrigue n’est pas très poussée et se résume à un sauvetage puis à une évasion du monde onirique. L’idée de base est trop facile. L’humour est absolument débile, avec des séquences d’une lourdeur extrême, comme ceux se déroulant dans le lac de la puanteur éternelle où le spectateur se voit infliger durant une dizaine de minutes une symphonie de pets puérils.

On relèvera certaines approximations dans les effets spéciaux, en particulier dans la longue séquence de la danse des Gobelins qui se déroule devant un fond vert abominable.

La performance de David Bowie est sans doute l'aspect le plus décevant de la production. Cette immense star de la chanson se révèle un acteur lamentable. Son jeu est unilatéral, sans qu’aucune de ses émotions ne nous parvienne. Il est complètement transparent, et ce malgré son identité visuelle hautement extravagante, même s'il faut souligner qu'il est franchement ridicule avec ce collant absurde et ce brushing explosif, L’acteur et le personnage semblent en complet décalage du début jusqu'à la fin. Pire encore, David Bowie nous met mal à l’aise, en nous donnant l’impression qu’il ne sait pas ce qu’il fait devant les caméras, comme s'il s'était retrouvé ici contre sa volonté. Toutes ses séquences chantées sont d’une médiocrité incroyable. En réalité, tout ce qui se rapporte à lui dans ce film oscille entre le ringard et le pathétique.

La musique dénote complètement avec l’ambiance fantastique du contexte et dans une plus large mesure, avec le genre de la fantasy. Les sonorités pop des années 80 inscrivent l’œuvre dans une époque révolue et démodée. On a parfois la désagréable impression de voir un vieux clip éclaté d’un groupe de rock des eighties.

 

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En conclusion


Jim Henson, qui a réalisé l’étonnant Dark Crystal, prolonge l’expérience dans le genre de la fantasy avec ce Labyrinthe aussi audacieux que décevant. Malheureusement, en l’état, la production accuse un trop grand nombre de défauts qui gâchent littéralement l’aura du spectacle. Pour autant, le film peut tout de même être apprécié pour ses aspects esthétiques hors normes, et s'il n'est pars foncièrement ordinaire, à proprement parler, le résultat ne saurait être considéré comme un divertissement entièrement abouti.

 

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Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

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