La Rose de Bagdad
La Rose de Bagdad
Infos techniques du film d'animation "La Rose de Bagdad"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Distinction
Synopsis du film d'animation "La Rose de Bagdad"
Le sinistre cheik Jafar convoite la fille du calife et fait appel au terrible magicien Burk pour parvenir à ses fins. Heureusement, Amine, un jeune musicien talentueux va contrecarrer ses vils desseins et délivrer la jeune fille, notamment grâce à la lampe d'Aladin que lui a remise une bonne fée déguisée en mendiante.
Critique du film d'animation "La Rose de Bagdad"
Les Mille et une obsolescences
L’Italie propose au public l’un de ses premiers films d’animation avec La Rose de Bagdad, sortie en 1949 (1952 en France),un conte qui adapte et mélange plusieurs éléments du recueil Les Mille et une nuits, pour un résultat qui a malheureusement énormément vieillis.
Les points forts
L’esthétique du film est son atout majeur. La qualité de l’animation est indéniable, les traits sont précis et les proportions des personnages réussies. Les couleurs sont cohérentes, pas trop criardes. Les décors sont somptueux et la musique est intéressante.
Les points faibles
Si l’animation convainc, on relève tout de même plusieurs défauts ennuyeux : les mouvements accusent une lenteur exagérée et la fluidité des personnages est parfois saccadée. L’action est également parasitée par l’emploi excessif de boucles peu subtiles.
L’histoire manque cruellement d’originalité et surtout de cohérence. Le scénario est trop quelconque, pour ne pas dire bâclé. Pire encore, l’action s’éparpille tellement qu’on en perd le fil rouge de la narration. Les personnages caricaturaux sont aussi très agaçants.
La production abuse trop de la technique de la rotoscopie, jusqu’à, semble-t-il, recopier, non pas les mouvements de réels acteurs, mais de séquences entières issues d’autres productions animées. De toute évidence, les artistes visaient le modèle de qualité atteinte dans les œuvres de Walt Disney, une excellente idée, si seulement ils n’étaient pas tombés dans le piège du quasi-plagiat. Outre les personnages répondant aux archétypes des sept nains, c’est le traitement du sinistre cheik Jafar qui pousse un peu trop loin la comparaison avec le chef d’œuvre Blanche-Neige et les sept nains. En effet, dans certaines séquences le sorcier reproduit exactement les mêmes mouvements que la sorcière, de sa gestuelle jusqu’à ses clignements d’yeux. Par ailleurs, certains décors semblent eux aussi radicalement reproduits d'après ce dernier film. Une méthode franchement discutable, que l’on ne peut que déplorer.
En conclusion
Pas vraiment téméraire, le film puise dans les modèles de qualité ayant déjà fait leurs preuves, en prouvant au passage que le géant Disney a déjà standardisé le genre alors même que l’industrie du long métrage d’animation n'en est encore qu'à ses débuts. Malheureusement, la production manque d’originalité, jusqu’à nous apparaître comme un Disney italien au rabais, ou pire encore, tout simplement raté. Tout semble avoir été misé sur l’animation et l’esthétique, foncièrement satisfaisantes, tant et si bien que les autres secteurs du film se révèlent largement décevants. Toutefois, le film se laisse découvrir pour peu que l’on soit un peu curieux et que l’on ne se montre pas trop exigeant.