Belle
Genre
Science-Fiction
Aventure
Drame
Technique
Anime

Infos techniques

Titre original

Ryū to Sobakasu no Hime

Durée

121 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

Japon : sortie le

Réalisation

Mamoru Hosoda

Société de production

Studio Chizu
Dentsu
Kadokawa
Nippon Television Network
Toho

Synopsis

Le quotidien de Suzu se partage entre le petit village où elle vit avec son père et "U", un monde virtuel aux cinq milliards d'abonnés dont elle est l'une des icônes, la chanteuse Belle. Lorsqu'elle rencontre une mystérieuse créature, elle se lance dans une quête pleine d'aventures.

Critique

Honorable

Gloire virtuelle

Dans ce quatrième film produit par le studio Chizu, Mamoru Hosoda nous emmène à la découverte d’un nouveau monde virtuel, dans lequel une jeune Japonaise introvertie devient une icône musicale suivie par plus de 5 milliards de followers.

 

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Les points forts


L’histoire, qui est en partie une relecture du conte de fées La Belle et la Bête, prend place entre deux réalités, celle du quotidien d’une jeune lycéenne japonaise et celle d'un monde virtuel nommé U, qui est une sorte de métavers où chacun peut exprimer pleinement sa personnalité et ses talents enfouis.

L’idée de base est originale. Les personnages s’expriment à travers des émotions exacerbées, qui nous touchent parfois en plein cœur.

L’esthétique du film est absolument remarquable. L’animation brille par son identité unique, entre techniques traditionnelles de l’anime et animation 3D, pour un résultat hybride étonnant. Les effets visuels sont très beaux, les décors aussi.

Le doublage français est appréciable, avec une Louane reconnaissable, tout en authenticité. La musique et les chansons du film sont très soignées, un aspect grandement appréciable de la production.

 

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Les points faibles


Le film ressemble beaucoup à une autre réalisation de Mamoru Hosoda, Summer Wars, avec lequel il partage quelques défauts en communs. Là encore, le scénario nous donne parfois le sentiment d’être trop alambiqués. Les relations que les personnages entretiennent semblent relever d’une psychanalyse de groupe. L’état psychologique dans lequel se retrouvent les personnages semble toujours exagéré. Suzu est une adolescente complexée, mais sa timidité s’apparente davantage à une névrose. Elle et ses camarades nous donnent parfois l’impression d’être complètement idiots dans leurs interactions, surtout lorsqu’ils flirtent les uns avec les autres. Ces séquences sont poussives et usantes. Leurs définitions auraient gagné à bénéficier d’un peu plus de nuances et de contrôle, car le moindre de leur échange semble toujours provoquer une avalanche d'émotions, comme si les rapports avec autrui étaient un drame perpétuel.

 

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En conclusion


Belle est une jolie découverte, même si le film souffre des poncifs du genre avec des personnages si fragiles qu’ils en deviennent consternants de niaiserie. Pour autant, le résultat esthétique justifie à lui seul l’intérêt du spectacle, et la dimension musicale de l’œuvre s’inscrit également comme un atout de la production.

 

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Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

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