Histoire du Cinéma d'Animation

Histoire du Cinéma d'Animation
L’Animation est l'essence même du cinéma.
Cette affirmation trouve son sens dans la définition du mot cinéma: un procédé d'enregistrement et de projection d'images animées. Lorsque ces images sont projetées suffisamment vite les unes après les autres, elles créent l'illusion du mouvement, c’est le principe du film photographique. Il serait donc théoriquement correct de prétendre que tous les films de l’histoire du 7e art sont avant tout des œuvres animées.
Mais le terme animation, tel qu’on l’emploie dans l’industrie du cinéma, désigne un genre bien particulier, qui se distingue des films en prises de vue réelles et dont l’ensemble des techniques employées permet de générer une impression de mouvement à des objets ou des représentations, dans le but généralement, de raconter une histoire.
Depuis ses débuts au tournant du XXe siècle, le film d’animation s'est souvent réinventé à la fois sur le plan artistique et technique, en tirant profit des nouvelles technologies, mais sans pour autant oublier ses origines. Cette diversité témoigne de la richesse de l’art animé.

I - L’Animation avant le cinéma
Il est possible de remonter jusque dans l’art préhistorique pour livrer les premières interprétations anachroniques de l’animation, mais son héritage le plus significatif nous vient de l'intention de mouvement dans les représentations de théâtre d'ombres, aussi appelés ombres chinoises, apparues en Asie, entre le IXe et le Xe siècle. La pratique consistait à raconter une histoire en plaquant des figurines plates contre un écran éclairé par une lampe à huile. De façon similaire, les marionnettistes dans leurs théâtres de marionnettes impulsaient des mouvements à leurs personnages par le biais de tiges ou de fils.

II - La Lanterne magique
La lanterne magique est le nom amusant du premier appareil de projection, l’ancêtre des projecteurs de diapositives. Créé en 1659, par le Néerlandais Christian Huygens, l’instrument fonctionne sur le principe de la chambre noire qui permet d’obtenir une projection de la lumière sur une surface plane. Le public de ces projections est aussi fasciné qu’apeuré par les apparitions que rendait possibles cette technologie.

III - Le Précinéma
Au cours du XIXe siècle, des inventeurs s’intéressent aux phénomènes optiques de la perception visuelle humaine et tentent de reconstituer le mouvement à partir de dessins ou de photographies avec les procédés du précinéma. Le Thaumatrope, le Phénakistiscope, le Stroboscope, le Zootrope, le Folioscope, le Praxinoscope, le Zoopraxiscope, sont autant de jouets de salons qui génèrent l’illusion du mouvement.

IV - Le Kinétographe
L’ère du cinéma d’animation s’ouvre concrètement lorsque le Britannique John Carbutt met au point le support transparent, souple et résistant, en nitrate de cellulose, à l’origine des premiers films du cinéma. En 1891, les inventeurs américains Thomas Alva Edison et William Kennedy Laurie Dickson présentent leur caméra Kinétographe, avec laquelle ils enregistrent Le Salut de Dickson, premier film de l’histoire du cinéma.

V - Les Pantomimes lumineuses
En 1892, le Français Émile Reynaud achève son théâtre optique qui lui a demandé une quinzaine d’années de réflexion. L’invention lui permet de projeter ses Pantomimes lumineuses, les premiers dessins animés de l’histoire, d’un format de cinq à dix minutes, dont le plus cité est Pauvre Pierrot.

VI - Les Frères Lumière
Le Kinétoscope donne des idées à Antoine Lumière qui convainc ses fils de travailler sur les découvertes d’Edison et de Reynaud. En 1895, Auguste et Louis Lumière parviennent à faire la synthèse des deux inventions en mettant au point leur caméra Cinématographe, qui est à la fois une caméra de prise de vues et un projecteur de cinéma.

VII - Un Trucage aussi vieux que le cinéma
Le français Georges Méliès, considéré par beaucoup comme le papa de la science-fiction (Le Voyage dans la Lune), joue aussi un rôle important dans l’histoire du Cinéma d’animation en tant que pionnier des trucages, et notamment pour l’usage qu’il fait dans ses films du principe de l’arrêt de caméra (que l’on nommera plus tard technique de la pixilation). Le trucage, qui est l'un des plus anciens du cinéma, lui permet de créer des escamotages et des métamorphoses, comme on peut l’apercevoir dans ses films Escamotage d’une dame au théâtre Robert-Houdin (1896), et dans Le Château hanté (1897). L'effet spécial repose sur l’essence même de l’animation.
Sur le même principe, quelques autres réalisateurs adoptent la technique de la pixilation, comme le Français Segundo de Chomón dans son film Hôtel électrique (1908) où tous les objets semblent être gouvernés par des forces mystiques.

VIII - Time-lapse
Le time-lapse (ou plus simplement l’accéléré) est une animation réalisée avec une série de photographies prises à des moments différents afin que le mouvement du sujet soit accéléré à la projection. C’est Georges Méliès qui fait l’expérience du premier time-lapse alors qu’il travaille sur les trucages de son film Carrefour de l’opéra (1897). La technique est ensuite utilisée à de fins scientifiques par Jean Comandon pour observer, entre autres, la croissance des plantes. Les effets spéciaux de nombreux film en prises de vues réelles useront de ce procédé.

IX - Les Dessins animés
Premier dessin animé sur support argentique (pellicule photographique), Humorous phases of funny faces est réalisé en avril 1906 par le Britannique James Stuart Blackton. Composés de dessins sommaires tracés à la craie sur un tableau noir, le film est avant tout un exercice de style. Par la suite, le réalisateur découvre l’animation en volume et la pixilation, avec son film L’Hôtel hanté (1907).
En 1908, le Français Émile Cohl se lance à son tour dans l’animation avec son film Fantasmagorie, qui sera suivie d’une multitude d’autres petites créations aussi variées les unes que les autres. Son originalité, aussi bien technique qu’artistique, et son talent, lui a fait gagner une notoriété de précurseur dans le domaine, tant et si bien qu’il est parfois considéré comme l’inventeur du dessin animé, aux dépens de son confrère anglais Blackton.

X - L’émergence des séries comiques
L’américain Winsor McCay, créateur de la bande dessinée Little Nemo in Slumberland (1905), est le premier réalisateur à mettre en scène un personnage à la personnalité attachante dans son film Gertie le dinosaure, sortie en 1914. Son oeuvre aurait influencé les premiers films de Max Fleischer, de Osamu Tezuka, et même de Walt Disney en personne. Il est aussi l’un des pionniers de l’utilisation de la boucle, un mouvement qui se répète afin de ne pas avoir à le redessiner, ainsi que du système de poses clés, qui consiste à dessiner les phases importantes d’un mouvement avant ses intervalles.

Le dessin animé est la branche de l’animation qui connait le plus gros succès populaire avec l’émergence des premières séries comiques. En 1919, les frères Fleischer réalisent la série Out of the Inkwell, mettant en scène Koko le clown, pour le compte de J.R. Bray Studios. Le succès de cette série leur donne l’ambition de créer leur propre studio en 1921, qui se fit très rapidement une réputation d’excellence technique et créative, grâce notamment à leur sulfureux personnage de Betty Boop (1930) et leur adaptation de Popeye (1933).
Félix le chat (1919), créé par Otto Messmer et produit par Pat Sullivan, devient une véritable star mondiale, rivalisant même avec la popularité de Charlie Chaplin et son célèbre Charlot.

Walt Disney s’apprête à bousculer le monde du dessin animé, mais pour l’heure il se démène avec ses séries Laugh-O-Gram (1922), Alice Comedies (1924), Oswald le lapin chanceux (1927), et toutes ses difficultés financières. Heureusement s’ensuit la création salvatrice de l’indémodable Mickey Mouse (1928), qu’on ne présente plus.

S’il n’est pas le premier épisode de la célèbre souris aux grandes oreilles, Steamboat Willie (1928) marque la naissance officielle du personnage de par l’accueil enthousiaste que lui réserve le public, et le bénéfice de sa bande sonore synchronisée contribue à son succès. Le film est réalisé par Walt Disney et son célèbre chef animateur, Ub Iwerks, à qui l’on doit l’apparence de Mickey Mouse.
Le maitre de l’animation continue de déployer sa créativité avec les Silly Symphonies (1929), des dessins animés musicaux novateurs et enchanteurs.

Tex Avery débarque et impose son style burlesque dans les années 1930 et 1940, mais ce n'est que plus tard, entre 1940 et 1950, qu’il connait une carrière prolifique avec sa ribambelle de toons mémorables, tels que Daffy Duck dans le film Porky’s Duck Hunt (Porky va à la chasse) (1937), Bugs Bunny dans A Wild Hare (Un chasseur sachant chasser) (1940), ou Droopy dans Dumb-Hounded (Droopy fin limier) (1943).

XI - L’Animation traditionnelle
L’animation traditionnelle implique avant tout que chaque dessin soit réalisé à la main (cela exclut donc les dessins numériques ainsi que les techniques en volume). Le terme animation plane, ou 2D, intègre le dessin, la peinture sur verre, le sable ou encore le papier découpé. Quel que soit le procédé utilisé, la représentation est ensuite photographiée ou filmée par une caméra.
L’animateur réalise le dessin de l’objet à animer dans chacune de ses phases de mouvements décomposé en plusieurs positions. Il était d’usage d’en faire 16 à l’époque du cinéma muet, et 24 depuis le cinéma sonore. Les feuilles de dessins passent ensuite sous l’objectif de la caméra, les uns après les autres, image par image, afin d’obtenir de leur défilement l’illusion du mouvement. Pour aider à la pratique, de nombreux outils furent fabriqués au fil des années.

XII - Les Outils de l’animation traditionnelle
La règle à tenons, qui a été mise au point par le Canadien Raoul Barré en 1912, est un système permettant d’immobiliser les feuilles de dessins grâce à une barre composée de chevilles sur lesquelles peuvent être insérées les feuilles préalablement perforées de trous. Plusieurs feuilles peuvent alors être placées l'une par-dessus l'autre de façon à pouvoir se fier au dessin précédent pour réaliser le dessin suivant. L’outil est généralement utilisé avec une table lumineuse.
La technique du celluloïd, inventé par John Randolph Bray et Earl Hurd en 1914, permet de combiner le sujet animé et le décor peint, qui lui reste statique. Les dessins sont effectués à la main sur une feuille transparente, le celluloïd, et les couleurs y sont ajoutées au verso. Le matériau permet aussi de combiner plusieurs sujets animés pour des scènes plus complexes.
En 1915, Max Fleischer, qui se distinguera bientôt dans le milieu de l’animation avec son frère associé, dépose le brevet du dispositif de la rotoscopie permettant de reproduire avec plus de réalisme la dynamique des mouvements. Le rotoscope projette par rétroprojection sur une vitre dépolie chaque image d’un modèle filmé. L’animateur, après avoir posé son celluloïd de l’autre côté de la vitre, n’a alors plus qu’à recopier ce qu’il voit.
Le processus de fabrication d’un dessin animé se standardise rapidement autour des mêmes techniques qui deviennent naturellement la forme dominante de cet art sous la dénomination Animation traditionnelle, ou Animation 2D (depuis l’avènement des techniques numériques).

XIII - La Production
La conception d’un dessin animé se concrétise en plusieurs étapes avec la contribution de plusieurs artistes et techniciens.
Le réalisateur envisage l’ensemble du récit et dirige la fabrication de l’œuvre. Il participe parfois au suivi de l’écriture du scénario lorsqu’il n’est pas entièrement confié à un scénariste. Selon les indications du story-board (s'il y en a un), les animateurs dessinent le projet sur du papier calque, et déterminent les mouvements des sujets. Les intervallistes sont les assistants des animateurs, ils interviennent après eux pour composer les dessins intermédiaires entre chaque position clé. Une fois les dessins validés, les cleaners les mettent au propre en les reproduisant à l’encre de Chine sur les celluloïds. S’ensuit l’étape de colorisation durant laquelle les coloristes peignent les envers, souvent à la gouache. Enfin, les celluloïds sont photographiés sur un banc d’animation, image par image.

XIV - Les Premiers longs métrages d’animation
El Apóstol est le premier long métrage animé de l’histoire du cinéma. Il est créé en Argentine, en 1910, par le réalisateur Quirino Cristiani. Il s’agit d’une satire politique mettant en scène le président argentin Yrigoyen qui combat la corruption et l’immoralité à l’aide des foudres de Jupiter. Toutes les copies du film ont été détruites en 1926 lors d’un incendie dans les coffres du producteur.
Le deuxième film animé de l’histoire du cinéma, Sin dejar rastros (1918), est également une œuvre de Quirino Cristiani. Cette fois-ci, le réalisateur opte pour un film de guerre. L’Argentin remet en scène une dernière fois le président dans son troisième et dernier film Peludópolis (1931), qui a aussi l’avantage d’être sonore. Malheureusement, ces deux films n’ont pas été conservés.

Le plus ancien long métrage d’animation conservée et une œuvre de l’Allemande Lotte Reiniger et date de 1926. Les Aventures du prince Ahmed, inspiré des contes des mille et une nuits, est entièrement réalisé en animation de papiers découpés. Il est présenté en France l’été 1926 à la Comédie des Champs-Elysées de Louis Jouvet.

En 1935, le Russe Alexandre Ptouchko innove avec Le Nouveau Gulliver en associant les prises de vues réelles à l’animation de marionnettes, faisant de son œuvre le premier long métrage hybride de l’histoire du cinéma. Malgré son succès international, le film n’a pas été distribué en France.

Blanche-Neige et les sept nains, produit par Walt Disney en 1937, éclipse ses prédécesseurs en raison de ses impressionnantes innovations techniques et qualités créatives, ainsi que par l’impact qu’il a suscité sur le public américain comme international. Considéré comme le premier chef-d’œuvre de l’animation par de nombreux cinéphiles, le film marque un record pour l’époque avec son budget de production de 1,48 million de dollars, très largement rentabilisé par les revenus engendrés à sa sortie et encore aujourd’hui. Certaines séquences nécessitent la technologie de la caméra multiplane, inventée par Bill Garity, afin d’apporter une sensation de profondeur remarquable. L’appareil sera utilisé par le studio sur toute la période de son premier âge d’or. Walt Disney est aussi convaincu de l'importance de la présence de musique et de chansons pour accompagner le récit. La plupart des œuvres du studio continueront d’entretenir cette tradition.

Ladislas Starewitch réalise Le Roman de Renard et donne ses lettres de noblesse à l’animation de marionnettes. Le film sort en Allemagne en 1937, et en France en 1941.

Entre temps, en 1939, les frères Fleischer, supportés par Paramount Pictures, sortent le long métrage Les Voyages de Gulliver, dans lequel ils ont usé et abusé de leur technique de la rotoscopie. Si le Studio Disney emprunte aussi cette technologie, il l’exploite avec beaucoup plus de subtilité comme en témoigne la fée bleue de Pinocchio (1940) qui se meut de façon plus harmonieuse que ce pauvre Gulliver repassé.

En République de Chine, les frères Wan sortent le premier long métrage d’animation produit en Asie, La Princesse à l’éventail de fer (1941). La réalisation du film se fait en pleine Seconde Guerre mondiale sous la menace constante de l’envahisseur japonais. Si l’influence des œuvres précédentes y est perceptible, la tradition nationale prend le dessus et impose son style propre.

XV - Les Avant-gardistes
En marge de la standardisation dont Disney est le principal acteur, l’animation demeure un espace d’expérimentations. Des artistes avant-gardistes exploitent de nouvelles possibilités à travers le monde: l’italien Bruno Bozzetto avec ses courts métrages à teneur politique et satirique, ou encore le Britannique John Halas connu pour ses films d’animation de propagande.
Le réalisateur Norman McLaren, quant à lui, expérimente des techniques d’animation sans caméra, le grattage de pellicule, la peinture sur pellicule, et, plus étonnant encore, la peinture du son sur pellicule, qui consiste à composer la musique en grattant la piste sonore optique.

Le Néo-Zélandais Len Lye, lui aussi, utilise le grattage de pellicule. Son film Free Radicals est entamé en 1958 et terminé en 1979, soit après vingt et un ans de travail.
Le couple Claire Parker et Alexander Alexeieff sortent en 1933 un court métrage intitulé Une nuit sur le mont Chauve. Sa particularité se trouve dans sa technique extrêmement rare d’animation à l’écran d’épingles. Celle-ci permet une riche gamme de tons allant du noir au blanc.

Disney expérimente aussi en 1940 avec Fantasia, qui marie l’animation et la musique classique pour un résultat fascinant. Novatrice, l’œuvre utilise un procédé entièrement créé pour l’occasion, le Fantasound. Celui-ci permet de déployer un son stéréophonique en salle de cinéma. Malgré ces qualités indéniables, le film fait les frais de son exigence et souffre aussi du contexte économique fragilisé par la guerre. Son exploitation est un désastre. Fantasia se révèle un gouffre financier pour le studio, qui peinera à se relever de cet échec.

XVI - Propagande animée
L’animation est mise à contribution, durant la Seconde Guerre, pour diffuser de la propagande. Warner Bros produit la série Private Snafu (1942) destinée aux soldats. Disney tente de faire vivre son studio en répondant à des commandes du gouvernement. Ainsi dans The Thrifty Pig (1941) le Grand Méchant Loup devient un nazi essayant de détruire la maison des cochons. Donald, quant à lui, donne l’exemple dans le dessin animé Der Fuehrer's face (1943). Le long métrage Victoire dans les airs (1943), en revanche, n’est pas un film commissionné, mais une production délibérée de Disney mué par un désir sincère de présenter au public une théorie en laquelle il croyait autant que son auteur. Quoi qu’il en soit, le film hybride (mélange de prises de vue réel et d’animation) est tout de même destiné à sensibiliser les Américains à la guerre, et s’il ne peut être considéré comme un film de propagande a proprement parlé, l’intention s’y prête fortement.

XVII - La Mort de la maman de Bambi
En 1942, Bambi marque le cinéma d’animation par ses qualités graphiques étonnantes, le réalisme de ses décors et de ses personnages, mais également par son histoire qui présente de nouveaux défis pour les studios Disney, car le ton y est beaucoup plus grave et tragique que dans les autres films réalisés auparavant. La scène de la mort de la maman de Bambi aura marqué des générations entières d’enfants, non pas pour sa violence, mais pour son réalisme. Le thème de la mort y est développé sans phare, en tant que concept brutal et irréversible. Mais les scénaristes, brillants, ont l’intelligence de suggérer cet événement tragique, sans le montrer directement à l'écran, ce qui laisse place à l’imagination du spectateur. En réalité, cette approche offre à la séquence une intensité dramatique rarement égalée.

XVIII - L’Animation en volume
L'animation en volume, ou 3D réelle, met en scène des marionnettes, des jouets, et d'autres objets inanimés, comme dans Chicken Run (2000), pour prendre un exemple récent. La technique peut également s’appliquer à des sujets réels comme des animaux ou des humains, on parle alors de pixilation. Dans les deux cas, tout est enregistré par une caméra ou un appareil photo selon le principe de l’image par image, autrement dit le stop-motion.

En République Tchèque, Jiří Trnka popularise la technique de l’animation en volume dans les années 1940 et 1950 dans des courts et des longs métrages. L'un de ses plus appréciés est Les Vieilles Légendes Tchèques de 1952.

Certains réalisateurs de film en prises de vues réelles optent aussi pour les avantages de l’animation en volume pour leurs effets spéciaux. King Kong (1933) bénéficie d’une part considérable d’animation en volume, entre autres trucages. Bien plus tard, le film Jason et les Argonautes (1963) marquera les esprits avec ses squelettes animés. Malgré l’usage que ces exemples font de l'animation ils ne doivent pas être considérée comme des films hybrides (mélange d’animation et de prises de vue réelles), car l’intention de ces trucages est dans la recherche du réalisme, contrairement aux films hybrides qui acceptent, et parfois recherchent, l’effet de contraste.

XIX - La Xérographie
Le studio Disney, marqué par les conséquences de la Seconde Guerre mondiale ainsi que par une grève des employés, a connu une période difficile mais parvient à renouer avec la créativité en réalisant successivement les films Cendrillon (1950), Alice au pays des merveilles (1951), Peter Pan (1953) et La Belle et le Clochard (1955), tous aussi réussis les uns que les autres. Pourtant, le succès du film suivant, La Belle au bois dormant (1959), n’est pas au rendez-vous, malgré ses belles prouesses techniques et ses qualités esthétiques remarquables.

Le procédé de la xérographie est adopté pour réduire le budget de la production du film Les 101 Dalmatiens (1961). Cela consiste à photocopier les dessins des animateurs directement sur celluloïd, en supprimant purement et simplement l’étape du tracé des contours à l’encre. Après l’échec commercial de La Belle au bois dormant, et compte tenue des contraintes créatives liées aux 99 chiots à animer, le film n’aurait jamais pu voir le jour sans ce procédé.

XX - Les Animes
Les productions d'animation japonaises (animes), souvent inspirées de manga, ont été popularisées par le prolifique Osamu Tezuka, figure du genre, souvent considéré comme l’équivalent japonais de Walt Disney.
En 1963 sort le premier épisode de la série Astro Boy, issue du manga éponyme. Cette date marque le début de la production massive de séries au Japon, qui ne commenceront à s'exporter chez nous que durant les années 1970. Les épisodes sont généralement construits sous la forme d’un feuilleton (Candy (1976), Tom Sawyer (1980)) et bénéficient de techniques de production à bas coût, grâce à la réutilisation répétée des cycles d’animation et la monopolisation des dessins fixes.

En France, l’émission à destination des enfants Le Club Dorothée a contribué à la réputation de violence et de mauvaise qualité des animes après qu’elle ai diffusé la série Ken, le survivant. Cette erreur de cible malheureuse causera l’arrêt du programme. Pourtant, comme dans tous les genres, il existe dans le catalogue des animes de nombreuses œuvres de qualités, Hayao Miyazaki et le Studio Ghibli faisant figures de références.

XXI - Pas pour les enfants
Le cinéma d’animation ne s’adresse pas uniquement aux enfants, même si son esthétique suggère fortement l’inverse. Le réalisateur américain Ralph Bakshi décide d’amener le genre dans un domaine inattendu en réalisant un dessin animé exclusivement à destination d'un public adulte. Fritz le chat, sorti en 1959, est un film très controversé, et pour cause, il est le premier long métrage d’animation à recevoir un classement X. L’histoire met en scène un chat anthropomorphe débridé dans une satire de la vie universitaire et de la sexualité libérée. Le film devient rapidement un succès mondial.
Fritz le chat semble susciter des vocations, et certains réalisateurs deviennent même des maitres du genre, tels que le belge Picha, l’anglais Phil Mulloy, ou encore l’américain Bill Plympton.

XXII - Film hybride
Le mélange de l’animation et de prises de vues réelles est un art qui se pratique depuis quelques années déjà, surtout au sein des studios Disney, pourtant ce n’est qu’en 1964 qu’un film se démarque parmi les autres. Le chef d’œuvre Mary Poppins popularise largement le genre. Le film est magnifique sur tous les aspects, aussi beau que poétique, il enchante le public avec ses chansons et sa magie. Son succès est total, tant critique que public.

Vingt-quatre ans plus tard, Touchstone, une filiale de Walt Disney Pictures, s’associe à Amblin Entertainment pour produire l’étonnant Qui veut la peau de Roger Rabbit (1988), une œuvre hors normes, mêlant comme jamais des personnages de dessins animés et de véritables acteurs au sein d'un même univers. La comédie, inspiré des films policiers d’époques, est tout bonnement bluffante.

XXIII - Le Cinéma d’animation n'échappe pas à la censure
La Chine apparait comme la championne dans le domaine de la censure, notamment dans le genre de l'animation. Déjà, en 1965, Wan Laiming (l’un des frères Wan à l’origine du film La Princesse à l’éventail de fer) sort Le Roi des singes, une adaptation de l’un des plus grands classiques littéraires du pays. L’œuvre sera censurée à cause du héros principal qui est la représentation de Mao Zedong, alors même qu'il apparait sous des aspects gratifiants.

XXIV - La Mort du géant du secteur
Marqué par une qualité graphique élevée, Le livre de la jungle, sorti en 1967, inspire par sa créativité et par la précision du travail des animateurs qui y ont contribué. Le film est aussi la dernière œuvre du vivant de Walt Disney. Le Maitre de l'animation s’éteint quelques mois avant la sortie du film. Le studio, en deuil, entre dans une longue période de léthargie durant laquelle il ne fera malheureusement plus beaucoup parler de lui, en tout cas pas pour l’excellence de ses nouvelles productions.

XXV - L’Animation surréaliste
George Dunning réalise en 1968 le film Yellow Submarine, basé sur la chanson homonyme des Beatles, l'oeuvre s’impose dès sa sortie comme un incontournable de l’animation, autant pour son univers haut en couleur que pour son travail technique avant-gardiste. Le film musical surprend par ses aspects surréalistes et psychédéliques qui font de lui une curiosité créative unique.

XXVI - Des Dessins dans le sable
Depuis les années 70, plusieurs réalisateurs s’essaient à l’animation de sable, qui consiste à utiliser ses propriétés plastiques pour réaliser des images en mouvement comme on le ferait avec la peinture. Eliot Noyes Jr emploie cette technique dans le court métrage Sandman (1973). L’animation de sable est parfois associée à l’animation en volume. Le château de sable (1977) de Co Hoedeman est sans doute l’exemple le plus parlant de cette combinaison. Le Hongrois Ferenc Cako s’illustre dans ce domaine avec notamment des performances d’animation en direct.

XXVII - Des Films d’animation très sombres
The Plague Dogs, réalisé par l’américain Martin Rosen en 1982, est un film qui sort du lot, en raison de son ambiance sombre et triste. Son histoire déchirante raconte l’évasion de deux chiens d’un laboratoire d’expérimentations scientifiques. Le réalisateur s’était déjà fait remarquer en 1978 avec un film similaire, La Folle Escapade.

XXVIII - Le Cinéma d’animation français
Si elle s’exporte moins que les films japonais ou américains, l’animation française est reconnue à l’internationale grâce notamment à des écoles, des studios indépendants et des aides de l’État qui favorisent l’émergence de nombreux talents.
Le Français René Laloux réalise le film de science-fiction philosophique et poétique La Planète Sauvage (1973), qui se distingue dès sa sortie comme un des plus grands films d’animation. L’histoire adaptée d’un roman de Stefan Wul représente les humains ravalés au rang d’animaux domestiques dans une réflexion sur la société et la nature humaine.

En 1980, Paul Grimault réalise sa deuxième version du film La Bergère et le Ramoneur, intitulée Le Roi et l’Oiseau. Il s'agit du premier long métrage d’animation mis en chantier en France (la première version date de 1953). Abordant des réflexions philosophiques au travers une fable politique, l’œuvre tire aussi avantage de ses dialogues écrits par Jacques Prévert.

Jean-François Laguionie, souvent considéré comme l’un des meilleurs cinéastes d’animation en France, nous propose son film Gwen, le livre de sable (1985), qui ne connait qu’un succès d’estime, mais qui surprend par ses originalités, ses dessins à la gouache, ainsi que son rythme et son ambiance contemplative.

XXIX - Les Chefs-d’oeuvre du Japon
L’anime Akira (1988) est à sa sortie le film d’animation le plus cher de l’histoire. Gagnant progressivement le statut de film culte, il est largement considéré par les critiques comme l’un des plus grands films d’animation et de science-fiction jamais réalisés. L’œuvre reflète la richesse créative de l’animation japonaise, qui ne se cantonne plus seulement aux séries destinées aux enfants.
Adaptation du manga du même nom, Ghost in the Shell de Mamoru Oshii sort en 1995. Le film est salué pour ses effets visuels, qui sont le résultat de la combinaison d’animation traditionnelle et d’image de synthèse.

XXX - Ghibli
En 1988, le Studio Ghibli sort Le Tombeau des Lucioles, une œuvre bouleversante, connue pour sa noirceur et l'intensité émotionnelle de son histoire. En effet, il s'agit d'une tragédie sur fond de seconde guerre mondiale, racontant la survie de deux enfants devenues orphelins après les bombardements à la bombe incendiaire de leur ville. Le film étonne aussi pour ses qualités esthétiques.

Mon voisin Totoro (1988) est un conte rural écologique, un thème récurrent dans le cinéma d’animation japonais. L’œuvre est réalisée par Hayao Miyazaki qui offrira au studio ses plus beaux succès, comme en 1997 l'œuvre de fantasy d’une richesse extraordinaire Princesse Mononoké. Ce film le propulse définitivement au rang de maitre de l’animation mondiale. Miyazaki revient en 2001, avec Le Voyage de Chihiro, une aventure initiatique et onirique fascinante. Le film, entièrement dessiné à la main, est l’un des plus grands succès de l’histoire du cinéma japonais.

XXXI - Le 3e Âge d’or de Disney
Les Studios Disney reviennent au-devant de la scène en pariant sur le succès d’un nouveau film de princesse, La Petite Sirène (1989).
Avec les oeuvres suivantes, La Belle et la Bête (1991) et Le Roi Lion (1994), le studio instaure un nouvel âge d'or. Ces réalisations bénéficient de nouveaux outils numériques qui permettent l’ajout de couleurs par ordinateur ainsi que des effets spéciaux fabuleux.

Depuis sa filiale Touchstone, Disney fait le pari de l’animation en volume avec L’étrange Noël de Monsieur Jack (1993) réalisé par le talentueux Henry Selick et scénarisé par un certain Tim Burton.

XXXII - La Révolution des images de synthèse
L’art du dessin animé s’apprête à évoluer considérablement avec l’arrivée de l'animation par ordinateur. L’ère du numérique ouvre le champ des possibles dans le secteur de l’animation traditionnelle, grâce notamment à des outils facilitant certaines tâches de la production.
L'animation numérique 2D, comme dans La Princesse et la Grenouille (2010), se caractérise par le dessin sur papier, ou calque, qui est ensuite numérisé. Le coloriage est généralement effectué sur ordinateur. Les décors peuvent également être réalisés sur papier et numérisés. Les objets et les personnages animés peuvent être coloriés sur papier. Les possibilités d’associations numérique-analogique sont nombreuses, et les effets spéciaux que permet l'outil numérique sont quasiment infinis.

Dans l’animation 3D, comme pour Cars, Quatre Roues (2006), le dessin est intégralement réalisé par ordinateur, on parle alors d’images de synthèse. Ce genre nouveau ne doit pas être considéré comme une évolution, à l’image de l’arrivée de la couleur, du son, ou des effets spéciaux dans le septième art, en dépit de sa popularité, mais bel et bien comme une nouvelle catégorie de l’animation, au même titre que l’animation en volume ou du papier découpé, en raison de ses propriétés et procédés inhérents à sa technologie.

Techniquement parlant, c’est en 1972 que l’ère de l’animation de synthèse débute, lorsqu’Edwin Catmull, physicien et étudiant en informatique, créait une version numérique de sa main gauche qui est sans doute l’une des toutes premières animations par ordinateur.

XXXIII - Les Outils numériques
La production d’un film d’animation 3D mobilise des artistes et des techniciens d’un genre nouveau.
L’animateur, selon la direction du projet, aura le choix entre trois méthodes de création : il peut dessiner sur du papier, ou sur des celluloïds, qu’il numérisera par un scanneur ou un appareil photographique numérique. Il peut aussi dessiner directement sur son outil informatique, une tablette graphique par exemple. Ou enfin, modeler entièrement son œuvre en trois dimensions. Les couleurs sont apportées avec la palette graphique et le rendu est affiné à l’aide de filtres. L’étape de la postproduction finalise le projet avec les opérations de montage, de mixage audio, de conformation et d’étalonnage.

XXXIV - L’ère de Pixar
En 1984 la division informatique Graphics Group de Lucasfilm réalise le premier court métrage intégralement conçu par ordinateur, Les Aventures d’André et Wally B., l’histoire de la rencontre d’un androïde avec une abeille. Le potentiel du film ouvre la voie de l’animation 3D, Graphics Group se mue en Pixar et réalise pour l’occasion le court métrage Luxo Jr. (1986) afin de démontrer le savoir-faire de son créateur John Lasseter en matière d’images de synthèse.

Fort de son expérience, Pixar réalise Toy Story. Premier long métrage en images de synthèse, l'oeuvre révolutionne le dessin animé et étonne par son audace et ses qualités esthétiques. Grâce à ce succès, aussi bien critique que public, l'image de synthèse devient la nouvelle norme des longs métrages d'animation aux États-Unis.

XXXV - L’héritage de Disney
Anastasia (1997) marque les esprits grâce à ces effets numériques particulièrement réussis. D'un point de vue technique le film ressemble énormément aux œuvres des Studios Disney, à tel point qu'une partie du public pense encore qu’il s’agit de l’un de leurs classiques. Rien d’étonnant à cela, car le réalisateur Don Bluth (assisté par Gary Goldman) est un ancien animateur du studio aux grandes oreilles. Ce film est un exemple éloquent de l'impact du style Disney sur Don Bluth, et bien plus encore sur l'ensemble de l'industrie de l'animation.

En 1999, c’est un ancien étudiant de l’école fondé par Walt Disney qui se fait remarquer avec son film Le Géant de fer. Si l’œuvre de Brad Bird n’a rien d’innovant, elle est toutefois exemplaire d’un point de vue technique. Le réalisateur continuera sa carrière au sein du Studio Pixar, où il réalisera les films encensés Les Indestructibles (2004) et Ratatouille (2007).

XXXVI - Le Style Ocelot
Le réalisateur français Michel Ocelot s’illustre grâce à un style très reconnaissable, et surtout pour sa maitrise de l’animation en papier découpé et de l’animation de silhouettes. C’est pourtant avec un dessin animé d’un genre plus conventionnel, mais pas moins original, qu’il se fait connaitre, Kirikou et la Sorcière (1998). Inspiré d'un conte Africain, l’histoire met en scène un enfant minuscule qui s’oppose à la tyrannie d’une sorcière. Le film sait nous convaincre grâce à sa fraicheur et sa simplicité. Il démontre aussi que l’animation 2D a encore sa place au côté de la 3D.
Ocelot sort la même année une compilation de contes en révélant cette fois-ci son travail de papier découpé dans le film Princes et Princesses. Un véritable effort de style.

XXXVII - Le Mouvement de la peinture d’art
La peinture animée reprend les caractéristiques et l’allure de la peinture d’art et y ajoute le mouvement. La technique trouve son origine dans Les pantomimes lumineuses d’Émile Reynaud. Le réalisateur russe Alexandre Petrov travaille la peinture sur verre dans les années 1990 ainsi que la Française Florence Miailhe dans les années 2000.

XXXVIII - DreamWorks
Société américaine de production d’œuvres d’animation, le studio de Steven Spielberg (entre autres fondateurs) essaie rapidement de s’imposer sur le marché du film d’animation en image de synthèse. DreamWorks acquiert une renommée grandissante au début des années 2000 avec le succès du film Shrek (2001), une parodie insolite de contes de fées. Le film est un énorme succès, ce qui permet au studio de se positionner comme un concurrent direct de Pixar.

XXXIX - Des Films d'animation qui ont du style
Les triplettes de Belleville (2003), réalisé par l’innovant Sylvain Chomet, propose un nouveau regard sur l’animation, avec un style graphique charmant. Le réalisateur remet le couvert en 2010 avec L’Illusionniste, une œuvre tout aussi réussie.
Persépolis (2007) est un témoignage historique et une réflexion sur l’exil. Le film s’adresse donc à un public adulte. Cette production révèle elle aussi la qualité de l’animation française.

Le Brésil s’exporte à l’international avec Le Garçon et le monde (2013), un film adoptant un style naïf et coloré inspiré des dessins d’enfants.

Film d’animation peint sur papier, La Jeune Fille sans mains (2016) fait appel à l’imagination du spectateur grâce à un audacieux style au rendu inachevé.
La Passion Van Gogh (2017), quant à lui, se caractérise par une animation qui est effectuée à partir des toiles du célèbre peintre, ce qui lui donne une ambiance et un rendu uniques.

XL - L’Animation en volume séduit toujours
L’animation en volume a de beaux jours devant elle comme en témoigne sa popularité auprès des réalisateurs, Wes Anderson avec son Fantanstic Mr. Fox (2009), et Henry Selick, bien sûr, avec Coraline (2009), pour ne citer qu'eux.

XLI - L’Animation en pâte à modeler
L’animation en pâte à modeler est popularisée aux États-Unis par Art Clockey avec son personnage Gumby, créé en 1955. Ce dernier fait l’objet d’un long métrage en 1995, Gumby: The Movie.

Mais la technique connait un succès plus large grâce aux Anglais du studio Aardman, créateurs de la série Wallace & Gromit en 1989 et du film Wallace et Gromit : Le Mystère du lapin-garou (2005), une référence oscarisée de l’animation en pâte à modeler.

Adam Elliot se démarque aussi avec l’ambiance particulière de son film Mary et Max. (2009).
Des années plus tard, Claude Barras met à l'honneur la technique dans son film largement récompensé Ma vie de Courgette (2016).

XLII - L’Anime, une recette inchangée ?
Malgré le caractère répétitif d’une catégorie d’animes, certaines réalisations parviennent à tirer leur épingle du jeu en ce début de XXIe siècle.
C’est le cas de l’audacieux Tokyo Godfathers (2003), qui est une œuvre remarquable. L’histoire aborde le thème de la pauvreté avec des personnages inattendus et attachants. Un bijou d’authenticité.
La Traversée du Temps (2006) est l’un des nombreux succès couronnés de Mamoru Hosoda, qui devient une figure emblématique du cinéma d’animation japonais. Le film brille par sa tendresse et sa délicatesse.

Le Conte de la princesse Kaguya (2013) est un exemple du talent et de la créativité d'Isao Takahata, l’un des fondateurs du studio Ghibli. Ce même studio coproduit avec le réalisateur Michael Dudok de Wit un autre conte, La Tortue rouge (2016), une merveille visuelle.

XLIII - Le Film documentaire d’animation
Coproduction israélo-franco-allemande, Valse avec Bachir (2008) est considéré comme le premier long métrage documentaire d’animation de l'histoire du cinéma. Le film, plusieurs fois primé, surprend par sa forme et la gravité de ses thèmes abordés, ce qui en fait, bien sûr, une œuvre à destination des adultes uniquement.

Jasmine (2013) est réalisée à l’ancienne par Alain Ughetto dans son atelier. Le film d’animation en pâte à modeler utilise également des images d’archives de l’INA.

XLIV - Le Mélange des techniques
Certaines productions vont encore plus loin que les films hybrides en ce qui concerne le nombre et la variété des techniques qu’elles emploient.
Mind Game, sortie en 2004, est un film d’une créativité surprenante. Dans un melting-pot de techniques diversifié et dans une avalanche d’images colorées, l’histoire nous emmène au milieu d'une folie contrôlée. Le résultat est fascinant.
Le voyage de Monsieur Crulic (2011) utilise aussi de nombreuses techniques d’animation, papier découpé, dessin, photographie, peinture, à tel point qu’il devient difficile de toutes les distinguer.

XLV - Disney et Pixar, vers l’infini et au-delà
Depuis Toy Story le studio à la lampe n’a jamais cessé d’engendrer des succès. Il atteint même un pic de créativité et de popularité avec le film WALL-E (2008) d’Andrew Stanton, puis avec le voyage en ballons de Pete Docter et Bob Peterson dans le film Là-haut (2009). En 2015, Pete Docter revient accompagné de Ronnie Del Carmen pour nous présenter Vice-Versa, une oeuvre sublimée par un concept ingénieux.

Chris Buck, du côté de Disney, nous lâche le raz-de-marée La Reine des neiges en 2013, avec son entêtante chanson Libérée délivrée qui contribuera à renouer le public avec les comédies musicales animé.

Et demain ?
Il ne fait aucun doute que le cinéma d’animation nous réserve encore de nombreuses surprises. Qui peut savoir ce que la technologie nous réserve, et de quelle manière l’industrie du cinéma l’exploitera ? La seule chose qui est certaine, c’est que l’animation d’hier à la capacité de nous faire rêver encore pendant d'innombrables demains.

Ce dossier non exhaustif ne prétend pas mentionner tous les acteurs et les œuvres d’importances ayant contribué à la richesse et à la diversité de l’art de l’animation. Le rédacteur a fait des choix d’ordre prioritaires afin de condenser un contenu déjà très dense. Toutefois, si un détail, une oeuvre, ou un sujet absent du dossier vous semble légitime pour y figurer, vous pouvez le lui faire remarquer en accédant au lien contact en bas de chaque page.
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