Silent Voice
Silent Voice
Infos techniques du film d'animation "Silent Voice"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Synopsis du film d'animation "Silent Voice"
Nishimiya est une élève douce et attentionnée. Chaque jour, pourtant, elle est harcelée par Ishida, car elle est sourde. Dénoncé pour son comportement, le garçon est à son tour mis à l'écart et rejeté par ses camarades. Des années plus tard, il apprend la langue des signes... et part à la recherche de la jeune fille.
Critique du film d'animation "Silent Voice"
Coup de coeur
Silent Voice, réalisé par Naoko Yamada en 2016, aborde des thématiques complexes telles que l’amitié, le harcèlement scolaire, la tolérance, et la différence, tout en traitant avec délicatesse le handicap auditif. Le film suit Nishimiya, une élève sourde harcelée par ses camarades, en particulier par Ishida, son principal bourreau. Rejeté à son tour après avoir été dénoncé, Ishida vit dans la culpabilité. Quelques années plus tard, il entreprend de réparer ses torts avant de planifier son propre suicide. Cette quête de rédemption devient le cœur du film, ponctué de rencontres et de confrontations émotionnelles intenses.
Les points forts
L’histoire est profondément émouvante, abordant avec une rare sensibilité des sujets rarement traités avec autant de finesse. Naoko Yamada parvient à capter la souffrance et l’isolement de ses personnages avec une intensité dramatique et émotionnelle remarquable.
L’animation est d’une qualité exceptionnelle, avec une esthétique visuelle magnifique où chaque cadre respire la poésie. Les personnages sont riches, bien définis, et évoluent de manière crédible tout au long de l’histoire, apportant une véritable profondeur à l’intrigue. L’ambiance du film, douce et mélancolique, est sublimée par une bande sonore parfaitement adaptée, renforçant l’immersion totale dans l’univers de Silent Voice, où chaque émotion devient palpable.
Les points faibles
Le film souffre d’un rythme parfois trop lent et étiré. Certains passages semblent superflus ou auraient gagné à être raccourcis pour maintenir l’intensité. Les interactions entre les personnages sont parfois exagérées, notamment dans la manière dont ils extériorisent leurs émotions. Les dialogues, parfois trop introspectifs, peuvent sonner faux, en particulier lorsque les adolescents s’engagent dans des discussions analytiques qui frisent la psychanalyse. Ce penchant pour l’analyse excessive des sentiments, courant dans le cinéma nippon, peut sembler risible ou agaçant pour un public occidental moins habitué à autant d’introspection. La timidité excessive et la surabondance d’empathie des personnages frôlent parfois la mièvrerie, ce qui peut altérer la sincérité de certaines scènes.
En conclusion
Malgré ces défauts, Silent Voice reste un film admirable, porté par la maîtrise de ses thématiques. Les faiblesses de rythme et les dialogues trop appuyés, bien que reflétant les habitudes du cinéma japonais, n’entachent pas l’impact émotionnel de l’œuvre. Sa poésie, la beauté de son animation, et la profondeur de ses personnages lui confèrent un charme indéniable, faisant de ce film un des grands chefs-d’œuvre du genre.