Mutafukaz
Mutafukaz
Infos techniques du film d'animation "Mutafukaz"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "Mutafukaz"
Interdit aux moins de 12 ans
Angelino est un jeune loser parmi tant d’autres à Dark Meat City, une mégalopole sans pitié sous le soleil de Californie. La journée, il livre des pizzas dans tous les recoins de la ville et la nuit, il squatte une chambre d’hôtel minable avec son coloc Vinz et une armada de cafards qui font désormais un peu partie de sa famille. À la suite d’un accident de scooter lorsque son chemin a croisé par inadvertance la divine Luna, une fille aux cheveux noir de jais, notre jeune lascar commence à souffrir de maux de tête et d’étranges hallucinations.
Critique du film d'animation "Mutafukaz"
Réalisé par Shōjirō Nishimi et Guillaume Renard, cette production franco-japonaise nous plonge dans l’univers sombre d’une ville gangrenée par le crime, où Angelino, un jeune homme paumé, se retrouve entraîné dans des événements surnaturels. Le film navigue entre action explosive, éléments fantastiques et violence omniprésente, avec une touche d’horreur. Un cocktail chaotique et fascinant.
Les points forts
L’animation est sans conteste le point fort de cette œuvre. Les séquences d’action, magnifiquement réalisées, débordent d'ingéniosité visuelle. Le style unique et la patte graphique apportent une vraie identité, parfaitement en phase avec l’atmosphère urbaine et déjantée du film.
La bande-son est sensationnelle. Chaque scène est sublimée par des sonorités urbaines variées et percutantes, insufflant une énergie folle au film. La musique sauve certains moments de pure gratuité grâce à son intensité et sa capacité à immerger le spectateur dans l’univers chaotique.
Les points faibles
Mutafukaz surprend autant qu’il dérange. L’histoire part dans tous les sens sans réelle cohérence, s’appuyant sur une violence excessive et souvent gratuite. Les scènes gores semblent être là pour choquer, sans justification scénaristique solide. Pire encore, la glorification des gangs et de la violence, notamment à travers une fin maladroite, laisse un goût amer pour quiconque espère un message un tant soit peu réfléchi. Les personnages sont désespérément creux, et leur esthétique parfois incompréhensible empêche toute véritable empathie. Angelino, en particulier, ne connaît aucune évolution significative au cours du film.
Le doublage français est l’un des aspects les plus frustrants. Orelsan, qui prête sa voix au personnage principal, livre une performance monotone et sans saveur. Son ton plat et sa diction laborieuse rendent chaque réplique insipide, surtout lors des moments en voix off. Heureusement, le reste du casting parvient à relever le niveau, mais cela ne suffit pas à compenser la prestation décevante du rappeur.
En conclusion
Mutafukaz est un film qui divise. Il aurait pu être une pépite de l’animation contemporaine, mais les maladresses de conception et l’absence d’un message clair l’empêchent de véritablement décoller. Il séduira les amateurs de curiosités visuelles, mais laissera beaucoup de spectateurs perplexes.