Le Seigneur des Anneaux
Le Seigneur des Anneaux
Infos techniques du film d'animation "Le Seigneur des Anneaux"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "Le Seigneur des Anneaux"
Dans les Terres du Milieu, l'Anneau unique forgé par Sauron le maléfique pour dominer les hommes, les elfes et les nains est tombé par inadvertance dans les mains de Frodon, paisible hobbit. Ce n'est qu'une question de temps avant que les sinistres Cavaliers Noirs, les Servants de l'Anneau, retrouvent sa trace. Sous la direction de Gandalf le magicien, une expédition est alors montée avec pour mission une tâche quasi-impossible : détruire l'Anneau, en le jetant dans le feu de la Montagne du Destin, au coeur du territoire ennemi.
Critique du film d'animation "Le Seigneur des Anneaux"
L'histoire sans fin
Réalisé par Ralph Bakshi, ce film est une adaptation de la première moitié de l’intégrale des romans Le Seigneur des anneaux de Tolkien, qui combine les techniques d’animation traditionnelle et de prises de vue réelle rotoscopées.
Les points forts
L’histoire, très fidèle à l’œuvre originale, est bien évidemment à considérer parmi les qualités de la production. C’est un plaisir de voir ces illustres personnages de la littérature s’animer sous nos yeux. L’ambiance du film est remarquable, et il ne fait aucun doute qu’elle a largement inspiré la merveilleuse trilogie de Peter Jackson. L’esthétique de l’univers de Tolkien est sublimée par l’animation, sombre et poisseuse, tout comme on se l’imagine en lisant le livre. Les techniques traditionnelles sont plutôt bien maîtrisées. Il s’agit sans doute du film de Ralph Bakshi le plus abouti techniquement parlant.
Les points faibles
Le véritable défaut de ce film, et pas des moindres, est que l’histoire s’arrête en plein milieu, sans qu’aucune suite ne soit proposée au public, alors même qu’elle s’avère parfaitement essentielle. Ainsi, il est impossible de connaître le sort de l’anneau, et de sa communauté, en tout cas, pas dans le format qui nous est proposé ici. Il faudra pour cela se tourner vers l’œuvre initiale, ou s'orienter vers les chefs-d'oeuvre de Jackson. Cette aberration s’explique par l’accueil critique mitigé qu’a reçu le film, considéré comme un échec par les distributeurs originaux qui refusèrent de financer la suite. Mais le grand perdant final de cette décision n'en demeure pas moins le public, celui qui s’est investi dans cette aventure, et qui l'a apprécié, sans savoir qu’elle n’aurait pas de fin. Les sentiments frustrants qui en découlent nous poussent à reléguer l’œuvre aux méandres de l’oubli.
La rotoscopie, telle qu’elle est employée par Bakshi, s’avère, une fois de plus, insatisfaisante. Les séquences en prises de vue réelle s’intègrent très mal à l’animation traditionnelle, et entrecoupent l’action de manière intrusive pour un résultat inharmonieux.
En conclusion
Inspirant, audacieux et respectable, ce film manque tout de même de discipline et d’harmonie. Pire que tout, il est littéralement plombé par le désaveux des distributeurs, et perd tout son intérêt par sa dimension d’inachevé.
Si la production en tant que telle s’illustre par sa définition singulière, le film aurait clairement pu décrocher une mention honorable s'il ne souffrait pas des mauvaises habitudes du réalisateur (parmi lesquelles la rotoscopie ignoble), et qu'il avait bénéficié d’une véritable conclusion, sous une forme ou une autre.