La Folle Escapade

Cinéma
La Folle Escapade
Genre
Drame
Aventure
Thriller
Technique
Animation 2D

La Folle Escapade

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Watership Down

Durée

91 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

Royaume-Uni : sortie le

Réalisation

Martin Rosen

Société de production

Nepenthe Productions
Watership Productions

Distinction

Saturn Award du meilleur film d'animation (1979)

Synopsis

Déconseillé aux moins de 12 ans

Pressentant un danger aussi implacable qu'imminent, un groupe de lapins aventureux sort de sa garenne à la recherche d'un territoire plus sûr. En chemin, ils vont rencontrer des situations extraordinaires qui vont les conduire à déployer des talents exceptionnels.

Critique

Médiocre

Petit cours de dissection de lapins

Réalisé par le Britannique Martin Rosen, La Folle escapade est un film d’animation pour adulte, adapté du roman de Richard Adams, Les Garennes de Wateship Down, et dépeignant avec noirceur une métaphore de notre société à travers l’histoire d’un groupe de lapins rebelles.

 

La Folle escapade image 1

 

Les points forts


Le film est étonnant. Il s’inscrit dans une démarche de diversification du genre, en s’adressant uniquement aux adultes (comme en atteste la violence de nombreuses séquences). Sombre et terrifiant, il n’est pas à mettre entre les mains des enfants, en dépit de son aspect à première vue enfantin.

D’une certaine manière, l’œuvre est novatrice, grâce à son ton mature et son ambiance grave. Si vous aimez les films glauques, vous devriez trouver votre bonheur ici.

 

La Folle escapade image 2

 

Les points faibles


Souvent citée parmi les films animés les plus violents, La Folle Escapade met en scène des groupes de lapins qui s’entretuent, de manière brutale, ainsi que le souhaitait le réalisateur qui cherchait à se rapprocher le plus possible d’un résultat réaliste. Le problème est que cette violence est souvent contre-productive, car omniprésente tout le long de l’histoire, jusqu'à en devenir risible à force de répétition. Ces séquences, qui se situent bien souvent à la frontière du gore, s’avèrent souvent inutiles. D’ailleurs, si on les retire, il ne nous reste que très peu de matière pour définir l’œuvre.

Au-delà de cet aspect surprenant, voire carrément provocant, le film s’avère plutôt ennuyeux. Le récit est long, en raison d’un format de 1h30, mal rythmé. L’intrigue est plutôt convenue. Les secondes lectures et les métaphores sont bien présentes, mais reposent sur une philosophie facile : cette bande de lapins cherchant un petit coin de paradis n’apparaît pas comme une intrigue très excitante, en dépit de la vision pessimiste de notre société que l’on découvre entre les lignes.

Parmi les points noirs, on pourra citer la définition esthétique des personnages que l’on peine à différencier tant ils se ressemblent tous. Leurs personnalités auraient également gagné à être mieux définies (afin qu’on les distingue plus nettement).

Quant à l’animation, elle laisse à désirer. Cette recherche de réalisme n’est pas satisfaisante. Vulgairement parlant, on serait tenter de dire que les dessins sont vilains (comme en témoigne les captures d'écran qui accompagnent cette critique). Les personnages sont repoussants, on éprouve beaucoup de difficulté à s’attacher à eux, ou même à ressentir un peu d’empathie.

 

La Folle escapade image 3

 

En conclusion


On ne peut s’empêcher de penser à toutes les approches qu’il était possible de mettre en place afin de montrer la violence et la cruauté du règne des lapins sauvages sans tomber dans l’horreur, par exemple grâce à la suggestion, qui a déjà démontré par le passé l’énorme impact émotionnel qu’il suscite sur le public (la maman de Bambi). Mais, bien sûr, si cela avait été fait, le film n’aurait peut-être pas connu son succès, tant il semble n’avoir rien d'autre à nous proposer.

En l’état, cette première réalisation de Martin Rosen peine à nous convaincre. Son contexte et son intention sont innovants, mais très mal abordés. En réalité, le sentiment qui prédomine lors de la vision de ce film est le malaise, du début à la fin. On aurait pu s’en accommoder s’il y avait des éléments de valeurs sur lesquelles se reposer, mais le glauque s’impose comme une constance, et c'est tout simplement usant.

 

La Folle escapade image 4

 

Avis rédigé par Guillaume H. le , d'après une version française

Production

Portrait

Dossier