Cœurs perdus

Cinéma

Cœurs perdus

Cinéma

Infos techniques

Titre original

Cœurs perdus

Durée

58 minutes

Date de sortie en France

Pays d'origine

France : sortie le
Maroc : sortie le

Réalisation

Elsa Duhamel
Saïd Hamich Benlarbi
Sarah Saidan

Société de production

Fargo
Barney Production
Caïmans Productions

Synopsis

Trois films, trois récits intimes aussi poignants que lumineux sur la difficulté de quitter son pays et ses attaches. Trois cœurs perdus, qui retrouvent parfois quelques repères mais restent marqués à jamais.

Critique

Excellent

Coup de coeur

Cœurs perdus est une compilation de trois courts métrages qui aborde avec délicatesse et poésie la thématique de l'immigration et du déracinement. Chaque film explore des récits personnels, intimement liés à l'idée de quitter son pays et ses repères pour trouver une nouvelle place ailleurs. À travers ces histoires, les réalisateurs invitent le spectateur à réfléchir sur la notion de « chez-soi ».

 

 

Les points forts


Le film est pertinent et les récits relèvent d'une grande sensibilité. Le premier court métrage, Bach-Hông, se distingue par son animation 2D soignée et ses dessins colorés qui évoquent à la fois l’enfance et les souvenirs. Le témoignage de Jeanne, jeune fille née à Saïgon, est d’une grande profondeur. La qualité du mouvement, en particulier celui des chevaux, est remarquable, et la bande sonore épurée renforce l’aspect nostalgique du récit. Malgré la gravité des événements historiques, le film parvient à sublimer le témoignage avec une touche d’émotion et une fin poignante.

Le Départ, le deuxième court, opte pour une approche réaliste en prise de vue réelle, et raconte avec tendresse et justesse l’histoire d'Adil, un enfant marocain face à l'arrachement à sa mère et à son pays. Le regard d’Adil traduit une émotion pure, et le film excelle à nous faire ressentir la complexité du départ et de l’adaptation à une nouvelle vie. Plus qu’une histoire individuelle, le récit touche à l’universel, invitant à l'empathie et à la réflexion.

Enfin, À Cœur perdu, le troisième court métrage, apporte une dimension plus métaphorique à la thématique. L’histoire d’Omid, un immigré iranien à la recherche de son cœur perdu, mélange habilement humour et poésie. L'animation est d’une grande qualité, et la bande sonore, notamment grâce aux chansons, sublime le récit en lui apportant une touche d'onirisme et de légèreté, tout en restant profondément introspective.

 

 

Les points faibles


Le premier film, Bach-Hông, aurait gagné à être un peu plus nuancé dans son témoignage. Certains moments auraient pu être davantage liés au support documentaire pour renforcer encore l'immersion. Toutefois, ces légères faiblesses n’altèrent nullement l’impact émotionnel de l’œuvre dans son ensemble, qui est proche de la perfection.

 

 

En conclusion


Cœurs perdus propose une exploration sensible et émotive du thème de l’immigration, à travers trois récits très différents mais complémentaires. La qualité de l’animation et des prises de vue, combinée à une bande sonore captivante, donne au programme une profondeur rare et une grande richesse narrative. Ces films réussissent à captiver l'audience et à poser de grandes questions de société avec justesse et humanité. Un programme qui ne manquera pas de toucher petits et grands, tout en ouvrant la porte à une réflexion nécessaire sur la notion de racines et d'intégration.

 

 

Avis rédigé par Mona le d'après une version française

Production

Distributeur

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