A Scanner Darkly
A Scanner Darkly
Infos techniques du film d'animation "A Scanner Darkly"
Titre original
Durée
Date de sortie en France
Pays d'origine
Réalisation
Société de production
Budget
Synopsis du film d'animation "A Scanner Darkly"
Déconseillé aux moins de 12 ans
Une banlieue d'Orange County, en Californie, en 2013. L'interminable et vain combat de l'Amérique contre la drogue se confond désormais avec sa guerre contre le terrorisme. Le policier Bob Arctor, spécialiste réticent des missions d'infiltration, est contraint de jouer les taupes auprès de ses amis Jim Barris, Ernie Luckman, Donna Hawthorne et Charles Freck. Lorsqu'il reçoit l'ordre de s'espionner lui-même, Arctor entame une inexorable descente dans l'absurde et la paranoïa, où loyautés et identités deviennent indéchiffrables.
Critique du film d'animation "A Scanner Darkly"
L’Enfer Rotoscopique
A Scanner Darkly, réalisé par Richard Linklater en 2006, se démarque par l'utilisation audacieuse de la rotoscopie, une technique qui transforme de vrais acteurs en une animation unique et singulière. Le film explore le thème de l'identité changeante, mis en lumière par le contexte de la drogue. Dans un futur dystopique où les agents gouvernementaux utilisent une technologie de surveillance pour infiltrer un réseau de trafic de drogue, l'histoire suit un agent sous couverture, dont l'identité est constamment altérée pour des raisons de sécurité.
Les points forts
Le film aborde de manière unique le thème de l'identité et de la drogue, offrant une perspective singulière sur les conséquences psychologiques. Le scénario est complexe et intrigant, dévoilant progressivement les mystères de son univers dystopique.
Bien que leur visage soit transformé par la rotoscopie, les acteurs sont reconnaissables et livrent des performances convaincantes.
Les points faibles
La technique de la rotoscopie, employée comme elle l’est, est visuellement inconfortable. Les mouvements continus sont pénibles. Tout est en perpétuel mouvement, chaque trait, chaque ombre sur tous les visages, chaque couleur fait l'objet d'un morphing interminable. Le résultat esthétique est franchement prise-de-tête. La question de savoir si la rotoscopie représente un véritable talent artistique dans le domaine de l'animation peut diviser les opinions. Ici, on ne comprend pas très bien ce qui justifie l'emploi de l’animation, l’histoire aurait clairement pu être abordée dans un film plus conventionnel en prises de vue réelles. Le résultat visuel n’est pas satisfaisant, c’est plutôt un enfer pour les yeux qui gâche littéralement tout les autres aspects réussis de la production.
En conclusion
A Scanner Darkly a suscité des réactions divergentes en raison de son choix audacieux de la rotoscopie. Le film explore des thèmes captivants avec un scénario complexe, mais la technique d'animation peut représenter un obstacle rédhibitoire pour certains spectateurs. Malgré son impact limité sur le grand public, le film reste une expérience unique dans le paysage cinématographique. En somme, le résultat est affreusement polarisant, et difficile à évaluer. Sur le plan de la nouveauté, l’œuvre mérite les honneurs, mais en tant que divertissement, elle peine à nous cueillir, et c’est surtout cela que l’on retient du spectacle.