Le genre Guerre explore les réalités des conflits armés et leurs répercussions sur les individus et les sociétés. Ces films peuvent s'appuyer sur des événements historiques réels, des récits fictifs ou même des dystopies futuristes pour illustrer la brutalité et les conséquences humaines des conflits armés.

La Guerre et l’Animation

Bien que majoritairement associé aux films en prises de vues réelles, le genre Guerre a également trouvé sa place dans l'animation, permettant de représenter les conflits sous différents angles et de mêler parfois l'imaginaire et la réalité. Cependant, ce genre reste moins répandu dans l'animation que dans le cinéma traditionnel.

Les premiers du genre

Les premiers films de guerre dans l'animation ont émergé discrètement, souvent en réaction aux événements mondiaux et aux bouleversements politiques. Un exemple notable est le court métrage Le Naufrage du Lusitania (1918) de Winsor McCay, qui est également pionnier du film documentaire animé. Le Naufrage du Lusitania utilise l'animation pour illustrer le torpillage du navire britannique par un sous-marin allemand.

Dans les années 1940, l'animation a été largement exploitée à des fins de propagande pendant la Seconde Guerre mondiale. Des studios comme Disney ont produit des courts métrages tels que Der Fuehrer's Face (1943), qui abordaient des thèmes de guerre sous une forme satirique, soutenant l'effort de guerre tout en divertissant le public. Toutefois, ces œuvres étaient davantage axées sur la comédie et la propagande que sur une véritable exploration dramatique des conflits.

Il a fallu attendre plusieurs décennies pour voir des films d'animation traiter sérieusement du genre avec la profondeur et l'émotion qui le caractérisent, ouvrant la voie à des œuvres marquantes comme Le Tombeau des lucioles (1988). Ce film poignant raconte l'histoire de deux enfants japonais essayant de survivre aux horreurs de la Seconde Guerre mondiale après les bombardements de Kobe. En dépeignant la guerre à travers le prisme de l'innocence et de la perte, l'œuvre met en lumière les conséquences humanitaires du conflit avec une approche profondément émotive qui transcende la simple représentation historique.

Autres exemples notables

Jin-Roh : La Brigade des loups (1999), réalisé par Hiroyuki Okiura, est un autre film d'animation qui utilise la guerre comme contexte. Il se déroule dans un Japon alternatif post-Seconde Guerre mondiale, où un groupe militaire spécial lutte contre des groupes rebelles. L'œuvre aborde les thèmes du traumatisme, de la loyauté et de la manipulation politique, tout en se concentrant sur l'impact psychologique des conflits sur les individus.

Persepolis (2007) aborde également la guerre et ses effets sur la population civile. Réalisé par Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, le film suit l'enfance et l'adolescence de Satrapi pendant la révolution islamique et la guerre Iran-Irak, offrant un regard unique sur les changements sociopolitiques à travers l'animation en noir et blanc.

Stubby (2018), est un exemple de film d'animation qui traite de la guerre avec une approche familiale tout en restant fidèle aux éléments historiques.

Bien que le genre Guerre ne soit pas le plus courant dans l'animation, les œuvres qui y appartiennent laissent une empreinte indélébile. Elles explorent la guerre sous des angles émotionnels puissants, rappelant que l'animation, loin d'être un simple divertissement, peut aussi être un moyen d'aborder des thèmes universels complexes.