Fans d’animation ? Voici la playlist parfaite pour Halloween

Voyage à travers les univers connectés du transmedia

Une nouvelle chronique arrive chez Cineanimation ! Mais attention, pas n’importe laquelle ! Ici, on va jouer avec les frontières des univers : littérature, jeux vidéo, musique, jeux de sociétés... tout va y passer ! Mais ne t’inquiète pas, on reste bien accroché au cœur vibrant de notre site : les films d’animation. Alors, attache ta ceinture (imaginaire, bien sûr) et embarque pour un voyage dans un monde parallèle où tout se mélange et se réinvente pour notre plus grand plaisir.

Vous prendrez bien un peu de Rock pour Halloween ?

Pour cette première édition, ouvre grand tes oreilles et prépare-toi à découvrir sous un autre jour quelques chansons et thèmes emblématiques de chefs-d’œuvre animés... saupoudrés de surprises croustillantes !

Aujourd’hui, je vais te parler musique, et plus précisément, de covers. Et comme octobre bat son plein et qu’Halloween approche à grands pas, je vais rester dans la thématique de l’effroi qu’offrent certains films et mettre à l’honneur quelques Villains de légende.

Ainsi, avant que goules et fantômes ne s’invitent à la fête, sculpte ta plus belle citrouille et plonge avec moi dans des reprises, disons, un brin frissonnantes, idéales pour la saison.

Que tu aies une tête à faire peur sans le faire exprès, ou non (si t’as pas la réf, file voir notre chronique), cet article va te proposer des idées pour renouveler ta playlist d’Halloween.

Prêt ou pas, c’est parti pour l’aventure !

Nightmare Revisited – L’album de reprises

Sauf si tu as hiberné dans une grotte ces vingt dernières années, impossible que tu sois passé à côté de la création la plus iconique et « halloweenesque » de Henry Selick, L’Étrange Noël de Monsieur Jack (un film imaginé par Tim Burton).

Datant de 1993, ce chef-d’œuvre en stop-motion a créé l’un des héros les plus mémorables de l’histoire de l’animation : Jack Skellington, le roi d’Halloween. Ses mésaventures avec Noël sont gravées dans les mémoires, tout comme les pépites musicales qui accompagnent le film.

Mais... connais-tu l’album Nightmare Revisited ? Si ce n’est pas le cas, cramponne-toi !

Sorti en 2008 sous le label Walt Disney Records, cet opus présente une approche résolument moderne des classiques de Danny Elfman. On y retrouve des sonorités à mi-chemin entre rock, metal, gothique et punk, tout en préservant l’âme à la fois macabre et décalée du film.

Si tu aimes Halloween et que tu cherches à enrichir ta playlist avec des morceaux iconiques merveilleusement bien revisités, cet album est un incontournable.

Alors monte le son, les zombies sont déjà en chemin !

Petite sélection de morceaux suggérés de l'album Nightmare Revisited

This is Halloween par Marilyn Manson

Sans étonnement, cette reprise est l’une des plus marquantes. Manson, avec son esthétique gothique-industrielle et sa présence inquiétante, transforme cette pièce en un hymne heavy, presque théâtral, idéal pour sombrer dans l’univers d’Halloween Town.

Kidnap the Sandy Claws par Korn

Korn nous livre ici une version frénétique de ce morceau, avec des guitares qui claquent et une vitalité brute qui colle parfaitement à la folie des trois gamins déjantés qui kidnappent le Père Noël.

Making Christmas par Rise Against

Ce groupe punk rock propose une interprétation rapide et tranchante de Making Christmas. Leur énergie dynamise le morceau, tout en conservant la vision tordue et étrange de l’original.

Sally’s Song par Amy Lee (Evanescence)

La voix envoûtante et gothique d’Amy Lee sublime ce titre mélancolique. Son adaptation est à la fois douce et puissante, capturant à merveille l’âme romantique de Sally et son amour silencieux pour Jack.

Jack’s Lament par The All-American Rejects

Le groupe pop-punk transfigure le désespoir et la frustration de Jack en une ballade rock alternatif, modernisant ainsi le morceau sans en trahir l’essence.

Town Meeting Song par The Polyphonic Spree

Avec leur ton orchestral pop et festif, The Polyphonic Spree redonne vie à cette chanson, la rendant presque joyeuse, ce qui contraste avec l’ambiance souvent sinistre du film.

What’s This? par Flyleaf

Flyleaf nous octroie une reprise explosive et dynamique de What’s This?, retranscrivant à la perfection l’excitation de Jack lorsqu’il découvre Noël.

Oogie Boogie’s Song par DeVotchKa

DeVotchKa réinterprète ce titre avec un style jazz et cabaret, soulignant l’aspect burlesque et ludique de l’excentrique Oogie Boogie.

Et bien ? Je ne t’avais pas menti : avec Nightmare Revisited, l’univers magique et funeste de L’Étrange Noël de Monsieur Jack se métamorphose en un véritable festival de sonorités tendance. En ce qui me concerne, j’adore cet album qui apporte un souffle nouveau tout en gardant l’âme délicieusement tordue et dérangée du film.

Et si tu apprécies ce genre de reprises, divers artistes talentueux ont adapté les titres phares This is Halloween et Jack’s Lament dans des genres parfois très surprenants. N’hésite pas à faire tes propres recherches, tu pourrais être surpris.

L'une de mes adaptations préférées est This is Halloween par Pellek.

Disney Villains

En attendant, continuons notre odyssée musicale vers des territoires connus de tous : les Disney Villains.

Que seraient les films d’animation Disney sans les vilains qu’on adore détester ? Pour moi, ce sont eux les personnages les plus fascinants et les plus profonds. Leurs motivations personnelles souvent plus complexes qu’il n’y paraît cachent des personnalités attachantes et torturées avec un humour incisif. Et quand ils se mettent à chanter, c’est là que tout leur potentiel éclate : plans machiavéliques dévoilés au grand jour, malice sans limite, style inoubliable... Les Villains chantent, et c’est terriblement bon !

Je te propose donc quelques covers essentiellement rock et metal qui ajoutent une dose d’obscurité et de puissance à ces performances déjà inoubliables. Apprête-toi à t'aventurer dans un monde où la méchanceté rime avec mélodie !

La Princesse et la Grenouille

Friends on the Other Side (Mes amis de l’au-delà) par PelleK

Le Dr Facilier, sorcier vaudou et manipulateur des ombres, nous offre une chanson sur la magie noire et le contrôle des esprits. Déjà sinistre dans sa version originale, PelleK intensifie ce climat macabre avec une interprétation metal qui procure des frissons. Son timbre grandiloquent et ses notes aiguës transfigurent le titre en véritable incantation maléfique.

Si tu aimes les covers de Disney façon metal, PelleK est ton homme. Ce passionné d’anime et de cinéma a repris de nombreux classiques avec un talent vocal impressionnant, attirant les fans d’animation et les amateurs de gros riffs.

La Petite Sirène

Poor Unfortunate Souls (Pauvres âmes en perdition) par Jonathan Young

Ursula, la terrible sorcière des mers, gagne encore en noirceur avec la variante metal de Jonathan. Son expression charismatique capte toute la perfidie et la machination du personnage, tandis que les guitares et la batterie accentuent une tension dramatique qui confère à ce titre une force supplémentaire. Idéal pour sombrer dans les abysses du côté obscur de Disney !

Jonathan Young, tout comme PelleK, s’est fait un nom dans le monde des covers avec ses adaptations magnétiques et fougueuses. Ses reprises, souvent rock ou metal, sont taillées sur mesure pour les Disney Villains.

Vaiana, la légende du bout du monde

Shiny (Bling-bling) par Jonathan Young

Tamatoa, le crabe géant narcissique, resplendit de mille feux avec Shiny, mais Jonathan révolutionne ce morceau excentrique grâce à un ton plus heavy et imposant. Le côté monstrueux et intimidant de Tamatoa ressort à merveille et fait briller la part d’ombre du crabe, tout en conservant cette touche théâtrale loufoque.

La Belle et la Bête

The Mob Song (Tuons la Bête) par Caleb Hyles

Cette chanson incarne la peur collective, la haine irrationnelle menée par Gaston. Caleb la repense en version rock/metal, amplifiant l’urgence et la brutalité de cette foule déchaînée prête à tuer la Bête. Avec des guitares lourdes et un tempo effréné, cette cover reflète encore plus la virulence bestiale de la chasse.

Caleb, à l’instar de ses prédécesseurs, est connu pour ses covers émotionnellement grandioses, notamment de Disney et d’anime. Sa capacité à injecter une émotion brute et une volonté tragique fait de chacune de ses interprétations un moment explosif.

Le Bossu de Notre-Dame

Hellfire (Infernal) par Geoff Castellucci

Probablement l’un des titres les plus sombres de Disney, où Frollo lutte contre ses désirs refoulés. Dans cette version a cappella, Geoff fait monter l’intensité avec son timbre grave et profond. Sans accompagnement, c’est encore plus glaçant. Les harmonies confèrent une atmosphère intime, presque suffocante, rendant Frollo plus terrifiant que jamais.

Geoff Castellucci, chanteur basse de VoicePlay, se démarque par son chant incroyablement grave, capable de produire des notes caverneuses qui résonnent lourdement. Son style unique, qu’il applique à des reprises de chansons aussi bien classiques que modernes, fait de lui une référence dans le genre a cappella. Sa voix est donc parfaite pour introduire une teinte ténébreuse et envoûtante à nos chansons préférées.

Le Crapaud et le Maître d’école

The Headless Horseman (Le cavalier sans tête) par Geoff Castellucci

Un bijou d’Halloween, où le légendaire Cavalier sans tête sème la terreur à Sleepy Hollow. Geoff revisite ce morceau avec une hardiesse vocale autant fun qu’effrayante. Les harmonies soutenues et la profondeur de son ton font de ce titre un incontournable pour frissonner tout en s’amusant.

Le Roi Lion

Soyez prêtes par Magoyond (en français)

Scar, ce maître de l’obscurité, s’apprête à manigancer son coup d’état avec une autorité aussi funèbre que menaçante, entouré de ses fidèles hyènes prêtes à semer le chaos.

La version de Magoyond réinvente cette merveille avec une touche plus sinistre et théâtrale, conforme à l’esprit unique du groupe. La voix suave et magistrale du Mago appréhende l’essence même de Scar, restituant la chanson plus inquiétante et impériale, comme un roi de l’ombre sur son trône lugubre.

Magoyond

Magoyond est LE groupe français à écouter pour Halloween !

Leurs albums-concepts, aux textes aiguisés comme des dagues, te transportent dans des histoires envoûtantes et mystérieuses, peuplées de zombies affamés, de créatures étranges, et de scénarios de fin du monde qui feraient frémir même les plus intrépides. Ose t’envoler pour un voyage musical où chaque note est un frémissement cynique, et où même les ténèbres ont leur charme !

Bon, je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi je raffole de ces reprises qui transcendent les morceaux originaux, renforçant la noirceur, la manipulation et le machiavélisme des personnages. C’est comme si chaque note te chuchotait : « Viens, n’aie pas peur, entre dans mon monde de ténèbres et de chaos ! »

Ces réinterprétations en version plus dark dépoussièrent des titres iconiques et leur insufflent une coloration inédite, plus brute, plus viscérale, aussi mémorable qu’un cri de banshee dans la nuit !

Alors, que tu sois fan de Disney, de metal, ou simplement en quête de frissons pour pimenter ta playlist d’Halloween, ces covers trouveront leur place pour réveiller les morts.

Autres titres parfaits pour la saison

Oui, je sais, je sais, ça commence à être un peu long, mais pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? Après tout, d’autres films et séries s’inscrivent parfaitement dans cette thématique de reprises spéciales Halloween ! Autant en profiter, non ?
Et puis, dis-toi que c’est comme les friandises : quand y’en a plus, y’en a encore !

Tokyo Ghoul — Unravel par PelleK

Unravel, l’opening mythique de Tokyo Ghoul, explore le conflit intérieur d’un protagoniste mi-humain, mi-monstre. C’est un titre plein d’émotion sur la perte d’identité et la dualité, des thèmes chers aux récits glauques parfaits pour l’occasion.

La reprise de PelleK, avec son chant violent et son style metal, grossit cette lutte intime, créant un climat pesant et angoissant.

Scooby-Doo — Où es-tu Scoooby-Doo ? par Astero-H (en français)

Série mythique aux créatures surnaturelles (... ou pas), avec des mystères à résoudre et un humour décalé, Scooby-Doo joue sur les frayeurs avec un ton frais et léger. Il était impensable que ce titre ne figure pas ici, surtout quand Astero-H est aux commandes.

Hazbin Hotel – Poison par Myu-Chan (en français)

Poison est un titre du personnage tourmenté et diabolique qu’est Angel Dust. Dynamique et sinistre, il aborde les relations toxiques et la manipulation de ce protagoniste destructeur.

La reprise de Myu-Chan, avec des inflexions vocales et des nuances plus expressives, amplifie son côté émotionnel et bouleversant dans un monde chaotique. Son adaptation réussit à saisir l’équilibre entre la séduction et la noirceur, rendant la chanson à la fois percutante et lancinante.

Anastasia – In the Dark of the Night (Au cœur de la nuit) par Corn Flowers

Dans Anastasia, le méchant Raspoutine entonne In the Dark of the Night, exprimant son retour à la vie et sa soif de vengeance. Liis en fait une superbe power ballad au chant féminin passionné. Elle réinvente cette chanson en lui communiquant une dimension plus oppressante et fascinante. Son interprétation originale renforce l’aspect dramatique et terrifiant de la quête de Raspoutine, ajoutant une énergie explosive.

Astérix et Cléopâtre — Le Pudding à l’Arsenic par Magoyond (en français)

Tirée du film d’animation Astérix et Cléopâtre, ce morceau est interprété par les fidèles sbires de César, qui concoctent un plan aussi diabolique qu’absurde : empoisonner les Gaulois avec un pudding... à l’arsenic ! La mélodie vive et les paroles malicieuses illustrent à merveille le machiavélisme de ces personnages, oscillant entre humour noir et théâtralité.

Magoyond, fidèle à son univers sépulcral, donne une nouvelle vie à ce classique, enveloppant le tout dans une ambiance rock qui fait frémir tout en faisant sourire. Les riffs martelés et le rythme endiablé capturent l’âme même de ce complot farfelu, tout en accentuant la folie douce du récit. Le genre de morceau qui t’invite à lever ton verre (ou ton pudding !) à la santé des méchants, en célébrant leur ingéniosité.

Thème de La Famille Addams par Leo Moracchioli

Léo a laissé sa marque sur La Famille Addams, métamorphosant ce monument en un hymne lugubre et frénétique grâce à sa voix gutturale. Sa performance apporte une touche heavy metal punchy par rapport à l’original, et renforce l’atmosphère gothique et macabre de cette illustre famille. Le thème ainsi revisité se révèle sous un jour nouveau, alliant sarcasme et musique impactante pour un ensemble tout en contraste.

Et voici deux titres bonus pour les plus courageux des lecteurs:

Hotel Transylvania 3 : Des vacances monstrueuses — Wave Rider par Mind

Dans le film, cette chanson EDM (electro dance music) fait partie des moments où les monstres profitent de la croisière avant que le kraken n’attaque. Terriblement engageante avec ses beats marqués, elle adjoint du rythme à la scène de panique.

Devenue une référence en la matière, de nombreux autres DJ s’en sont emparés, mais sans y apporter de réelles surprises. En revanche, l’artiste Mind l’a transformée en un titre trash aux sonorités agressives, faisant ressortir l’horreur et la violence de la créature. Une version audacieuse et amusante.

La Reine des Neiges — Let It Go (Libérée, Délivrée) par Betraying the Martyrs

Betraying the Martyrs, fer de lance du metalcore français, a donné une nouvelle dimension au célèbre Let It Go de La Reine des Neiges.

Leur interprétation fusionne des tonalités brutales avec des paroles chantées et criées, créant une interprétation presque apocalyptique. Elsa, avec son côté badass et rebelle, résonne parfaitement avec l’intensité du metalcore. La beauté et la puissance de cette version impressionnent, prouvant que les chansons de princesses peuvent envoyer du lourd, du très lourd.

Et nous voici à la fin de cette rubrique musicale ! J’espère que tu as déniché des artistes incroyables et que ces versions un brin menaçantes t’ont charmé pour fêter Halloween comme il se doit.

Une chose est sûre : toutes ces adaptations ont démontré à quel point les thèmes et chansons emblématiques de l’animation peuvent se transformer en puissants hymnes dramatiques, empreints d’une atmosphère gothique intimidante. Avec des riffs qui déboîtent et des voix qui te captivent, ces interprètes t’ont offert une perspective différente sur des mélodies que tu croyais connaître par cœur.

Et ce n’était que le début ! Le cinéma d’animation est un terrain fertile pour la culture tous médias confondus, alors cette chronique reviendra chaque mois ! J’y traiterai d’autres sujets savoureux tout droit sortis de la richesse abondante des films d’animation !

En attendant, n’oublie pas de revenir régulièrement, car nos rédacteurs — comme les elfes de maison au travail — s’échinent à enrichir le site avec des portraits fascinants, des critiques étayées et des dossiers dignes des plus grands scénaristes.

Je termine avec une seule recommandation : allume les bougies, ferme portes et fenêtres (on n’est jamais trop prudent), et plonge-toi dans notre sélection de films pour Halloween. Tu y trouveras mystères et frissons. Après tout, même les méchants ont besoin d’un peu de lumière et de leur moment de gloire !